Cabinet: l'Arabie saoudite réitère son appel à la retenue et au calme au Soudan

Le Conseil des ministres tient sa réunion hebdomadaire présidée par le roi Salmane à distance, de Neom, le mardi 26 octobre 2021. (SPA)
Le Conseil des ministres tient sa réunion hebdomadaire présidée par le roi Salmane à distance, de Neom, le mardi 26 octobre 2021. (SPA)
Le Conseil des ministres tient sa réunion hebdomadaire présidée par le roi Salmane à distance, de Neom, le mardi 26 octobre 2021. (SPA)
Le Conseil des ministres tient sa réunion hebdomadaire présidée par le roi Salmane à distance, de Neom, le mardi 26 octobre 2021. (SPA)
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Publié le Mardi 26 octobre 2021

Cabinet: l'Arabie saoudite réitère son appel à la retenue et au calme au Soudan

  • Les ministres ont salué la déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant les attaques de la milice houthie soutenue par l'Iran contre le Royaume
  • Le cabinet a réitéré la ferme position du Royaume en faveur de la cause palestinienne

RIYAD: Le cabinet saoudien a réitéré son appel au calme, à la désescalade et à la préservation des acquis politiques et économiques, et a déclaré qu'il suivait les derniers développements au Soudan. 

Le chef militaire soudanais, le général Abdel Fattah al-Burhan, a dissous lundi le gouvernement et le Conseil souverain, tandis que le Premier ministre et d'autres ministres ont été arrêtés. 

Le Royaume a déclaré qu'il «soutenait tout ce qui vise à protéger l'unité entre toutes les composantes politiques, et a souligné son soutien continu au peuple soudanais pour la sécurité, la stabilité, la croissance et la prospérité». 

La déclaration a été communiquée à la suite de la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, présidée virtuellement par le roi Salmane à partir de Neom. 

Au début de la réunion, le roi a informé les ministres du contenu d'une lettre qu'il a reçue du roi Hamad de Bahreïn, ainsi que de la lettre qu'il a envoyée au président sud-soudanais Salva Kiir, de même que de la conversation téléphonique qu’il a eue avec le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. 

Le cabinet a salué le succès du forum de l'Initiative verte saoudienne et du sommet de l'Initiative verte au Moyen-Orient en présentant un ensemble d'importantes initiatives pour protéger l'environnement, faire face aux défis du changement climatique, réduire ses effets négatifs, créer les infrastructures nécessaires pour réduire les émissions de carbone et renforcer le niveau de coordination régionale dans ce domaine. 

Le Conseil des ministres a examiné au cours de la réunion un certain nombre de sujets et de développements régionaux et internationaux. 

Les ministres ont salué une déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant les attaques de la milice houthie soutenue par l'Iran contre le territoire et les installations civiles du Royaume et ont déclaré qu'il s'agissait d'un stimulant important aux efforts du Royaume qui visent à mettre fin à la crise yéménite et à parvenir à une solution politique globale. 

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Le Conseil des ministres tient sa réunion hebdomadaire présidée par le roi Salmane à distance, de Neom, le mardi 26 octobre 2021. (SPA) 

Le cabinet a réitéré la ferme position du Royaume en faveur de la cause palestinienne et de la recherche d'une solution juste qui garantisse les droits légitimes du peuple palestinien. Il a également réitéré son appel au Comité économique et financier de l'ONU concernant la nécessité d’obliger Israël à se conformer aux résolutions et lois internationales, à mettre fin à l'occupation et à achever le retrait des territoires palestiniens occupés. 

Les ministres ont également discuté de la déclaration du Royaume lors d'une conférence ministérielle internationale sur le soutien à la stabilité de la Libye, qui s'est tenue dans la capitale, Tripoli, et sur son soutien aux efforts internationaux pour préserver son unité et la sécurité de ses territoires. L'Arabie saoudite a salué les mesures prises par l'autorité libyenne pour parvenir à un État souverain unifié qui jouisse de la sécurité, de la stabilité et du développement. 

Le cabinet a autorisé le ministre des Sports à signer un projet de protocole d'accord avec le Qatar, le ministre des Affaires islamiques à signer un accord avec la Grèce, et le ministre du Tourisme à signer un protocole d'accord avec le Royaume-Uni. 

