Optimisme à Gaza suite à l'accélération de la reconstruction

Un Palestinien handicapé passe devant les décombres de bâtiments détruits par les frappes aériennes israéliennes dans la ville de Gaza en mai. Des milliards de dollars sont nécessaires pour reconstruire la ville. (Photo, AFP/Archives)
Un Palestinien handicapé passe devant les décombres de bâtiments détruits par les frappes aériennes israéliennes dans la ville de Gaza en mai. Des milliards de dollars sont nécessaires pour reconstruire la ville. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Dimanche 24 octobre 2021

Optimisme à Gaza suite à l'accélération de la reconstruction

  • Des milliards de dollars sont nécessaires pour préparer des plans d'ingénierie pour la reconstruction de la bande déchirée par la guerre
  • Les Palestiniens voient la dernière initiative égyptienne comme s'inscrivant dans un contexte de coordination avec l'administration américaine, qui espère instaurer la stabilité à Gaza

GAZA CITY : Une lueur d’espoir est revenue à Ayman Dahman, habitant de Gaza, après avoir appris que son immeuble, complètement détruit lors des frappes aériennes israéliennes en mai dernier, sera reconstruit.

Dahman et sa famille de six personnes vivaient dans un immeuble résidentiel de cinq étages habité par 10 familles, au nord de la ville de Gaza.

Après sa destruction, il a déménagé pour vivre avec son fils dans un petit appartement de deux chambres. Une fois la guerre terminée, il a déménagé dans une maison louée, qui a été payée par l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient.

L'UNRWA a fourni $1 500  en allocation de loyer et 500 $ pour l'achat de meubles de maison de base pour chaque victime qui a perdu sa maison pendant la guerre.

Dahman a confirmé que le ministère des Travaux publics et du Logement dans la bande de Gaza dirigée par le Hamas l'avait contacté il y a quelques jours pour préparer les plans d'ingénierie du bâtiment en vue de sa reconstruction.

Le 19 octobre, le Comité égyptien pour la reconstruction de la bande de Gaza a annoncé le lancement de son premier projet de développement à Gaza : la construction de la rue Al-Rasheed à Beit Lahia, au nord de Gaza.

En même temps, le chef du Comité de reconstruction qatari Mohammed Al-Emadi, actuellement à Gaza, a annoncé que les prochains jours verraient une accélération de l’opération de reconstruction.

Le Hamas avait reçu des promesses égyptiennes lors de la visite de ses dirigeants au Caire au début du mois afin d'accélérer le rythme de la reconstruction et de fournir des établissements commerciaux et économiques au poste frontière de Rafah entre Gaza et l'Égypte.

Après la guerre, l'Égypte a promis une subvention de $500 millions comme contribution à la reconstruction et a envoyé des délégations d'ingénieurs pour enlever les décombres en préparation des opérations de reconstruction.

Le sous-secrétaire du ministère des Travaux publics et du Logement, Naji Sarhan, a signalé que les projets de subventions égyptiens comprennent la construction de trois quartiers résidentiels à Beit Lahia; Jabalia, au nord de Gaza ; et la zone d'Al-Zahra, au sud de la ville de Gaza.

Selon l'accord, ces trois quartiers comprendront 2 000 logements, en donnant la priorité aux personnes pauvres et à faibles revenus. La construction de ponts et de routes sera également soutenue.

Sarhan a de plus révélé que les responsables égyptiens avaient promis, lors de réunions au Caire avec une délégation officielle de Gaza il y a environ deux semaines, de commencer bientôt la reconstruction des tours résidentielles.

Les équipes égyptiennes ont contribué à l'enlèvement des décombres des tours endommagées, ainsi qu'à la construction du premier quartier résidentiel du nord de Gaza, a-t-il ajouté.

Les pourparlers avec les Égyptiens, selon Sarhan, ont abouti à un accord afin d’exploiter le plus grand nombre de sociétés contractantes locales.

Il a également été convenu d'importer tous les matériaux nécessaires à la reconstruction du point de passage de Rafah afin d'assurer le fonctionnement des usines locales et de fournir des activités pour le mouvement des entrepreneurs et des hommes d'affaires à travers le point de passage.

Les autorités locales ont estimé les pertes directes dans la bande de Gaza pendant la guerre à $479 millions.

Sarhan a affirmé que les pertes directes sont liées à la destruction qui a touché le secteur du logement et des infrastructures, car 1 500 logements ont été détruits et 880 logements ont été gravement endommagés. Des centaines d'unités d’habitations ont été modérément et légèrement endommagées, la valeur de la reconstruction étant estimée à $145 millions.

De nombreux dommages ont aussi été causés aux infrastructures, notamment aux bâtiments publics, aux routes, aux installations de l'énergie, de communications et à l'assainissement, avec une reconstruction estimée à $293 millions.

Des pertes ont ainsi été enregistrées dans les secteurs de l'économie, du commerce, de la santé, de l'éducation et de l'agriculture, en dehors des pertes indirectes causées par la guerre.

Sarhan estime que Gaza a besoin de $2 milliards pour entamer une relance après de nombreuses années de guerres et de siège.

Les Palestiniens voient la dernière initiative égyptienne comme s'inscrivant dans un contexte de coordination avec l'administration américaine, qui espère instaurer la stabilité à Gaza.

Quelques jours avant les réunions du Hamas au Caire, la reconstruction de Gaza a été discutée lors des entretiens entre le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi et le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan.

Le chroniqueur affilié au Hamas, Majed Al-Zibda, estime que la récente rencontre égyptienne avec le Hamas est conforme à la vision de l'administration américaine, qui souhaite contenir Gaza et y assurer la stabilité afin d'éviter toute détérioration qui pourrait conduire à de nouveaux affrontements.

