Des comédiens musulmans en tournée au Royaume-Uni pour aider les gens à se remettre de la pandémie

La vedette Azeem Mohammed, originaire de Saint-Louis dans le Missouri, a rejoint la tournée Penny Appeal en 2018 et connaît depuis un succès grandissant. (Photo AN, Sarah Glubb)
La vedette Azeem Mohammed, originaire de Saint-Louis dans le Missouri, a rejoint la tournée Penny Appeal en 2018 et connaît depuis un succès grandissant. (Photo AN, Sarah Glubb)
Organisée par l’œuvre caritative britannique Penny Appeal, les recettes et les fonds récoltés cette année seront destinés à la campagne Thirst Relief de l’organisation humanitaire internationale. (Photo AN, Sarah Glubb)
Organisée par l’œuvre caritative britannique Penny Appeal, les recettes et les fonds récoltés cette année seront destinés à la campagne Thirst Relief de l’organisation humanitaire internationale. (Photo AN, Sarah Glubb)
La Britannique Fatiha el-Ghorri, originaire du Maroc, est connue pour repousser les limites avec sa comédie. (Photo AN, Sarah Glubb)
La Britannique Fatiha el-Ghorri, originaire du Maroc, est connue pour repousser les limites avec sa comédie. (Photo AN, Sarah Glubb)
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Publié le Jeudi 28 octobre 2021

Des comédiens musulmans en tournée au Royaume-Uni pour aider les gens à se remettre de la pandémie

  • Débutant à Londres, la tournée se dirige vers le nord et s’arrête dans dix villes, dont Manchester, Birmingham et Glasgow
  • Cette année, on retrouve certains des anciens favoris, ainsi que de nouveaux artistes, mais aucun d’entre eux ne souhaite centrer ses blagues sur la pandémie

LONDRES: Après environ deux ans de confinement, de restrictions, d’isolement et de variants très contagieux, le rire pourrait-il être le meilleur remède?

Le UK Super Muslim Comedy Tour espère prouver cela, tout en célébrant les pouvoirs de la comédie musulmane au profit d’œuvres caritatives.

«Nous n’avons pas pu organiser la tournée l’année dernière en raison de la pandémie de Covid-19. C’était une période difficile pour bon nombre de personnes car elles n’ont pas pu recevoir leur dose de divertissement, leur thérapie», explique l’animateur du spectacle, l’acteur et humoriste pakistano-britannique Abdallah Afzal, à Arab News en marge de la tournée à Wembley.

«C’était également difficile pour nous humoristes, car nous sommes tellement habitués à être sur scène et à nous produire, mais tout cela nous a été enlevé soudainement. Toute l’énergie perdue l’année dernière, nous l’apportons cette année, donc deux fois plus d’énergie, et nous espérons pouvoir divertir la foule deux fois plus aussi.»

Afzal, âgé de 32 ans et originaire de Manchester, anime la tournée, qui en est à sa sixième année, mais elle a été annulée en 2020, comme tout le reste, à cause de la pandémie.

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(De gauche à droite) Les humoristes Salmane Malik, Prince Abdi, Abdallah Afzal et Fatiha el-Ghorri se sont produits devant des foules dans l’est et l’ouest de Londres. (Photo fournie)

 

Débutant à Londres, la tournée se dirige vers le nord et s’arrête dans dix villes, dont Manchester, Birmingham et Glasgow, et tous les billets sont vendus.

«Nous espérons vraiment que les gens viendront pour célébrer la diversité dans notre routine, dans notre spectacle et dans les personnes qui montent sur scène», lance Afzal, qui fait largement participer le public à ses représentations et utilise son origine pour mêler des blagues sur le mariage conventionnel et la romance moderne.

Cette année, on retrouve certains des anciens favoris, ainsi que de nouveaux artistes, mais aucun d’entre eux ne souhaite centrer ses blagues sur la pandémie.

La Britannique Fatiha el-Ghorri, originaire du Maroc, est de retour pour la deuxième fois. Sa carrière a décollé en 2019. Elle s’est produite dans l’émission de Jonathan Ross «Comedy Club» et sur Comedy Central lors du festival Fringe d’Édimbourg. Puis, quand la pandémie a frappé, l’humoriste s’est attaquée à Zoom.

«La pandémie a été vraiment pénible, mais pendant cette période, je faisais beaucoup de spectacles sur Zoom et sur d’autres plates-formes en ligne», indique-t-elle. «C’est un format complètement différent, la scène est différente, et le public n’est pas en face de vous. C’est donc vraiment bizarre quand vous le faites pour la première fois.»

Soulagée et enthousiaste à l’idée de reprendre ses spectacles physiques, la quadragénaire de l’est de Londres est connue pour repousser les limites avec sa comédie et plaisanter sur ses expériences et ses observations sur le mariage, les relations, les rencontres amoureuses et le port du hijab.

