Un groupe d’opposition iranien demande l’arrestation du président Raïssi avant la COP26 à Glasgow

Ebrahim Raïssi après son vote lors de l’élection présidentielle dans un bureau de vote à Téhéran, en Iran, le 18 juin 2021. (Reuters)
Ebrahim Raïssi après son vote lors de l’élection présidentielle dans un bureau de vote à Téhéran, en Iran, le 18 juin 2021. (Reuters)
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Publié le Mercredi 13 octobre 2021

Un groupe d’opposition iranien demande l’arrestation du président Raïssi avant la COP26 à Glasgow

Ebrahim Raïssi après son vote lors de l’élection présidentielle dans un bureau de vote à Téhéran, en Iran, le 18 juin 2021. (Reuters)
  • «Il ne peut y avoir d’impunité pour des crimes contre l’humanité de cette ampleur», affirme un ex-député européen
  • Ebrahim Raïssi est accusé d’avoir exécuté des milliers d’opposants au régime en 1988

LONDRES: Mercredi, le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) a demandé l’arrestation et la poursuite en justice du président du pays, Ebrahim Raïssi, pour crimes contre l’humanité. 

Lors d’une conférence de presse à Glasgow à laquelle a assisté Arab News, le CNRI a déclaré que M. Raïssi devrait être «arrêté immédiatement» s’il participait à la conférence des Nations unies sur les changements climatiques, la COP26, qui se tiendra dans la ville écossaise à la fin du mois. 

Struan Stevenson, ancien député européen de nationalité écossaise, a affirmé durant la conférence de presse que les efforts du CNRI et de ses partisans n’avaient pas «pour seul objectif d’empêcher Raïssi d’assister à la COP26». M. Stevenson a ajouté qu’ils traqueront cet homme «dans tous les pays du monde où il osera mettre les pieds, car il ne peut y avoir d’impunité pour des crimes contre l’humanité de cette ampleur». 

Hossein Abedini, membre du comité des affaires étrangères du CNRI, a souligné que M. Raïssi était responsable de l’exécution de milliers de personnes en 1988, faisant référence à la qualification de ces meurtres de «crimes contre l’humanité en cours» par Amnesty International. 

M. Stevenson a détaillé l’implication du président iranien dans les massacres de 1988 à Téhéran, au cours desquels des opposants au régime ont été exécutés à l’issue de procès brefs et truqués. 

Ebrahim Raīssi est accusé par le CNRI d’avoir commis plusieurs crimes contre l’humanité, notamment d’avoir ordonné l’exécution d’adolescentes, dont certaines n’avaient pas plus de 15 ans, et le meurtre de femmes enceintes. 

«Le peuple iranien le connaît (Raïssi) comme boucher. C’est pourquoi nous ne pouvons pas permettre à une telle personne de bénéficier d’une quelconque forme d’impunité», a insisté M. Stevenson. 

«Le but de l’enquête que nous avons demandée à la police métropolitaine de Londres (Met) et à la police écossaise est de constituer un dossier qui sera ensuite remis au procureur de la Cour pénale internationale», a-t-il ajouté. «Des activités similaires ont lieu aux Pays-Bas, au Canada et dans d’autres pays du monde entier.» 

Le CNRI et ses partisans espèrent intenter un procès à M. Raïssi grâce à la compétence universelle, un mécanisme juridique qui permet de poursuivre et de juger une personne dans un autre pays que celui où les crimes ont été commis. 

La Grande-Bretagne a adopté la compétence universelle pour certains crimes graves, tels que les crimes contre l’humanité et la torture, dont M. Raïssi est accusé par de nombreux partisans et familles du CNRI en Iran. 

La conférence de presse a permis de recueillir les témoignages de plusieurs de ses victimes, notamment des prisonniers politiques et des membres de la famille des défunts. L’une des victimes a raconté la manière dont cinq membres de sa famille avaient été exécutés par le régime. Son frère Hossein a été arrêté en 1981 et n’a plus été revu depuis. Ses deux oncles ont également été exécutés en 1981, et ses deux tantes assassinées lors des massacres de 1988. C’est avec émotion qu’elle a décrit comment ses tantes ont été «directement pendues sur ordre de Raïssi». 

Reza Fallahi, prisonnier politique de 1981 à 1991 et témoin des massacres de 1988, a précisé lors de la conférence de presse qu’«au moins un an avant le massacre, les différents prisonniers avaient été classés avec un système de couleurs. Il s’agissait d’une question systématique, pas d’un crime de guerre immédiat». Le CNRI au Royaume-Uni et Struan Stevenson attendent désormais les réponses de la Met et de la police écossaise. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.