Au moins 41 morts dans un attentat-suicide à Kandahar, fief des talibans

Des membres des talibans montent la garde près d'une mosquée chiite dans la province de Kandahar le 15 octobre 2021, après qu'au moins 37 personnes ont été tuées lors d'explosions dans une mosquée chiite, a déclaré à l'AFP un porte-parole d'un hôpital. (Javed Tanveer / AFP)
Des membres des talibans montent la garde près d'une mosquée chiite dans la province de Kandahar le 15 octobre 2021, après qu'au moins 37 personnes ont été tuées lors d'explosions dans une mosquée chiite, a déclaré à l'AFP un porte-parole d'un hôpital. (Javed Tanveer / AFP)
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Publié le Samedi 16 octobre 2021

Au moins 41 morts dans un attentat-suicide à Kandahar, fief des talibans

  • «Le premier kamikaze a fait exploser sa veste explosive (...) dans un couloir de la mosquée, tandis que le second kamikaze a fait exploser sa veste explosive au centre de la mosquée»
  • Cette attaque survient exactement une semaine après un autre attentat-suicide meurtrier contre une mosquée chiite, à Kunduz (nord-est), aussi revendiqué par l'organisation jihadiste Etat islamique

KANDAHAR : Le groupe Etat islamique - Khorasan (EI-K) a revendiqué l'attentat-suicide qui a fait au moins 41 morts lors de la prière du vendredi dans une mosquée chiite de Kandahar, dans le sud de l'Afghanistan, le berceau des talibans, ainsi défiés en plein cœur de leur fief traditionnel.


Selon des témoins, plusieurs explosions ont frappé la mosquée Fatemieh, dans le centre de Kandahar, la deuxième plus grande ville du pays, au moment de la prière hebdomadaire du vendredi.


"Nous nous préparions pour la prière, quand nous avons entendu des tirs. Deux personnes ont pénétré dans la mosquée et ont tiré sur les gardes qui ont tiré en retour. L'un d'eux s'est fait exploser dans la mosquée, après lui, deux autres se sont aussi fait exploser", a indiqué à l'AFP Sayed Rohullah, employé de sécurité à la mosquée, faisant état d'un troisième kamikaze à l'extérieur de l'édifice.


Dans un communiqué publié sur les chaînes Telegram de l'organisation jihadiste, celle-ci affirme que deux kamikazes ont mené des attaques distinctes à l'intérieur de la mosquée chiite de Kandahar, dans le sud de l'Afghanistan, lors de la prière du vendredi.


"Le premier kamikaze a fait exploser sa veste explosive (...) dans un couloir de la mosquée, tandis que le second kamikaze a fait exploser sa veste explosive au centre de la mosquée", précise le communiqué.


Il s'agit du premier attentat de l'EI-K à Kandahar, berceau des talibans.


Cette attaque survient exactement une semaine après un autre attentat-suicide meurtrier contre une mosquée chiite, à Kunduz (nord-est), aussi revendiqué par l'organisation jihadiste Etat islamique (EI).


Le chef de la police talibane à Kandahar, Maulvi Mehmood, a déclaré lors d'une conférence de presse "condamner fermement l'attaque" et assuré que "tous les services" de sécurité "sont à l'oeuvre pour retrouver les personnes impliquées et les punir". 


Selon lui, la sécurité de la communauté chiite avait été jusqu'à présent assurée, à sa demande, par la communauté elle-même. Mais "à l'avenir, nous comptons prendre la responsabilité de tous ces lieux de culte en leur assignant des gardes", a ajouté M. Mehmood.

«Trop de cadavres»

"Selon les informations recueillies dans nos hôpitaux, 41 personnes ont été tuées et environ 70 blessées", a indiqué à l'AFP Hafiz Abdulhai Abbas, responsable de la santé à Kandahar. 


"Nous sommes débordés. Il y a trop de cadavres et de blessés amenés à notre hôpital. Nous avons un besoin urgent de sang", a-t-il ajouté.


A l'intérieur et à l'entrée de la mosquée, le sol était par endroits recouvert de débris et certains murs perforés par le souffle des explosions, a constaté un journaliste de l'AFP.


Washington a condamné l'attaque par la voix du porte-parole du département d'État américain, Ned Price, et a réitéré son appel aux "talibans pour qu'ils respectent l'engagement qu'ils ont pris en matière de lutte contre le terrorisme, et en particulier pour qu'ils s'attaquent à la menace commune à laquelle nous sommes confrontés", celle de l'EI-K.


"Nous sommes déterminés à faire en sorte qu'aucun groupe... ne puisse plus jamais utiliser le sol afghan comme rampe de lancement pour des attaques contre les États-Unis ou d'autres pays", a ajouté M. Price. 