«J’aime provoquer les gens dans mes numéros et j’aime briser les stéréotypes, mais évidemment ce sont des blagues halal parce que c’est une tournée musulmane», précise-t-elle, ajoutant qu’elle avait décidé de ne pas utiliser le coronavirus comme base pour ses blagues pendant la tournée «parce que c’était une période assez difficile pour tout le monde. Je ne pouvais donc pas voir d’humour dans tout ce qui se passait et je suis juste contente que la situation commence à s’améliorer.»

Cependant, elle a admis que cette expérience était très stressante car cela faisait longtemps qu’elle ne s’était pas produite sur scène.

«On a toujours le trac lorsqu’on prend notre travail à cœur. Je suis toujours stressée sur scène, mais maintenant j’ai l’impression que nous avons tous le trac en remontant sur scène. En revanche, cela fait plaisir de voir que la salle est pleine à craquer, que beaucoup de gens sont là et qu’ils sont venus pour rire.»

Salmane Malik, du sud de Londres, est soulagé que les spectacles sur Zoom laissent de nouveau place aux spectacles en direct, et il est heureux de voir que le public est venu en «grand nombre».

Ce Bahreïno-Pakistanais de 35 ans, qui s’est installé au Royaume-Uni en 2004 et qui participe à la tournée pour la première fois, se base sur ses origines arabo-asiatiques pour la plupart de ses textes, ainsi que sur son expérience de l’immigration, son mariage interracial et le fait d’être père de trois enfants.

«Je présente des numéros en quatre langues: urdu, anglais, punjabi et hindi. C’est vraiment agréable de voir que les possibilités sont infinies et de travailler sur mon art.  Mes sketches racontent essentiellement mon immigration au Royaume-Uni, en toute légalité.»

 

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C’est la première fois que l’humoriste bahreïno-pakistanais Salmane Malik, du sud de Londres, participe au Super Muslim Comedy Tour. (Photo AN, Sarah Glubb)

 

Organisée par l’œuvre caritative britannique Penny Appeal, les recettes et les fonds récoltés cette année seront destinés à la campagne Thirst Relief de l’organisation humanitaire internationale, qui contribue à fournir de l’eau potable aux communautés défavorisées du monde entier.

L’humoriste Prince Abdi, 32 ans, connu pour avoir travaillé avec certains des plus grands noms de la scène, notamment Dave Chappelle, Trevor Noah et Chris Rock, a épaté la foule avec ses impressions et ses anecdotes sur ses blagues et pitreries.

«Je suis somalo-britannique, je parle donc du fait d’avoir grandi dans le ghetto du sud de Londres, qui n’est pas vraiment un ghetto parce que je suis originaire de Somalie, vous savez», dit-il.

Abdi s’est lancé dans la comédie à la suite d’un pari avec des amis et, après plusieurs tentatives ratées dans le même club de comédie brutal, il a finalement connu son premier succès et ne s’est «jamais retourné».

Il a fait une tournée en Afrique, notamment au Nigeria, en Afrique du Sud et au Kenya, et s’est également produit aux Émirats arabes unis. Il affirme qu’il aimerait un jour parcourir le Moyen-Orient et raconter des blagues arabes.

«Rien n’est facile dans la vie, il faut travailler pour y arriver. La comédie est toujours aussi difficile aujourd’hui, et le succès d’un humoriste dépend de la qualité de son dernier spectacle», souligne-t-il.

Abdi raconte qu’il s’est ennuyé pendant la pandémie et qu’il faisait des farces aux gens pour tester leur curiosité raciale et culturelle, notamment en se promenant dans la ville avec une photo de lui et en demandant aux personnes blanches si elles avaient «vu cet homme?».

 

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La vedette Azeem Mohammed, originaire de Saint-Louis dans le Missouri, a rejoint la tournée Penny Appeal en 2018 et connaît depuis un succès grandissant. (Photo AN, Sarah Glubb)

 

«Tout le monde se rassemble, ce qui est bien car le rire est le meilleur remède. Nous avons tous besoin de rire, surtout avec ce qui se passe dans le monde.»

La vedette Azeem Mohammed, originaire de Saint-Louis dans le Missouri, a rejoint la tournée Penny Appeal en 2018 pour voir si sa comédie pouvait «transcender» des États-Unis à la Grande-Bretagne, et il connaît depuis un succès grandissant.

Le père de sept enfants, au débit rapide, fait rire le public avec ses blagues sur la famille et ses interactions avec le public, et tant pis pour ceux qui ne peuvent pas suivre, «c’est de leur propre faute, car ils auraient dû aller à l’université», plaisante-t-il.

