Défaits en Virginie, les démocrates sauvent le New Jersey

Le gouverneur du New Jersey, Phil Murphy, s'exprime sur scène à côté de sa famille lors d'une soirée électorale à Grand Arcade au Pavilion le 2 novembre 2021 à Asbury Park, New Jersey. (Photo, AFP)
Le gouverneur du New Jersey, Phil Murphy, s'exprime sur scène à côté de sa famille lors d'une soirée électorale à Grand Arcade au Pavilion le 2 novembre 2021 à Asbury Park, New Jersey. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 04 novembre 2021

Défaits en Virginie, les démocrates sauvent le New Jersey

  • Selon des résultats donnés par les médias américains portant sur environ 90% des bulletins dépouillés, Phil Murphy n'a été réélu qu'avec 50,1% des suffrages exprimés, contre 49,1% pour le républicain Jack Ciattarelli
  • A la présidentielle de 2020, Joe Biden l'avait emporté avec 58% des voix, contre 40% pour Donald Trump, tandis que Phil Murphy avait remporté l'Etat avec 56% des voix en 2017

NEW YORK : Le gouverneur sortant du New Jersey, le démocrate Phil Murphy, a été réélu de justesse mercredi avec une avance beaucoup plus courte sur son challenger républicain que les prévisions des sondages, permettant aux démocrates de sauver la face après une défaite en Virginie qui a encore affaibli Joe Biden.

Selon des résultats donnés par les médias américains portant sur environ 90% des bulletins dépouillés, Phil Murphy n'a été réélu qu'avec 50,1% des suffrages exprimés, contre 49,1% pour le républicain Jack Ciattarelli, une avance d'environ 20 000 voix sur quelque 2,4 millions de votes au total.

"Les sondages donnaient entre 8 et 12 points d'avance à Phil Murphy, donc c'est une surprise", euphémise Saladin Ambar, professeur de science politique à l'université Rutgers du New Jersey.

A la présidentielle de 2020, Joe Biden l'avait emporté avec 58% des voix, contre 40% pour Donald Trump, tandis que Phil Murphy avait remporté l'Etat avec 56% des voix en 2017.

L'analyste politique y voit la traduction d'enjeux locaux tout autant que nationaux dans cet Etat voisin de New York, où vivent près de neuf millions d'habitants.

"C'est très difficile, dans un Etat où les impôts, et notamment les impôts fonciers, sont un problème majeur pour les démocrates, de se maintenir au poste de gouverneur", explique-t-il à l'AFP, en relevant que la dernière fois qu'un gouverneur démocrate y a conservé son poste remontait à 1977.

Mais selon lui, le gouverneur Murphy a aussi été "victime" de l'impopularité de Joe Biden et de ce que le président américain, empêtré dans d'interminables négociations pour faire passer deux gigantesques plans d'investissements, "n'a pas été capable d'accomplir au Congrès".

En Virginie, le républicain Glenn Youngkin s'est imposé face à Terry McAuliffe, pourtant ancien gouverneur (2014-2018) de cet Etat remporté largement il y a un an par Joe Biden face à Donald Trump.

"Le contexte national reste important et il le restera aussi aux élections de mi-mandat" de 2022, ajoute M. Ambar, en y voyant "un avertissement et un coup de semonce pour les démocrates".

Sur la côte est des Etats-Unis, les élections locales qui se déroulaient mardi ont aussi vu la victoire sans surprise à la mairie de New York du démocrate Eric Adams, un ancien policier qui deviendra le 1er janvier le deuxième maire noir de la mégapole économique et culturelle.

Un vent de renouveau a également soufflé à Boston, capitale de l'Etat du Massachusetts, où la démocrate Michelle Wu, 36 ans et fille d'immigrés taïwanais, a été élue maire.

Cette avocate, qui se présente comme "une mère, fille d'immigrés", succède à la maire Kim Janey, désignée cette année pour faire l'intérim après le départ de Marty Walsh au gouvernement fédéral américain.

Michelle Wu est la première femme et la première personne issue d'une minorité à être élue à ce poste dans cette ville de plus de 600.000 habitants, l'une des plus anciennes des Etats-Unis.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.