BERLIN: Reprise poussive, usines privées de composants, flambée des coûts de l'énergie, avenir des dépenses publiques: le nouveau gouvernement allemand n'a même pas encore pris ses fonctions que les défis économiques s'imposent déjà à son agenda.
Le gouvernement sortant d'Angela Merkel a révisé mercredi en nette baisse sa prévision de croissance pour 2021, à 2,6% contre 3,5% encore attendu au printemps.
Principale cause: les pénuries de composants et de matières premières qui brident la reprise post-covid du pays particulièrement dépendant de sa puissante industrie exportatrice.
"De nombreux biens et marchandises ne peuvent être livrés, parce qu'il y a des pénuries de matières premières", a expliqué sur la chaîne ZDF le ministre de l'Economie Peter Altmaier qui détaillera ces prévisions à partir de 11h00 (09h00 GMT).
Il s'est voulu rassurant, en prédisant un "veritable boom" en 2022 avec une hausse du PIB de "plus de 4%".
En attendant, les indicateurs économiques inquiétants s'enchaînent comme autant de signaux adressés aux trois partis -sociaux-démocrates, Verts et libéraux- qui négocient actuellement la formation d'une coalition.
Les carnets de commandes des fabricants de voitures ou de machines-outils sont pleins mais les chaînes de production tournent au ralenti, ou sont contraintes à l'arrêt, tandis que la hausse du prix du bois, des plastiques, des métaux, du gaz alourdit la facture.