19 personnes arrêtées après les affrontements de Beyrouth qui ont fait 7 morts

Un soldat libanais dans un poste de contrôle à Ain Al-Remmaneh, à côté du quartier de Tayouneh, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 15 octobre 2021. (Photo, AFP)
Un soldat libanais dans un poste de contrôle à Ain Al-Remmaneh, à côté du quartier de Tayouneh, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 15 octobre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 16 octobre 2021

19 personnes arrêtées après les affrontements de Beyrouth qui ont fait 7 morts

  • Des unités militaires spécialisées enquêtent toujours sur la cause directe de la fusillade meurtrière
  • L'Arabie saoudite a condamné la fusillade et a déclaré que le Liban avait besoin d'un «changement réel et sérieux»

BEYROUTH : L'armée libanaise a mis en place vendredi des postes de contrôle dans la région de Tayouneh et sur les routes menant aux banlieues nord et sud de Beyrouth après que des fusillades ont fait sept morts jeudi.

Les enquêtes menées par des unités militaires spécialisées n'ont pas identifié la cause directe des affrontements entre des membres armés du Hezbollah et du Mouvement Amal d'un côté, et des hommes armés opposés, que les deux parties  attribuaient au Parti des Forces libanaises.

«La déclaration du commandement de l'armée sur les événements de jeudi a laissé les choses ambiguës jusqu'à ce que des enquêtes supplémentaires soient menées», a déclaré une source militaire à Arab News. «Mais ce dont nous sommes sûrs, c'est que les coups de sniper ont visé la tête, la poitrine et l'abdomen. La plupart des blessés étaient parmi les partisans du Hezbollah et d’Amal».

La fusillade a duré plus de trois heures et a également fait 32 blessés, dont deux militaires.

Ce qui devait être une manifestation pacifique jeudi s'est rapidement transformé en anarchie. Les partisans du Hezbollah et du Mouvement Amal étaient descendus dans les rues pour exiger le retrait du juge Tarek Bitar de l'enquête sur l'explosion du port de Beyrouth avant que des balles et des grenades propulsées par fusée ne commencent à siffler.

Ce vendredi, la source militaire a indiqué que «13 personnes ont été arrêtées, dont des concierges des immeubles dont les snipers utilisaient les toits pour tirer sur les manifestants dans les rues. Des membres affiliés au Parti des forces libanaises, repérés sur les lieux du conflit, ont également été arrêtés. L’armée a eu recours à des images de vidéosurveillance pour les utiliser comme preuves».

Plus tard dans la soirée, l'agence nationale de presse d'État a déclaré que le Liban avait arrêté 19 personnes en relation avec les récents tirs à Beyrouth.

Une journée nationale de deuil pour les victimes a été déclarée vendredi alors que les écoles, les banques et les bureaux du gouvernement à travers le Liban ont été fermés. Des coups de feu ont été tirés en l'air lors des funérailles des victimes dans la banlieue sud de Beyrouth et dans la Bekaa.

L'étendue exacte des dommages causés aux bâtiments, aux propriétés et aux voitures garées pendant la fusillade a été révélée vendredi. Les personnes qui sont rentrées chez elles ont exprimé une profonde colère face aux événements et ont demandé : «Qui nous dédommagera pour les pertes humaines et matérielles ?».

Des traces de destruction ont été laissées par les grenades B7 tandis que les impacts de balles étaient très nets sur les bâtiments du quartier de Tayouneh. Un calme précaire régnait vendredi alors que les magasins étaient fermés et que très peu de personnes marchaient dans les rues. Toutes les voitures et motos qui ont traversé le quartier ont été fouillées par les autorités.

Afin d'éviter une nouvelle escalade des affrontements, une source militaire a révélé que la division aéroportée aidait l'armée à Ain Remaneh et Chiyah, «au cas où quelque chose se produira, étant donné que cette zone est devenue très sensible».