Il a également autorisé le ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture à signer un projet d'accord de coopération avec la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, et a approuvé une licence à la Sohar International Bank d'Oman pour l’ouverture d’une succursale dans le Royaume. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Au Liban, la plupart des sites militaires du Hezbollah ont été cédés à l'armée dans le sud du pays

L'armée libanaise est entrée mercredi dans la ville de Hawsh Al-Sayyid Ali, à la frontière orientale du Liban avec la Syrie. (X/@mdbarakat)
L'armée libanaise est entrée mercredi dans la ville de Hawsh Al-Sayyid Ali, à la frontière orientale du Liban avec la Syrie. (X/@mdbarakat)
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  • « Sur les 265 positions militaires du Hezbollah identifiées au sud du fleuve Litani, le mouvement en a cédé environ 190 à l'armée », a indiqué la source, qui a requis l'anonymat.
  • Le président libanais, Joseph Aoun, dont l'élection a été permise par l'affaiblissement du Hezbollah, a affirmé lundi que la question devait être résolue « par le dialogue », car le « Hezbollah est une composante libanaise ».

BEYROUTH : Selon une source proche du mouvement pro-iranien, l'AFP a appris samedi que la plupart des sites militaires du Hezbollah dans le sud du Liban avaient été placés sous le contrôle de l'armée libanaise.

« Sur les 265 positions militaires du Hezbollah identifiées au sud du fleuve Litani, le mouvement en a cédé environ 190 à l'armée », a indiqué la source, qui a requis l'anonymat.

Dimanche, une émissaire américaine en visite à Beyrouth a exhorté les autorités libanaises à accélérer le désarmement du Hezbollah.

« Nous continuons d'exhorter le gouvernement à aller jusqu'au bout pour mettre fin aux hostilités, ce qui inclut le désarmement du Hezbollah et de toutes les milices », a déclaré Morgan Ortagus sur la chaîne locale LBCI. 

Le président libanais, Joseph Aoun, dont l'élection a été permise par l'affaiblissement du Hezbollah, a affirmé lundi que la question devait être résolue « par le dialogue », car le « Hezbollah est une composante libanaise ».

« Nous allons bientôt élaborer une stratégie de défense nationale dans ce cadre », a-t-il ajouté.

Le Hezbollah est le seul groupe libanais à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la « résistance » contre Israël.

Depuis le début de la guerre à Gaza, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël en tirant des roquettes à partir du sud du Liban pour soutenir son allié palestinien.

Ces hostilités ont dégénéré en guerre ouverte en septembre 2006 avec des bombardements israéliens intenses au Liban, principalement contre les bastions du Hezbollah, dont la direction a été quasiment décimée. La guerre a fait plus de 4 000 morts.

Israël, qui a maintenu sa présence militaire au Liban dans cinq points « stratégiques » le long de la frontière, continue de mener régulièrement des frappes au Liban, disant viser des infrastructures et des membres du Hezbollah.


Gaza : une délégation du Hamas est attendue au Caire samedi pour discuter d'une trêve

Des Palestiniens prient pour l'Aïd Al-Adha près des ruines de la mosquée Al-Al Rahma détruite par les frappes aériennes israéliennes à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 juin 2024. Le Hamas a déclaré qu'il était prêt à conclure un accord global pour la paix à Gaza. (Reuters)
Des Palestiniens prient pour l'Aïd Al-Adha près des ruines de la mosquée Al-Al Rahma détruite par les frappes aériennes israéliennes à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 juin 2024. Le Hamas a déclaré qu'il était prêt à conclure un accord global pour la paix à Gaza. (Reuters)
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  • « Nous espérons que cette rencontre permettra d'avancer concrètement vers un accord mettant fin à la guerre a déclaré ce responsable sous couvert d'anonymat.
  • « Mais les contacts et les discussions avec les médiateurs sont en cours », a-t-il affirmé.

LE CAIRE : Une délégation du Hamas est attendue samedi au Caire pour des discussions avec les médiateurs égyptiens en vue d'une nouvelle trêve dans la bande de Gaza, a indiqué à l'AFP un responsable du mouvement islamiste palestinien.

« Nous espérons que cette rencontre permettra d'avancer concrètement vers un accord mettant fin à la guerre et à l'agression, et garantissant le retrait complet des forces d'occupation de la bande de Gaza », a déclaré ce responsable sous couvert d'anonymat, en référence à Israël.

Selon lui, le Hamas n'a reçu aucune nouvelle offre de trêve, malgré des informations de médias israéliens rapportant que l'Égypte et Israël avaient échangé des projets de documents portant sur un accord de cessez-le-feu et de libération d'otages.

« Mais les contacts et les discussions avec les médiateurs sont en cours », a-t-il affirmé.

La délégation est conduite par Khalil al-Hayya, le négociateur en chef du Hamas, a-t-il précisé.

Selon le Times of Israel, la proposition égyptienne prévoirait le retour en Israël de 16 otages, huit vivants et huit morts, en échange d'une trêve de 40 à 70 jours ainsi que de la libération d'un grand nombre de prisonniers palestiniens.


