EAU: L’accord avec Israël, un moyen de réduire la dépendance au pétrole

Abdulla bin Touq Al-Mari, le ministre émirati de l'Économie,  a déclaré que les Émirats arabes unis et Israël, vont apprendre l'un de l'autre (Photo, WAM).
Abdulla bin Touq Al-Mari, le ministre émirati de l'Économie, a déclaré que les Émirats arabes unis et Israël, vont apprendre l'un de l'autre (Photo, WAM).
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Publié le Vendredi 18 septembre 2020

EAU: L’accord avec Israël, un moyen de réduire la dépendance au pétrole

  • Abdulla bin Touq Al-Mari a déclaré que l'accord EAU-Israël pourrait générer entre 300 et 550 millions de dollars pour son pays grâce aux nouveaux accords commerciaux
  • Al-Mari prévoit que les Émirats arabes unis et Israël s'associeraient dans le développement de l'énergie solaire pour toute la région

CHICAGO: Lors d'une réunion organisée par le Conseil atlantique et à laquelle a assisté Arab News, le ministre émirati de l'Économie, Abdulla bin Touq Al-Mari, a déclaré que l'accord entre Israël et les Émirats arabes unis aidera son pays à transférer sa dépendance à l'égard de la production et de l'exportation de pétrole vers d'autres industries.

Les Émirats arabes unis et le Bahreïn ont chacun signé des accords de paix avec Israël, surnommés les accords d'Abraham, mardi à la Maison Blanche.

Al-Mari a déclaré que l'accord EAU-Israël pourrait générer entre 300 et 550 millions de dollars pour son pays grâce aux nouveaux accords commerciaux.

Les EAU sont le huitième plus grand pays producteur de pétrole au monde et le septième en termes d'exportations de pétrole qui représentent, selon les estimations, un quart PIB.

« Les deux pays apprendront l’un de l’autre… Aux EAU, le commerce est notre point fort. Nous sommes également très compétents sur le plan logistique et notamment dans le domaine des compagnies aériennes et de la construction », a déclaré Al-Mari, tout en mettant l’accent sur l’importance de l'eau et du développement agricole.

« Il y a beaucoup de choses à apprendre dans le domaine des technologies de l'avenir », a indiqué le ministre en affirmant que « la région ne peut pas dépendre que du pétrole, d’où l’importance de repenser l'avenir de l'économie mixte et d’essayer d’apporter des réponses à une question importante qui est celle de la nature de la combinaison économique dont nous aurons besoin dans 10 ans ».

Énergie solaire

Al-Mari prévoit une association israélo-émiratie  dans le développement de l'énergie solaire pour toute la région, avec une mise de l'accent sur la réduction des tarifs commerciaux, estimant que cet accord aura une meilleure progression que ceux conclus par Israël avec l'Égypte et la Jordanie.

« Nous sommes très, très enthousiastes, et j’ai le sentiment que les Émirats arabes unis et Israël s’approchent avec une attitude d'excitation et de curiosité en se demandant comment est-il possible de  changer pour le mieux? » at-il dit.

« Je pense qu’il est important d’avoir conscience de nos points forts, nous avons tellement de points communs dans différents domaines d’activité et beaucoup de similitudes dans nos économies… je pense qu’il s’agit simplement d’y mettre notre cœur et notre esprit afin d’avancer plus vite », a affirmé le ministre qui a qualifié d’«historique la signature de l’accord » et d’ « une journée pleine d’optimisme qui donne espoir et confiance en l’avenir».

Al-Mari a confirmé avoir reçu son premier appel téléphonique d'un responsable israélien, le ministre de l'Économie et du Commerce, le matin précédant la discussion. « Nous avons eu une excellente conversation et on s’est dit: Agissons rapidement, agissons pour les nations, agissons pour les peuples et agissons pour le peuple palestinien », a révélé le ministre qui n’a pas manqué de souligner à plusieurs reprises que les intérêts des Palestiniens resteront toujours une priorité pour les EAU. « Nous avons la confirmation des États-Unis et d’Israël que cet accord apportera des profits aux Palestiniens», a-t-il déclaré.

Al-Mari a conclu en disant que l'accord EAU-Israël ne sera pas unilatéral et que l’approche que prônent les deux pays est celle de la « complémentarité » plutôt  que celle de la « concurrence ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.