Faisal ben Farhane, le ministre saoudien des Affaires étrangères, a déclaré qu'il était «tout à fait inquiet» de la situation politique et économique au Liban, car elle nécessite une action «en ce moment». Il a affirmé que les événements des deux derniers jours montraient que le Liban avait besoin de changements réels et sérieux et que la responsabilité en incombait aux leaders du pays.

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que le Royaume suit de près les événements au Liban. Le Royaume espère que la situation se stabilisera dès que possible et que l'Arabie saoudite se tiendra toujours aux côtés du peuple libanais.

Selon leurs sources, le Hezbollah et le mouvement Amal ont demandé le retrait du juge Bitar de l'enquête sur l'explosion du port de Beyrouth le 4 août 2020, qui a fait plus de 200 morts et des milliers de blessés.

«Le pouvoir judiciaire doit trouver une formule qui peut rétablir l'ordre constitutionnel et assurer que les accusés, qui sont d'anciens ministres et d’anciens députés, doivent être poursuivis devant la Cour des ministres et des présidents», a déclaré à Arab News une source officielle du Mouvement Amal.

Le députe Jalal Abdellah a indiqué que l'affaire est très sensible et nécessite un suivi précis.

«Pourquoi une manifestation, qui était censée être pacifique, s'est-elle transformée en affrontement armé ? La vérité doit éclater», a-t-il précisé. «Les lignes de démarcation portent une histoire sanglante dans la mémoire des Libanais, et nous ne voulons pas évoquer ces souvenirs, peu importe ce qui s'est passé».

Abdellah a déclaré à Arab News qu'«après ce qui s'est passé jeudi, toutes sortes d'immunités des plus hauts responsables de la sécurité doivent être levées pour permettre à la vérité de sortir. Certains libanais sont très préoccupés par cette enquête et le rôle du juge Bitar dans ses investigations. Ce qu'il faut aujourd'hui, c'est que tout le monde se conforme au processus de la loi».

Mohanad Hage Ali, directeur des communications et membre du Malcolm H. Kerr Carnegie Middle East Center à Beyrouth, a souligné que le crime de Tayouneh pourrait être utilisé politiquement pour s’opposer au crime du port de Beyrouth.

«Je ne crois pas que le Hezbollah ne s'attendait pas à du sang en faisant entrer ses partisans dans cette zone sensible», a-t-il expliqué. «Le Hezbollah est très préoccupé par les enquêtes et la possibilité d'être accusé par le juge Bitar. Ce n'est qu'une possibilité. Mais ce que nous savons jusqu'à présent en prenant plus les choses pour ce qu'elles valent, c'est que le Hezbollah défend ses alliés, le mouvement Amal et le mouvement Marada, dont les ministres sont accusés dans l'affaire de l'explosion du port».

Ali s'est dit préoccupé par le comportement du Hezbollah et craignait des tentatives d'assassinat dans un avenir proche.

«Tout comme ce qui s'est passé après l'assassinat de l'ancien premier ministre, Rafic Hariri jusqu'à l'assassinat de l’auteur et militant,  Luqman Slim», a-t-il ajouté.

De son côté, l'UE a condamné le recours à la violence et a exprimé ses condoléances aux familles des victimes, appelant à «la plus grande retenue afin d’éviter de nouvelles pertes de vie de manière stupide».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël retire ses condoléances après le décès du pape François

Dans son dernier message de Pâques, le pape avait réitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, qualifiant la situation humanitaire de «dramatique et déplorable». (AFP)
Dans son dernier message de Pâques, le pape avait réitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, qualifiant la situation humanitaire de «dramatique et déplorable». (AFP)
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  •  Le ministère israélien des AE a ordonné la suppression de l'article quelques heures après sa publication, invoquant une «erreur»
  • Cette décision semble être liée à une critique virulente des actions d'Israël à Gaza et en Cisjordanie

LONDRES: Le ministère israélien des Affaires étrangères est revenu sur un message de condoléances diffusé sur les réseaux sociaux à la suite du décès du pape François, supprimant le message quelques heures seulement après sa publication.

