Tunisie: le président Saied rejette des «ingérences» étrangères

Une photo fournie par la page Facebook officielle de la présidence tunisienne le 14 octobre 2021 montre Kais Saied présidant la première réunion d'un nouveau cabinet à Tunis. (Photo, AFP)
Une photo fournie par la page Facebook officielle de la présidence tunisienne le 14 octobre 2021 montre Kais Saied présidant la première réunion d'un nouveau cabinet à Tunis. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 14 octobre 2021

Tunisie: le président Saied rejette des «ingérences» étrangères

  • «La Tunisie est un Etat libre et indépendant et il n'est pas question de s'ingérer dans ses affaires (...). Notre souveraineté passe avant tout, notre dignité passe avant tout», a martelé le président Saied
  • Saied a par ailleurs fait part de «son mécontentement de voir la situation en Tunisie inscrite à l'ordre du jour du Congrès américain»

TUNIS: Le président tunisien Kais Saied s'en est pris jeudi à l'un de ses prédécesseurs sans le nommer, l'accusant de "comploter" contre la sûreté de l'Etat en faisant appel au soutien de pays étrangers.

"La Tunisie est un Etat libre et indépendant et il n'est pas question de s'ingérer dans ses affaires (...). Notre souveraineté passe avant tout, notre dignité passe avant tout", a martelé le président Saied à l'ouverture du premier conseil des ministres depuis la formation lundi d'un nouveau gouvernement.

"Pas question de comploter contre la sûreté de la Tunisie (...), nous n'acceptons pas que notre souveraineté soit mise sur la table des négociations avec l'étranger", a-t-il ajouté, en faisant allusion à l'ancien président Moncef Marzouki, sans le citer nommément.

M. Marzouki, président entre 2011 et 2014, s'oppose farouchement au coup de force de M. Saied du 25 juillet, le qualifiant de "coup d'Etat" et appelant à sa destitution. 

Lors d'une manifestation samedi à Paris, où il réside, M. Marzouki avait appelé "le gouvernement français" à "rejeter tout soutien à ce régime et à cet homme (Kais Saied) qui a comploté contre la révolution et aboli la constitution".

"La France démocratique ne doit pas être à côté du régime dictatorial", avait-il ajouté devant plusieurs dizaines de personnes, selon une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

M. Saied a appelé la nouvelle ministre de la Justice à ouvrir une enquête sur "cette affaire", évoquant son intention de retirer à M. Marzouki son passeport diplomatique.

"Il (Moncef Marzouki) figure parmi les ennemis de la Tunisie et il n'est pas question qu'il continue à bénéficier de cet avantage et de faire le tour des capitales (...) pour porter atteinte aux intérêts de la Tunisie", a dit M. Saied.

M. Saied a par ailleurs fait part de "son mécontentement de voir la situation en Tunisie inscrite à l'ordre du jour du Congrès américain" en recevant jeudi l'ambassadeur américain à Tunis, Donald Blome, selon la présidence.

Un débat était organisé jeudi à Washington au sein du sous-comité des Affaires étrangères sous l'intitulé, "Tunisie: examiner l'état de la démocratie et les prochaines étapes pour la politique américaine".

M. Saied a affirmé à son interlocuteur américain que "les relations entre les deux pays resteront fortes même si un certain nombre de Tunisiens essayent de déformer ce qu'il se passe en Tunisie et trouvent des gens qui les écoutent à l'étranger".

Fin juillet, après des mois de blocage politique et une crise socio-économique aggravée par la Covid-19, le président Saied a invoqué un "péril imminent" pour s'arroger les pleins pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire).

Le 22 septembre, il a promulgué un décret qui officialise la suspension de plusieurs chapitres de la Constitution et instaure des "mesures exceptionnelles" censées être provisoires, le temps de mener des "réformes politiques", dont des amendements à la Constitution de 2014.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.