Depuis leur arrivée au pouvoir le 15 août, les talibans, qui font du retour de la sécurité dans le pays après 20 ans de guerre leur priorité, sont confrontés à une vague d'attentats sanglants menés par l'EI.


Sa branche locale, l'État islamique-Khorasan (EI-K), a ciblé ces dernières semaines les talibans et la minorité chiite afghane.


Vendredi dernier, à Kunduz, à la même heure, un kamikaze avait déclenché un gilet explosif dans la foule lors de la grande prière à la mosquée chiite de Gozar-e-Sayed, tuant au moins une quarantaine de fidèles.


L'attentat de Kunduz est l'attaque la plus meurtrière depuis le départ des troupes américaines du pays le 30 août.

«Défi aux talibans»

L'EI-K, groupe sunnite rival des talibans qui se présente comme le seul garant d'une vision rigoriste de l'islam, a ciblé à de nombreuses reprises ces dernières années la minorité chiite, considérée comme "hérétique" - et en particulier les hazaras.


Les talibans eux-mêmes s'en sont souvent pris dans le passé aux chiites, qui représentent entre 10% et 20% de la population afghane (environ 40 millions d'habitants au total), avant d'affirmer vouloir désormais garantir leur sécurité.


"Le massacre d'innocents qui prient est injustifiable, dans aucune religion (...) Ces actes n'ont rien à voir avec l'Islam", a réagi lors d'un entretien avec l'AFP le responsable chiite Mohammad Reza Muzaffar, imam de la mosquée Qalai Shahada à Kaboul, assurant être prêt "à coopérer pour assurer la sécurité des mosquées", si les talibans n'y parvenaient pas. 


Cette attaque, en plein fief taliban, est également "un défi lancé aux talibans qui prétendent détenir le contrôle du pays", analyse de son côté Abdul Sayed, chercheur spécialisé dans le suivi des groupes jihadistes afghans pour la plateforme ExTrac.


"S'ils ne peuvent pas protéger Kandahar d'une attaque de l'EI-K, comment pourraient-ils protéger le reste du pays de l'EI-K?", demande l'analyste.

Les événements en Afghanistan depuis la chute de Kaboul

De la prise de pouvoir des talibans aux explosions survenues vendredi dans une mosquée chiite de Kandahar, rappel des principaux événements en Afghanistan depuis la mi-août.

Les talibans à Kaboul, chaos à l'aéroport 

Le 15 août, les talibans entrent dans Kaboul sans rencontrer de résistance, à l'issue d'une offensive éclair entamée en mai à la faveur du retrait des forces américaines et de l'Otan.

Le président Ashraf Ghani, en fuite à Abou Dhabi, admet que "les talibans ont gagné", vingt ans après avoir été chassés du pouvoir par une coalition internationale menée par les Etats-Unis.

L'évacuation de diplomates, d'autres étrangers et d'Afghans s'organise dans l'urgence. Une marée humaine se précipite à l'aéroport de Kaboul dans le chaos pour tenter de fuir le nouveau régime.

Le 16, le président américain Joe Biden affirme que la mission de Washington n'a jamais été de bâtir une nation démocratique mais "d'empêcher une attaque terroriste sur le sol américain".

« Inquiets » pour les femmes 

Bruxelles et Washington se disent "profondément inquiets" de la situation des femmes, dans une déclaration co-signée par 18 autres pays.

Les talibans, assurant qu'ils ne chercheront pas à "se venger" de leurs adversaires, déclarent une amnistie générale pour les responsables gouvernementaux ou militaires afghans. Mais un rapport confidentiel des Nations unies affirme qu'ils traquent ceux qui ont travaillé avec les forces étrangères.

Le 22, les talibans annoncent le lancement d'une offensive d'envergure contre la vallée du Panchir, (est) dernière poche de résistance qui abrite le Front national de résistance (FNR) emmené par Ahmad Massoud, fils du commandant Ahmed Shah Massoud assassiné en 2001 par le groupe jihadiste Al-Qaïda.

Attentat sanglant de l'EI

Le 26, soixante-douze personnes, dont treize soldats américains, sont tuées devant l'aéroport de Kaboul dans un attentat-suicide revendiqué par le groupe Etat islamique au Khorasan (EI-K).

Deux jours plus tard, des drones de l'armée américaine bombardent des "cibles importantes" de l'EI-K dans l'Est afghan, tuant deux jihadistes de haut rang.

Retrait américain 

Le 30 août, l'armée américaine quitte l'Afghanistan.

Le gigantesque pont aérien a permis l'évacuation de plus de 123.000 civils Afghans et étrangers.

Manifestations

Début septembre, des femmes descendent dans les rues d'Hérat, capitale de l'Ouest, pour revendiquer leur droit à travailler et réclamer la participation de femmes au nouvel exécutif.