Reconnaissance de l'État palestinien : de nombreuses conditions à réunir pour que la France agisse

Emmanuel Macron a répété vendredi dans un message posté sur X en français, anglais, arabe et hébreu que la seule solution au conflit israélo-palestinien était « politique » (Photo AFP)
Emmanuel Macron a répété vendredi dans un message posté sur X en français, anglais, arabe et hébreu que la seule solution au conflit israélo-palestinien était « politique » (Photo AFP)
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  • - Le projet du président français : « Je défends le droit légitime des Palestiniens à un État et à la paix, comme celui des Israéliens à vivre en paix et en sécurité, l'un et l'autre reconnus par leurs voisins », a résumé Emmanuel Macron. 
  • Il a dévoilé le projet d'une telle reconnaissance par Paris dans une « dynamique collective », impliquant la reconnaissance de l'État d'Israël par les pays avoisinants.

PARIS : Toute reconnaissance de l'État palestinien par la France ne contribuera à mettre la solution des deux États avec Israël sur les rails que si elle réunit une myriade de conditions qui semblent pour le moment inatteignables.

Emmanuel Macron a répété vendredi dans un message posté sur X en français, anglais, arabe et hébreu que la seule solution au conflit israélo-palestinien était « politique ». Les obstacles sont de taille.

- Le projet du président français : « Je défends le droit légitime des Palestiniens à un État et à la paix, comme celui des Israéliens à vivre en paix et en sécurité, l'un et l'autre reconnus par leurs voisins », a résumé Emmanuel Macron. 

L'an passé, il avait déclaré que la reconnaissance d'un État palestinien n'était pas un tabou, à condition que ce geste symbolique soit « utile ».

Mercredi, il a dévoilé le projet d'une telle reconnaissance par Paris dans une « dynamique collective », impliquant la reconnaissance de l'État d'Israël par les pays avoisinants.

La conférence pour les deux États, prévue en juin à New York sous l'égide de la France et de l'Arabie saoudite, doit être « un tournant », a-t-il dit. 

Des frontières à définir 

« Les attributs juridico-politiques de l'État palestinien en question n'existent pas aujourd'hui. C'est une pure fiction diplomatique », souligne néanmoins David Khalfa, de la Fondation Jean-Jaurès à Paris.

« Pour qu'un État palestinien soit viable, il faut une continuité territoriale entre Gaza et la Cisjordanie », note Karim Bitar, enseignant à Sciences Po Paris. Or, « on ne voit pas aujourd'hui le gouvernement israélien accepter d'entamer un processus de décolonisation, de mettre un terme à l'occupation de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est, et de demander aux 700 ou 800 000 colons israéliens de quitter ces territoires occupés », dit-il. 

Une autre question épineuse est celle du désarmement du Hamas, qui a perpétré les attentats sanglants du 7 octobre 2023 en Israël et provoqué les représailles meurtrières de l'armée israélienne à Gaza.

Israël a fait de l'éradication du groupe sa priorité. 

Démilitarisation du Hamas et exfiltration

Quoiqu'affaibli, le groupe « a réussi à recruter des milliers de jeunes miliciens » et dispose encore d'un arsenal lui permettant de « mener des actions de guérilla contre les soldats israéliens et de réprimer dans le sang les leaders de la contestation anti-Hamas à Gaza », observe-t-il.

S'agissant de l'exfiltration de certains cadres du Hamas, la question est complexe à explorer avec ceux qui parlent au Hamas, reconnaît-on à Paris. Comment les exfiltrer et vers quelle destination, en plus du Qatar et de la Turquie ? Des interrogations  qui restent sans réponse actuellement. 

Revitaliser l'Autorité Palestinienne

« Les Israéliens doivent être convaincus que le Hamas va être désarmé, qu'il est exclu de la gouvernance de Gaza et que l'Autorité palestinienne va réellement se réformer », a expliqué à l'AFP une source diplomatique française.

Cela passe par le renforcement de la légitimité de l'Autorité palestinienne, alors que la popularité du Hamas augmente au sein de la population. 

Normalisation avec Israël

Selon Hasni Abidi, enseignant au Global Studies Institute de l'Université de Genève, il faut un changement de personnel politique en son sein pour qu'une Autorité palestinienne revitalisée soit en mesure d'assurer une gouvernance crédible dans la bande de Gaza. Or, ses dirigeants ne manifestent aucun désir de passer la main, ce qui permet à Israël d'entretenir l'idée qu'ils n'ont pas d'interlocuteur crédible.

La source diplomatique rappelle que la normalisation est un processus et pas un acte isolé. Elle souligne que ce processus peut se faire progressivement et que d'autres pays peuvent participer. Cependant, la France est réaliste et ne s'attend pas à un règlement immédiat du conflit israélo-palestinien.