L’Ithra revient sur deux années de scène culturelle et artistique en Arabie saoudite

Le Centre du roi Abdelaziz pour la connaissance et la culture (Photo, Shutterstock).
Le Centre du roi Abdelaziz pour la connaissance et la culture (Photo, Shutterstock).
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Publié le Lundi 01 novembre 2021

L’Ithra revient sur deux années de scène culturelle et artistique en Arabie saoudite

  • L’étude inclut des entretiens avec plus de vingt experts régionaux qui travaillent dans différents domaines
  • Elle recommande la mise en place de mesures politiques susceptibles d’accélérer la participation culturelle des décideurs politiques et des prestataires de services

DJEDDAH: Le Centre du roi Abdelaziz pour la connaissance et la culture (Ithra) a publié une étude approfondie qui porte sur deux années de la scène culturelle et créative d’Arabie saoudite et dans les régions environnantes.

L’Ithra, l’un des principaux groupes de réflexion culturels de la région, a demandé à l’Economist Intelligence Unit (entreprise britannique qui propose à ses clients des prévisions et des conseils, NDLR) ainsi qu’à différents partenaires locaux d’élaborer trois rapports destinés à mieux comprendre l’évolution du secteur artistique et créatif dans le Royaume, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Dans un communiqué, le Centre indique que les recherches ont pour objectif de «tâter le pouls du public» au sujet des expériences créatives et culturelles, alors que le secteur connaît une transformation radicale après la pandémie de Covid-19.

L’étude inclut les réponses de plus de cinq mille personnes réparties dans dix villes: Beyrouth, Le Caire, Dammam, Dubaï, Djeddah, Koweït, Manama, Mascate, Riyad et Charjah. Elle inclut également des entretiens avec plus de vingt experts régionaux qui travaillent dans différents domaines; il s’agit essentiellement de décideurs politiques, d’universitaires, d’artistes et de conservateurs. L’étude tient également compte de plusieurs rapports pour faire la lumière sur les problèmes les plus urgents dans le secteur culturel et créatif de la région.

Selon Fatmah al-Rachid, responsable de la stratégie et des partenariats chez Ithra, le Centre espère que l’étude servira de «ressource pour les décideurs politiques et le public» et qu’elle permettra de «remettre en question les perceptions en favorisant le dialogue sur la situation du secteur».

L’étude inclut les réponses de plus de cinq mille personnes réparties dans dix villes: Beyrouth, Le Caire, Dammam, Dubaï, Djeddah, Koweït, Manama, Mascate, Riyad et Charjah. Elle inclut également des entretiens avec plus de vingt experts régionaux qui travaillent dans différents domaines; il s’agit notamment de décideurs politiques, d’universitaires, d’artistes et de conservateurs. L’étude tient également compte de plusieurs rapports pour faire la lumière sur les problèmes les plus urgents dans le secteur culturel et créatif de la région.

 

EN BREF

L’étude inclut les réponses de plus de cinq mille personnes réparties dans dix villes: Beyrouth, Le Caire, Dammam, Dubaï, Djeddah, Koweït, Manama, Mascate, Riyad et Charjah. Elle inclut également des entretiens avec plus de vingt experts régionaux qui travaillent dans différents domaines; il s’agit notamment de décideurs politiques, d’universitaires, d’artistes et de conservateurs. L’étude tient également compte de plusieurs rapports pour faire la lumière sur les problèmes les plus urgents dans le secteur culturel et créatif de la région.

Cette étude rappelle combien il est important de renforcer la participation culturelle dans la région pour «la rendre accessible à tous» en mettant en place des plates-formes appropriées et en contribuant à la mise en œuvre d’initiatives qui intègrent la culture dans les programmes d’éducation publique.

Elle met l’accent sur plusieurs tendances qui portent sur des thèmes spécifiques qui sont en lien avec la demande culturelle et les goûts des consommateurs dans la région Mena. L’histoire et le patrimoine sont les thèmes les plus prisés, suivis du cinéma et de la télévision.

En outre, cette étude met en relief plusieurs obstacles qui entravent l’engagement culturel, comme le fait que les dépenses et les subventions publiques soient limités dans certains pays ou l’instabilité économique et politique qui règne dans d’autres. Par ailleurs, la présence limitée de la culture dans le système éducatif traditionnel, le manque d’informations et de sensibilisation, ainsi qu’une offre insuffisante d’activités et d’établissements familiaux – on relève notamment la nécessité de programmes spécialement destinés aux enfants –, sont également pointés du doigt.

En conséquence, l’étude recommande la mise en place de mesures politiques susceptibles d’accélérer la participation culturelle des décideurs politiques et des prestataires de services, qui devraient faire en sorte que la participation culturelle soit plus inclusive. En outre, elle suggère que le soutien à la participation des gouvernements, des communautés et des groupes à faible revenu favorisera l’apprentissage culturel continu dans la région. En mettant davantage l’accent sur l’éducation, les institutions culturelles de la région Mena peuvent apprendre les unes des autres afin de stimuler la participation dans le secteur.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
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  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
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  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
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  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).