Un goût de casher à Dubaï

Le groupe Habtoor s'est associé à Elli's Kosher Kitchen (Photo : elliskosherkitchen.com)
Le groupe Habtoor s'est associé à Elli's Kosher Kitchen (Photo : elliskosherkitchen.com)
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Publié le Samedi 19 septembre 2020

Un goût de casher à Dubaï

  • Lorsqu'Elli Kriel a quitté l'Afrique du Sud pour s’établir à Dubaï il y a huit ans, elle était déterminée à maintenir le régime alimentaire juif casher de sa famille
  • Le groupe Habtoor s'est associé à Elli's Kosher Kitchen pour devenir le premier opérateur hôtelier des Émirats Arabes Anis à proposer des repas casher

DUBAÏ : Lorsqu'Elli Kriel a quitté l'Afrique du Sud pour s’établir à Dubaï il y a huit ans, elle était déterminée à maintenir le régime alimentaire juif casher de sa famille. Elle a donc rapidement parcouru la ville à la recherche de magasins proposant des produits casher.

"A l'époque, nous pensions être la seule famille à avoir un régime casher. Mais quand on a appris que nous étions une famille casher vivant à Dubaï, de nombreux juifs qui voyageaient aux EAU m'ont contacté pour demander de la nourriture", a confié Kriel à Arab News.

"C’est ainsi que j'ai commencé à cuisiner chez moi pour aider les voyageurs juifs et, au fur et à mesure que la communauté s'agrandissait, la demande de nourriture casher s'est accrue".

En 2018, un groupe de rabbins est arrivé à Dubaï pour une conférence interconfessionnelle. L'organisateur a appelé Kriel, en panique,  pour qu’elle l’aide à leur fournir de la nourriture. Une fois de plus, elle a cuisiné et préparé des repas casher pour les nombreux participants.

D’après Kriel, « à l'époque, l'idée de repas casher juifs était étrange en dehors de la communauté - quelque chose d'inconnu », a déclaré Kriel.

Après la conférence, la nouvelle de ses services s'est rapidement propagée. Ce qui fait qu’elle a reçu des demandes de directeurs d'hôtels, de concierges et d'autres personnes qui voulaient servir de la nourriture à des clients juifs. En 2019, Elli's Kosher Kitchen est né.

Maintenant que les EAU ont normalisé leurs liens avec Israël, un certain nombre d'hôtels et de restaurants des Emirats se préparent à offrir des aliments et des boissons casher. Le premier est le Habtoor Group, qui proposera des repas casher dans plusieurs de ses hôtels, dont le Hilton Dubaï.

Habtoor Hospitality s'est associé avec Elli's Kosher Kitchen

" Depuis que le processus de normalisation avec Israël a commencé, il y a eu une grande demande. Nous recevons plusieurs demandes de groupes qui ont besoin de nourriture casher, ainsi que de touristes d'Israël et d'autres parties du monde qui désirent maintenant visiter les EAU ", a confié à Arab News  Fredrik Reinisch, directeur général du Hilton Dubaï Al Habtoor City.

Parmi les hôtels qui proposent une cuisine casher, figurent le Hilton Dubaï, le V Hotel, le Habtoor Palace Dubaï, le LXR Hotel and Resorts, le Habtoor Grand Resort, l'Autograph Collection LLC, le Metropolitan Hotel et le Habtoor Polo Resort.

« La nourriture casher est préparée conformément aux lois de la religion juive », a déclaré  Kriel. « Elle doit contenir des ingrédients casher, suivre des méthodes de cuisson spécifiques et être servie d'une manière particulière. Sa particularité est également dans la façon dont vous mangez la nourriture. Le principe de base est de ne pas mélanger les produits laitiers avec la viande ».

Kriel assure que tous les repas sont préparés conformément à la certification kasher de l’OU (Union orthodoxe), considérée comme la forme de certification la plus fiable au monde.

Si certains invités ont des préférences casher spécifiques, ils pourront également choisir parmi des menus sur mesure. Les repas seront emballés et scellés avec un cachet certifié par l’OU.

Par ailleurs, le concept de la nourriture casher est similaire à celui de la nourriture halal, qui adhère à la loi islamique et suit les règles religieuses en matière de production, de service et de consommation des repas.

 


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".