L'expansion des colonies israéliennes: un crime de guerre présumé, selon l'ONU

Un Palestinien marchant près d’un chantier de construction de nouveaux logements israéliens dans le quartier de Har Homar, à Jérusalem-Est, en septembre 2016. (Photo AP)
Un Palestinien marchant près d’un chantier de construction de nouveaux logements israéliens dans le quartier de Har Homar, à Jérusalem-Est, en septembre 2016. (Photo AP)
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Publié le Jeudi 04 novembre 2021

L'expansion des colonies israéliennes: un crime de guerre présumé, selon l'ONU

Un Palestinien marchant près d’un chantier de construction de nouveaux logements israéliens dans le quartier de Har Homar, à Jérusalem-Est, en septembre 2016. (Photo AP)
  • Les experts rappellent à la communauté internationale que les critiques sans reddition de comptes réduisent la crédibilité des États en matière de respect de leurs propres lois
  • La semaine dernière, le gouvernement israélien a proposé des plans visant à construire plus de 3 000 nouvelles unités de peuplement, principalement au cœur de la Cisjordanie occupée

NEW YORK: Les experts des droits de l’homme de l’ONU ont condamné mercredi l’approbation récente par le gouvernement israélien de plans visant à construire plusieurs milliers de nouveaux logements en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, réaffirmant que les colonies constituent «un crime de guerre présumé en vertu du Statut de Rome de la Cour pénale internationale et devraient être traitées comme tel par la communauté internationale». 

Les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés constituent une «violation flagrante du droit international, et l’illégalité est l’une des questions les plus largement acceptées dans le droit international moderne», selon les experts. 

Pour la première fois depuis l’arrivée au pouvoir du Premier ministre israélien, Naftali Bennett, en juin, le gouvernement israélien a proposé, la semaine dernière, des plans visant à construire plus de 3 000 nouvelles unités de peuplement, principalement au cœur de la Cisjordanie occupée. 

«La véritable raison d’être des colonies israéliennes en territoire occupé, à savoir la création de faits démographiques sur le terrain pour renforcer une présence permanente, consolider un contrôle politique étranger et revendiquer illégalement la souveraineté, foule aux pieds les préceptes fondamentaux du droit humanitaire et des droits de l’homme», expliquent les experts. 

Michael Lynk, rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, et Balakrishnan Rajagopal, rapporteur spécial sur le droit à un logement convenable, figuraient parmi les experts. 

De nouveaux plans d’expansion pour environ 15 000 unités de logement réparties dans diverses colonies de Jérusalem-Est sont également proposés. 

Les experts ont précisé qu’environ 700 000 colons israéliens vivent actuellement dans des colonies illégales à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, ajoutant que ces colonies constituent le «moteur de l’occupation». 

«(Les colonies) sont à l’origine de nombreuses violations des droits de l’homme à l’encontre des Palestiniens, notamment la confiscation des terres, l’aliénation des ressources, les restrictions sévères à la liberté de circulation, la violence croissante exercée par les colons et la discrimination raciale et ethnique», ont-ils souligné. 

«Le plus grave c’est le fait que l’objectif de l’implantation des colons — la rupture de la relation entre un peuple autochtone et son territoire — est le déni du droit à l’autodétermination qui est au cœur même du droit moderne des droits de l’homme.» 

Si les experts saluent les critiques internationales à l’encontre des plans d’expansion israéliens, notamment de la part des États-Unis et de l’Union européenne, ils mettent en garde contre l’impunité dont jouit actuellement Israël. 

«Les critiques sans conséquences ne signifient pas grand-chose dans ces circonstances», ont-ils affirmé. «Israël a payé un coût minime au cours des cinq dernières décennies pour construire ses 300 colonies et bafouer le droit international.» 

Les experts ont exhorté la communauté internationale à soutenir l’enquête en cours, menée par la Cour pénale internationale, sur les colonies israéliennes. 

«Une puissance occupante qui met en place et étend des colonies civiles au mépris du droit international et du Statut de Rome ne peut pas prendre la paix au sérieux», ont déclaré les experts. 

«De même, une communauté internationale qui n’impose pas de mesures de responsabilisation à une puissance occupante rebelle violant le droit international ne peut pas prendre ses propres lois au sérieux.» 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.