D'autres manifestations pour la défense des libertés sont dispersés avec brutalité.

Le 6, les talibans affirment contrôler le Panchir. Toute nouvelle tentative d'insurrection sera "durement réprimée", préviennent-ils. Le FNR assure "continuer" la lutte.

Gouvernement exclusivement taliban

Le 7, les talibans annoncent la nomination des principaux ministres de leur gouvernement, tous issus de leurs rangs et dirigés par Mohammad Hassan Akhund, un ancien proche de leur fondateur, le mollah Omar.

Le nouveau gouvernement interdit tout rassemblement non autorisé.

Le 10, l'ONU dénonce la répression de manifestations pacifiques qui ont fait au moins quatre morts, selon un décompte "non exhaustif" du Haut-commissariat des droits de l'homme.

Le 15, l'Iran, après le Pakistan, reprend ses vols commerciaux avec l'Afghanistan.

Attentats de l'EI et aide humanitaire

Les 18 et 19, des attaques contre les talibans revendiquées par l'EI-K à Jalalabad font au moins deux morts.

Le 22, l'ONU débloque 45 millions de dollars d'aide d'urgence.

Le 3 octobre, un attentat à la bombe contre une mosquée de Kaboul fait au moins cinq morts. Il est revendiqué par l'EI, ainsi qu'un autre attentat suicide perpétré le 8 octobre lors de la grande prière du vendredi dans une mosquée chiite de Kunduz (nord-est), qui fait plusieurs dizaines de morts.

Le 9, les talibans exhortent les Etats-Unis à ne pas "déstabiliser" leur gouvernement, lors de la première rencontre à Doha entre des représentants des deux parties depuis le retrait américain.

Le 11, l'ONU dénonce des promesses non tenues par les talibans à l'égard des femmes et des filles.

Le 12, les talibans rencontrent pour la première fois une délégation conjointe américaine et européenne à Doha. L'UE promet lors d'un sommet du G20 une aide humanitaire pour l'Afghanistan d'un milliard d'euros.

Le 15, des explosions dans une mosquée chiite, à Kandahar (sud), font plusieurs dizaines de morts et de blessés, selon un bilan provisoire.

L'EI compte 2 000 hommes en Afghanistan et veut s'étendre en Asie centrale selon Poutine

Le Nord de l'Afghanistan abrite au moins 2.000 combattants du groupe jihadiste État islamique, qui a l'ambition de s'étendre en Asie centrale, la zone d'influence de la Russie, a déclaré vendredi Vladimir Poutine.

Le président russe a relevé qu'une multitude de groupes "extrémistes et terroristes" sont actifs dans le Nord afghan, y compris l'EI, Al-Qaida et le Mouvement islamique d'Ouzbékistan.

"Selon nos informations, le nombre de combattants de l'EI est d'environ 2.000, leurs chefs préparent des plans pour étendre leur influence dans les pays d'Asie centrale et des régions russes en attisant les conflits ethno-confessionnels et la haine religieuse", a-t-il dit, lors d'un sommet virtuel des pays de la CEI, organisation de pays ex-soviétiques.

L'État islamique - Khorasan (EI-K), le groupe islamiste armé le plus radical d'Afghanistan, a revendiqué une série d'attentats destinés à déstabiliser "l'émirat" proclamé par les talibans.

La Russie s'inquiète de l'escalade des attaques, craignant que toute la région, située sur son flanc sud, puisse être déstabilisée.

M. Poutine a exprimé sa préoccupation une première fois cette semaine, relevant que des jihadistes endurcis venus de Syrie et d'Irak arrivaient en Afghanistan.

Moscou considère les talibans comme une organisation extrémiste mais entretient néanmoins des relations avec eux depuis de longues années.

Ses émissaires doivent participer à une première réunion internationale en Russie le 20 octobre.

Des représentants de la Chine, de l'Iran, du Pakistan et de l'Inde sont également attendus, et l'émissaire du Kremlin Zamir Kaboulov, qui sera à la tête de la délégation russe, a assuré que les États-Unis étaient "invités".

Il y sera notamment question des moyens de "normaliser la situation" en Afghanistan, selon le président russe. 

La Russie souhaite que les talibans ouvrent leur gouvernement à d'autres forces pour faciliter la réconciliation et le combat contre des groupes comme l'EI.  

Vingt ans après avoir été chassés du pouvoir par les États-Unis, les talibans ont fait un retour spectaculaire aux commandes du pays en août, dans la foulée du retrait militaire américain.

La Russie s'intéresse de près à la situation en Afghanistan, pays que les forces soviétiques ont occupé pendant 10 ans jusqu'à leur retrait en 1989, au terme d'une guerre sanglante.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.