Le message, apparu sur les comptes officiels X de plusieurs ambassades israéliennes dans le monde, se lisait comme suit: «Repose en paix, Pape François. Que sa mémoire soit une bénédiction.» Il était accompagné d'une image du pontife au Mur occidental de Jérusalem, le site le plus sacré pour le peuple juif.

Le ministère des Affaires étrangères a ensuite ordonné que le message soit retiré et a demandé aux ambassadeurs de ne pas signer les livres de condoléances dans les missions du Vatican à travers le monde, selon les médias israéliens.

Ce revirement aurait suscité la frustration des diplomates, en particulier dans les pays majoritairement catholiques, et provoqué des critiques internes à l'encontre de la direction du ministère.

Raphael Schutz, ancien ambassadeur d'Israël au Vatican, a déclaré: «Je pense que cette décision est une erreur. Nous ne devrions pas juger ainsi après la mort d'une personne.»

M. Schutz et d'autres diplomates ont fait valoir que la rétractation des condoléances risquait de nuire à l'image d'Israël auprès des 1,3 milliard de catholiques que compte la planète.

Le ministère des Affaires étrangères a déclaré que le message original avait été publié «par erreur», mais la décision de le retirer semble liée aux récentes critiques du pape François à l'égard des actions d'Israël à Gaza et en Cisjordanie.

Le pape, qui est décédé lundi à l'âge de 88 ans à la suite d'un accident vasculaire cérébral et d'une insuffisance cardiaque, s'était imposé comme l'un des critiques les plus virulents de la campagne militaire israélienne à Gaza.

Dans son dernier message de Pâques, il avait réitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et qualifié la situation humanitaire de «dramatique et déplorable».

Le patriarche latin de Jérusalem, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, a déclaré que le défunt pape «était très proche de la communauté de Gaza, de la paroisse de Gaza3.

Le pape François a déclaré à propos des actions d'Israël à Gaza en novembre 2023: «Ce n'est pas une guerre, c'est du terrorisme.» Ses propos ont suscité de vives critiques de la part de responsables et de médias israéliens, dont un éditorial du Jerusalem Post l'accusant d'offrir un «soutien inconditionnel au Hamas».

Hormis un message de condoléances du président Isaac Herzog, qui a exprimé l'espoir que la mémoire du pape «inspire des actes de bonté et d'espoir pour l'humanité», les dirigeants israéliens ont, pour la majorité, gardé le silence. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou et le ministre des Affaires étrangères Gideon Sa'ar n'ont fait aucune déclaration publique et n'ont publié aucun message sur les réseaux sociaux.

La décision de ne pas s'engager a suscité des critiques de la part de commentateurs israéliens et de membres du public, qui ont fait valoir qu'elle ne reflétait pas l'opinion de la plupart des Israéliens.

Des dirigeants politiques et religieux du monde entier ont exprimé leurs condoléances. Le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite ont envoyé des messages officiels déplorant la mort du chef de l'État de la Cité du Vatican.

Le pape François, qui a dirigé l'Église catholique pendant 12 ans, sera inhumé à Rome samedi. Des dirigeants du monde entier, y compris de la région arabe, devraient y assister. On ne sait pas encore si Israël enverra une délégation officielle.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'envoyé spécial de l'ONU au Yémen rencontre des responsables houthis à Oman

