PARIS: Espace créatif situé au cœur du Caire, Dawar for Arts and Development a pour mission principale de promouvoir la santé personnelle et collective au moyen de l’éducation populaire et de l’entrepreneuriat social mais, surtout, grâce à un programme culturel riche, solidaire et inclusif.
Ce centre culturel est intrinsèquement lié au parcours de son fondateur, l’Australo-Britannique Ben Rivers. Ce psychothérapeute a développé une grande expérience à travers de nombreux pays auprès de communautés qui sont en proie à la violence et à des traumatismes collectifs.
«Playback théâtre»
Il vit actuellement au Caire, où il a fondé Dawar for Arts and Development en 2016. C’est un pionnier de l’utilisation du théâtre dans le cadre de la psychothérapie. Sa spécialité est le psychodrame et, avant tout, le «playback théâtre», une méthode particulière qui a tôt fait de faire connaître le centre Dawar Arts. Théâtre en miroir, le playback théâtre permet aux spectateurs de raconter de leur propre chef un moment précis de leur vie; l’objectif de cette activité est de tisser des liens entre eux. Dawar Arts possède ainsi une troupe de théâtre qui a pour mission de promouvoir la santé communautaire.
Un partenariat a été tissé il y a cinq ans entre le Dawar Arts et ONU Femmes, l’Entité des nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. «Le but est de faciliter la psychothérapie auprès des femmes et de les aider à s’affranchir de leurs difficultés grâce à l’art dramatique, la danse, la musique et la poésie», explique l’équipe de Dawar Arts.
Hub culturel
Cette dernière a également tissé des liens avec des partenaires culturels afin d’organiser des ateliers au sein du centre. Sa localisation privilégiée, dans le centre-ville du Caire, lui a en outre rapidement permis de devenir un hub culturel.
C’est pourquoi l’entreprise sociale égyptienne Greenish y a récemment organisé de nombreux ateliers. Elle s’est attachée à mettre en place un développement durable pour venir notamment en aide à des communautés locales particulièrement vulnérables aux effets du changement climatique.
Dawar for Arts and Development vient donc en aide aux communautés locales fragiles, mais aussi aux migrants et aux réfugiés. C’est dans ce but qu’un projet a été instauré cette année en partenariat avec l’organisation internationale Oxfam, qui lutte contre les inégalités afin de mettre fin à la pauvreté et aux injustices. Les ateliers ont lieu dans la deuxième branche de Dawar, qui se trouve à Ezbet Khairallah, un quartier informel très dense du Caire. Dawar El-Ezba est un centre culturel qui propose les mêmes activités. Il est également situé dans le cœur de la capitale égyptienne, mais présente la spécificité d’être plus communautaire.
Cuisine communautaire
C’est dans ce quartier qu’a été fondée, en 2018, Dawar Kitchen, une entreprise sociale et communautaire. Son objectif initial était d’aider les femmes migrantes et les Égyptiennes à trouver un emploi digne et à s’autonomiser.
Au départ, elles cuisinaient des plats populaires égyptiens ou des mets de leur pays d’origine, notamment la Syrie et le Soudan. En raison de son succès, l’entreprise a diversifié ses menus et a multiplié ses services, développant notamment celui de la livraison. Dawar Kitchen jouit d’une clientèle prestigieuse, qui vient notamment de différentes ambassades.
Lectrices et lecteurs du Caire et des alentours de la capitale, bon appétit!