Mohammed, 48 ans, s’est converti à l’islam à l’âge de 17 ans et, neuf ans plus tard, s’est lancé dans sa carrière d’humoriste.

En 2004, il est devenu l’un des membres fondateurs de la toute première tournée de comédie musulmane au monde, intitulée «Allah Made Me Funny» («Allah m’a créé drôle»), à laquelle participaient également Preacher Bryant Moss et Azhar Usman.

Il a confié que durant ces années de tournée, il avait trouvé des nuances pour mieux expliquer au public britannique majoritairement musulman ce que c’est que d’être musulman aux États-Unis.

«Ensuite, je me suis rendu compte que, peu importe nos origines, les sujets dont je parle, à savoir le mariage, le divorce, les enfants, le travail, la santé, la Sunnah (traditions et pratiques du prophète Mahomet), sont des sujets auxquels on peut s’identifier. Ils sont universels, donc ce qui nous séparerait normalement nous rapproche davantage maintenant.»

 

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Organisée par l’œuvre caritative britannique Penny Appeal, les recettes et les fonds récoltés cette année seront destinés à la campagne Thirst Relief de l’organisation humanitaire internationale. (Photo AN, Sarah Glubb)

 

Keyaan Hussain, âgé de 13 ans et originaire de Londres, a jugé le spectacle très agréable, très drôle et très divertissant, ajoutant que son préféré était Mohammed «parce qu’il interagissait davantage avec le public».

Ifrah Quraishi, également originaire de Londres, a mentionné que c’était le premier spectacle de comédie auquel elle assistait et a indiqué qu’elle se renseignait déjà sur la tournée de l’année prochaine.

«Honnêtement, j’ai trouvé le spectacle incroyable. J’ai mal aux joues tellement j’ai ri», ajoute Quraishi, 26 ans. «Je souhaite certainement assister à d’autres événements comiques comme celui-ci, et j’espère vraiment être présente à la prochaine tournée.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Des luttes à l'innovation : Comment le calligraphe saoudien Abdulaziz Al-Rashedi a révolutionné l'écriture arabe

3punt 5. (Fourni)
3punt 5. (Fourni)
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  • « Je ressens une lumière sacrée dans les lettres », déclare Abdulaziz Al-Rashedi

DUBAÏ : La première passion du calligraphe saoudien et professeur d'arts Abdulaziz Al-Rashedi a toujours été le stylo. Son intérêt pour l'écriture a commencé à l'école primaire dans les années 1980, dans sa ville natale de Médine.

Al-Rashedi parle de tenir un stylo comme un musicien pourrait parler de son instrument. Aux yeux du calligraphe, l'écriture est un acte artistique, comme une danse, qui possède sa propre magie.

« Ce que j'aimais dans le stylo, c'était la façon dont l'encre en coulait », confie-t-il à Arab News. « Le stylo m'a conduit à mon amour pour la calligraphie arabe. »

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Al-Rashedi parle de la tenue d'un stylo comme un musicien parlerait de la tenue de son instrument. (Fourni)

Cependant, il a dû faire face aux défis posés par l'environnement social conservateur du Royaume dans les années 1980 et 1990.

« Les gens ne considéraient pas l'art comme quelque chose d'important. À cette époque, ils pensaient que l'art ne rapportait pas d'argent. Pour eux, c'était une perte de temps », explique-t-il. « Dans un tel environnement déprimant, je souffrais du manque d'intérêt des gens. Ils disaient que l'écriture me distrairait de mes études. Mais en réalité, cela m'encourageait à étudier. »

Son intérêt pour la calligraphie n'a pas échappé à tout le monde. Le père d'Al-Rashedi, aujourd'hui décédé, l'a toujours soutenu.  

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3punt 2. (Fourni)

« Il croyait en l'écriture et en sa préservation », déclare Al-Rashedi. « Il pensait que je faisais quelque chose d'important de ma vie, même si d'autres pensaient le contraire. Ils comparaient cela à des gribouillages. En réalité, je faisais de l'art tout seul. Aucun de mes amis ne partageait cet intérêt avec moi et il n'y avait aucun institut de calligraphie pour encourager ce talent. La situation était très difficile. »

Mais en 1993, Al-Rashedi a appris qu’il existait en effet un maître calligraphe saoudien vivant à Médine : Ahmad Dia. Ce dernier a gentiment accepté de lui enseigner les bases de la calligraphie arabe. Et, peut-être tout aussi important, il l’a fait dans sa maison, qu'Al-Rashedi compare à une école, un musée et un lieu de rencontre pour calligraphes.