L'envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen, Hans Grundberg, a rencontré des responsables des rebelles houthis jeudi à Oman pour discuter de "la nécessité de stabiliser la situation" dans ce pays de la péninsule arabique en guerre depuis 2014. (AFP)
L'envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen, Hans Grundberg, a rencontré des responsables des rebelles houthis jeudi à Oman pour discuter de "la nécessité de stabiliser la situation" dans ce pays de la péninsule arabique en guerre depuis 2014. (AFP)
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  • Les discussions étaient centrées "sur la nécessité de stabiliser la situation au Yémen pour permettre à tous les Yéménites de vivre dans la dignité et la prospérité, et répondre aux inquiétudes légitimes de toutes les parties"
  • Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, les Houthis - qui font partie de "l'axe de résistance" contre Israël piloté par Téhéran - ont multiplié les attaques de missiles contre Israël

MASCATE: L'envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen, Hans Grundberg, a rencontré des responsables des rebelles houthis jeudi à Oman pour discuter de "la nécessité de stabiliser la situation" dans ce pays de la péninsule arabique en guerre depuis 2014.

Dans un communiqué sur X, les services de M. Grundberg ont indiqué qu'il "avait rencontré ce jour (jeudi) à Mascate des haut responsables omanais, des membres de la direction d'Ansar Allah (nom officiel des Houthis, NDLR) et des représentants de la communauté diplomatique".

Les discussions étaient centrées "sur la nécessité de stabiliser la situation au Yémen pour permettre à tous les Yéménites de vivre dans la dignité et la prospérité, et répondre aux inquiétudes légitimes de toutes les parties, dont la région et la communauté internationale", indique le communiqué.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, les Houthis - qui font partie de "l'axe de résistance" contre Israël piloté par Téhéran - ont multiplié les attaques de missiles contre Israël, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens.

Ils mènent aussi des attaques contre des navires accusés de liens avec Israël en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, perturbant le trafic international en mer.

Depuis le 15 mars, les Etats-Unis, principal allié d'Israël, ont lancé contre eux une campagne de bombardements, avec des raids quasi quotidiens, au lourd bilan humain selon les Houthis.

Les entretiens de l'envoyé spécial à Mascate interviennent deux jours avant un troisième cycle de pourparlers indirects entre les Etats-Unis et l'Iran sur le nucléaire iranien.

M. Grundberg a également réitéré la demande de l'ONU d'"une libération immédiate et sans condition des personnels diplomatiques ou appartenant aux Nations unies, à des ONG et à la société civile détenus au Yémen".

Au moins de juin 2024, les Houthis détenaient 13 employés de l'ONU, dont six du bureau des droits de l'Homme, plus de 50 membres d'ONG et un employé d'une ambassade.

Les rebelles les ont accusés de faire partie d'"un réseau d'espions américano-israéliens" opérant sous couvert d'action humanitaire, des allégations rejetées par le Haut-commissariat aux droits de l'Homme de l'ONU.


Gaza: 55 morts dans des frappes, Israël menace d'une offensive «plus vaste»

Plus tôt jeudi, l'armée a appelé les habitants des localités de Beit Hanoun et de Cheikh Zayed, dans le nord de la bande de Gaza, à évacuer avant "une frappe puissante", ciblant une zone accusée d'abriter "des opérations de snipers et des activités terroristes". (AFP)
Plus tôt jeudi, l'armée a appelé les habitants des localités de Beit Hanoun et de Cheikh Zayed, dans le nord de la bande de Gaza, à évacuer avant "une frappe puissante", ciblant une zone accusée d'abriter "des opérations de snipers et des activités terroristes". (AFP)
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  • Plus tôt jeudi, l'armée a appelé les habitants des localités de Beit Hanoun et de Cheikh Zayed, dans le nord de la bande de Gaza, à évacuer avant "une frappe puissante"
  • La Défense civile et des sources hospitalières palestiniennes ont fait état de leur côté de 55 morts depuis le début de la journée

GAZA: Israël a menacé jeudi de lancer une offensive "plus vaste" à Gaza si les otages n'étaient pas libérés du territoire palestinien, où au moins 55 personnes, dont des enfants, ont été tuées dans des bombardements israéliens, selon des sources palestiniennes.