Le journal israélien Haaretz a rapporté plus tôt que l'Égypte et les États-Unis faisaient pression sur le Hamas et l'Autorité palestinienne pour qu'ils travaillent ensemble à la formation d'un nouveau gouvernement d'unité dans le but de promouvoir la stabilité à long terme, ainsi que la reconstruction de Gaza.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Pour l'Iran, le mandat d'arrêt de la CPI contre Netanyahu signifie «la mort politique» d'Israël

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  • Dans cette première réaction officielle de l'Iran, M. Salami a qualifié les mandats d'arrêt de la CPI de "mesure bienvenue"
  • Israël et des pays alliés ont critiqué la décision de la CPI d'émettre jeudi des mandats d'arrêt à l'encontre de M. Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant

TEHERAN: Le chef des Gardiens de la Révolution iraniens a estimé vendredi que les mandats d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et son ancien ministre de la Défense signifiaient la "mort politique" d'Israël.

"Cela signifie la fin et la mort politique du régime sioniste, un régime qui vit aujourd'hui dans un isolement politique absolu dans le monde et dont les responsables ne peuvent plus se rendre dans d'autres pays", a déclaré le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique, dans un discours diffusé par la télévision d'Etat.

Dans cette première réaction officielle de l'Iran, M. Salami a qualifié les mandats d'arrêt de la CPI de "mesure bienvenue" et de "grande victoire pour les mouvements de résistance palestinien et libanais", respectivement le Hamas et le Hezbollah, tous deux soutenus par la République islamique.

Israël et des pays alliés ont critiqué la décision de la CPI d'émettre jeudi des mandats d'arrêt à l'encontre de M. Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024".

La CPI a aussi émis un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas, pour les mêmes chefs, "sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", jour de l'attaque sans précédent du Hamas en Israel, qui a déclenché la guerre en cours dans la bande de Gaza.

L'Iran fait du soutien à la cause palestinienne un des piliers de sa politique étrangère depuis l'instauration de la République islamique en 1979, et ne reconnaît pas l'Etat d'Israël.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de M. Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

 


L'aviation israélienne pilonne la banlieue sud de Beyrouth, 22 morts dans l'est du Liban

Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
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  • L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités
  • L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah

BEYROUTH: L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités, le Hezbollah revendiquant sa frappe la plus profonde en Israël depuis plus d'un an d'hostilités.

L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah.

Les raids ont été précédés par des appels de l'armée israélienne à évacuer certains quartiers.

Les images de l'AFPTV montraient d'épaisses colonnes de fumée sur la banlieue sud de la capitale libanaise, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes quotidiennes qui la visent depuis fin septembre.

Les frappes, qui s'étaient arrêtées mardi, ont repris au lendemain du départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente d'arracher un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah pro-iranien.

Après Beyrouth, il devait rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Des frappes israéliennes ont également visé jeudi l'est et le sud du Liban, bastions du Hezbollah, selon l'ANI.

Les frappes de "l'ennemi israélien" sur cinq zones de la région de Baalbeck (est) ont coûté le vie à 22 personnes, a indiqué le ministère de la Santé.

L'ANI a précisé qu'une frappe sur le village de Makneh dans cette région avait entraîné la mort d'au moins quatre membres d'une même famille.

La coordinatrice spéciale de l'ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert s'est rendue sur le site de Baalbeck, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, qui a annoncé lundi placer sous "protection renforcée provisoire" 34 sites culturels au Liban menacés par les bombardements israéliens, et octroyer une assistance financière d'urgence pour sauver le patrimoine de ce pays.

- Khiam -

Pour sa part, la formation islamiste a annoncé jeudi avoir lancé des missiles sur une base aérienne près de la ville d'Ashdod, dans sa première attaque contre le sud d'Israël.

Dans un communiqué, le Hezbollah a précisé que cette base à l'est d'Ashdod se trouvait "à 150 km de la frontière" israélo-libanaise.

C'est la première fois que le Hezbollah annonce viser un objectif aussi éloigné de la frontière depuis plus d'un an d'affrontements.

La formation pro-iranienne a également revendiqué des tirs contre le nord d'Israël, où les secours ont annoncé qu'un homme était mort après avoir été blessé à la suite de tirs de projectiles en Galilée.

Dans le sud du Liban frontalier d'Israël, le Hezbollah a fait état dans neuf communiqués distincts d'attaques menées par le mouvement contre des soldats israéliens dans et autour du village de Khiam.

Les médias officiels libanais ont affirmé que l'armée israélienne dynamitait des maisons et bâtiments dans cette localité proche de la frontière israélienne.

Les violences entre Israël et le Hezbollah, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.583 morts depuis octobre 2023 au Liban.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.


La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
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  • La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire
  • Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes".

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.

Dans un autre communiqué, elle émet un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, également pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La cour "a émis à l'unanimité un mandat d'arrêt contre M. Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, communément appelé +Deif+, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023".

Classés "secrets" 

Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour.

Mais la CPI "considère qu'il est dans l'intérêt des victimes et de leurs familles qu'elles soient informées de l'existence des mandats".

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai à la cour de délivrer des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant (qui a été limogé début novembre par le Premier ministre israélien) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés à Gaza.

M. Khan a également demandé des mandats d'arrêt contre de hauts dirigeant du Hamas, dont Mohammed Deif, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

Le procureur a depuis abandonné la demande de mandats d'arrêt contre le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le chef du Hamas dans la bande de Gaza Yahya Sinouar, dont les morts ont été confirmées.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé jeudi un nouveau bilan de 44.056 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 71 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.268 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.