« J'étais jeune, mais il me traitait comme un homme », se souvient l'artiste. « Pour nous, les calligraphes, il était comme un père spirituel, qui a planté en nous une graine de détermination. Il nous a toujours encouragés et ne nous a jamais réprimandés si notre écriture n'était pas parfaite. »

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Al-Rashedi est resté en contact avec son mentor jusqu'à la mort de Dia en 2022, lors de la pandémie de COVID. « Lorsqu'il est mort, c'est comme si la lumière s'était éteinte », confie-t-il.

Al-Rashedi s'est également formé en recopiant les œuvres d'une autre figure importante : Hashem Al-Baghdadi, le calligraphe et éducateur irakien influent, qui a publié des ouvrages sur les règles de la calligraphie arabe. Al-Rashedi décrit l'époque avant les réseaux sociaux comme une « période véritablement sombre », où il n'y avait aucune opportunité d'organiser des expositions ou de partager son travail avec les autres.

« Les gens ne communiquaient pas entre eux. C’était une période qui manquait (d’opportunités) et même de bons matériaux, comme des stylos et du papier », se souvient-il.

Mais avec l’avènement des réseaux sociaux, notamment Facebook, et l’ouverture de quelques galeries d’art, dont Athr Gallery à Djeddah en 2009, les choses ont considérablement changé. Aujourd’hui, Al-Rashedi peut partager ses œuvres sur Instagram et d’autres plateformes, montrant les compétences qu’il a perfectionnées au cours de trois décennies de pratique.

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Sa fascination pour l'écriture a commencé à l'école primaire, dans les années 80, dans sa ville natale de Madinah. (Fourni)

La calligraphie arabe est une forme d’art respectée à l’échelle internationale, existant depuis des milliers d’années, utilisée dans les textes islamiques et présente sur des monuments à travers le monde. Quel est donc son secret de longévité ?

« Je me demande souvent pourquoi les courbes de la calligraphie arabe fascinent les gens depuis si longtemps, et je pense que cela a inévitablement un lien avec sa sainteté », explique-t-il. « Allah a été une source d’inspiration pour les calligraphes et leur innovation dans l’écriture. Je ressens une lumière sacrée dans les lettres de la calligraphie arabe. »

Mais Al-Rashedi pense également que, pendant de nombreuses années, la calligraphie est restée figée dans une ornière, sans être touchée par l’innovation ou la créativité modernes.

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3punt 6. (Fourni)

« Beaucoup de calligraphes ont littéralement affirmé que la calligraphie arabe avait atteint sa limite et que personne ne pouvait y ajouter quoi que ce soit de nouveau », dit-il. « Une telle idée est incorrecte. »

En effet, Al-Rashedi a inventé sa propre forme de calligraphie arabe, qu’il appelle « 3punt ». (Il explique que le nom fait référence à la taille des lettres, qui sont écrites à l’aide de trois stylos différents.)

« Cela repose sur l’idée de réduire l’épaisseur des lettres. Habituellement, un seul stylo est utilisé en calligraphie arabe. Mais j’ai découvert que l’épaisseur traditionnelle de l’écriture arabe et l’utilisation d’un seul stylo empêchent l’ajout de nouvelles formes d’écriture au système. »

Basée sur un ensemble de règles strictes, la calligraphie 3punt d’Al-Rashedi contient 55 « sous-types d’écriture », explique-t-il. Elle possède une légèreté et une élégance propres, avec des lignes fluides et soigneusement chorégraphiées en écriture arabe fine.

En fin de compte, Al-Rashedi estime que la calligraphie arabe est une question de liens.  

« Si nous regardons l’écriture latine ou chinoise, sur des lettres comme ‘n’, ‘e’ ou ‘r’, elles se composent de parties distinctes. Mais avec la calligraphie arabe, vous pouvez connecter six ou sept lettres d’un seul trait », dit-il. « Sans aucun doute, l’écriture arabe — en tant que forme d’art — est supérieure à d’autres types d’écriture. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Inauguration d'une exposition Christian Dior à Riyad

Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
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  • «Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite
  • L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit

RIYAD: Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du créateur de mode Christian Dior est désormais ouverte au Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année.

«Christian Dior: couturier du rêve», une exposition couvrant plus de 75 ans de créativité et de design, ainsi que les œuvres qu'il a inspirées, est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite.

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«Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite. (Photo fournie)

L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit spécialement conçu pour l'exposition par l'historienne de l'art Florence Muller et la scénographe Nathalie Crinière.

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L'exposition couvre plus de 75 ans de créativité et de design et le travail que Dior a inspiré. (Photo fournie)

Parmi les points forts de l'exposition figurent des hommages à certains des grands classiques de Dior, tels que Miss Dior et J'adore, ainsi qu'un hommage au sac Lady Dior, sous la forme du projet Dior Lady Art.

Faisal Bafarat, directeur général de l'Autorité générale pour le divertissement, a officiellement inauguré l'exposition mercredi. Les billets sont disponibles sur la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.