Rompant une trêve de près de deux mois dans la guerre déclenchée il y a plus d'un an et demi, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

"Si nous ne constatons pas de progrès dans le retour des otages dans un avenir proche, nous étendrons nos activités à une opération plus vaste", a dit le lieutenant général Eyal Zamir lors d'une visite aux troupes israéliennes dans le territoire assiégé.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du Hamas en Israël, lors de laquelle plus de 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza.

Plus tôt jeudi, l'armée a appelé les habitants des localités de Beit Hanoun et de Cheikh Zayed, dans le nord de la bande de Gaza, à évacuer avant "une frappe puissante", ciblant une zone accusée d'abriter "des opérations de snipers et des activités terroristes".

La Défense civile et des sources hospitalières palestiniennes ont fait état de leur côté de 55 morts depuis le début de la journée.

L'hôpital indonésien à Jabalia a dit avoir reçu les corps de neuf victimes après une frappe sur un commissariat de police de cette ville du nord.

"Chaque jour, la mort" 

L'armée israélienne a confirmé avoir frappé dans le secteur, précisant qu'elle ciblait "des terroristes opérant dans un centre de commandement et de contrôle du Hamas et du Jihad islamique", un groupe allié.

"Le bombardement était extrêmement intense et a secoué toute la zone", a expliqué un témoin, Abdel Qader Sabah, à l'AFP. "Tout le monde s'est mis à courir et à crier".

Un autre bombardement sur une maison du nord de la ville de Gaza (nord) a tué une famille de six personnes, un couple et ses quatre enfants, a indiqué la Défense civile.

"La destruction n'épargne personne", s'est lamenté le cousin du père de famille, Nidal al-Sarafiti, auprès de l'AFP.

Plusieurs autres frappes ont tué au moins 40 personnes ailleurs, dont 12 dans une maison familiale à Jabalia.

Des images de l'AFP tournées dans une maison touchée à Khan Younès (sud) montrent des personnes éteignant les flammes et d'autres inspectant des décombres à la lumière de torches.

"On était assis en paix quand le missile est tombé", a déclaré un témoin, Mohammed Faris.

Des corps gisaient au sol, dont une jeune femme et un garçon, dans des housses mortuaires, entourés de proches en pleurs, embrassant et caressant leurs visages.

"Ses enfants et elle ont été tués et réduits en morceaux", se lamente Rania al-Jumla, en évoquant sa soeur tuée dans le bombardement. "On n'en peut plus. Chaque jour, c'est la mort".

"Excuses officielles" 

Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1.978 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars.

Ce bilan porte à 51.355 le nombre de morts dans la bande de Gaza, selon la même source, depuis le début de l'offensive israélienne lancée en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023.

Cette attaque a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes alors enlevées, 58 sont toujours otages à Gaza dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Jeudi, l'armée israélienne a annoncé qu'un employé --bulgare-- de l'ONU tué le mois dernier dans le territoire palestinien avait été victime d'un tir d'un de ses chars, selon des conclusions provisoires d'une enquête interne.

Elle a dit "regretter cet incident grave".

"Le bâtiment a été visé en raison d'une présence ennemie présumée et n'a pas été identifié par les forces comme une installation de l'ONU", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

La Bulgarie a dit avoir "reçu des excuses officielles" d'Israël.

Le 19 mars, l'ONU avait annoncé la mort d'un employé dans une explosion d'un bâtiment du Bureau de l'ONU pour les services d'appui au projet (Unops) à Deir el-Balah (centre).

L'armée israélienne avait initialement rejeté toute responsabilité.

La situation humanitaire est particulièrement dramatique à Gaza depuis qu'Israël a fermé le 2 mars les points de passage pour l'aide humanitaire, accusant le Hamas de la détourner.

Sur les marchés improvisés, les Gazaouis ne trouvent plus beaucoup de nourriture, les stocks de farine s'épuisent, alors que les organisations humanitaires opérant dans le territoire manquent de tout.