Un sondage montre que les jeunes de la région MENA sont de plus en plus optimistes

Selon le sondage annuel de 2021 proposé par Asda’a BCW, 98% des jeunes Saoudiens pensent que l’économie du Royaume «est sur la bonne voie». (AFP)
Selon le sondage annuel de 2021 proposé par Asda’a BCW, 98% des jeunes Saoudiens pensent que l’économie du Royaume «est sur la bonne voie». (AFP)
Selon le sondage annuel de 2021 proposé par Asda’a BCW, 98% des jeunes Saoudiens pensent que l’économie du Royaume «est sur la bonne voie». (AFP)
Selon le sondage annuel de 2021 proposé par Asda’a BCW, 98% des jeunes Saoudiens pensent que l’économie du Royaume «est sur la bonne voie». (AFP)
Selon le sondage annuel de 2021 proposé par Asda’a BCW, 98% des jeunes Saoudiens pensent que l’économie du Royaume «est sur la bonne voie». (AFP)
Selon le sondage annuel de 2021 proposé par Asda’a BCW, 98% des jeunes Saoudiens pensent que l’économie du Royaume «est sur la bonne voie». (AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 13 octobre 2021

Un sondage montre que les jeunes de la région MENA sont de plus en plus optimistes

  • 60% des jeunes âgés de 18 à 24 ans dans cinquante villes de dix-sept pays arabes s’accordent à dire que «le meilleur reste à venir»
  • Dans l’ensemble, les jeunes des États du CCG sont plus optimistes que leurs homologues d’Afrique du Nord, et nettement plus que ceux du Levant

DUBAÏ: Les jeunes Arabes ont une vision de plus en plus optimiste de leur avenir dans le monde postpandémique. Par ailleurs, les jeunes Saoudiens comptent parmi les personnes les plus convaincues que leur vie s’améliorera une fois que la pandémie de Covid-19 se sera essoufflée.

1

Tels sont les principaux résultats du sondage annuel de 2021 proposé par Asda’a BCW sur les aspirations de la jeunesse arabe. Publié mardi dernier, il révèle un niveau d’optimisme qui n’avait plus été atteint depuis trois ans.

Le sondage, réalisé depuis treize ans, montre qu’une majorité croissante de jeunes ont une vision positive de l’avenir. 60% d’entre eux s’accordent à dire que «le meilleur reste à venir», selon une enquête menée auprès de 3 400 hommes et femmes âgés de 18 à 24 ans dans cinquante villes de dix-sept pays arabes. On compte parmi les personnes interrogées 50% d’hommes et 50% de femmes.

1

L’optimisme est particulièrement prononcé en Arabie saoudite, où une grande majorité – environ 82% – des individus se déclarent très favorable à la manière dont la pandémie a été gérée par le gouvernement, la qualifiant d’«excellente».

Ce taux est nettement plus élevé que la moyenne des États membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui s’élève à 51%. On note que la moyenne recueillie pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord n’est que de 25% parmi les jeunes.

Alors que, dans le monde, de nombreux jeunes adultes sont réticents à l’idée de recevoir l’un des vaccins désormais disponibles, les jeunes d’Arabie saoudite sont favorables à l’idée de se faire vacciner contre la Covid-19. Dans le Royaume, 93% des personnes interrogées affirment qu’ils ont reçu le vaccin ou qu’ils envisagent de le faire. La moyenne régionale est de 49%.

Sur le plan économique, les jeunes Saoudiens sont également en tête de liste. 98% d’entre eux déclarent que l’économie du Royaume «est sur la bonne voie».

La même proportion croit fermement que l’initiative Vision 2030 – la stratégie de réforme économique et sociale de l’Arabie saoudite – sera couronnée de succès, contre 91% l’année dernière.

En annonçant les résultats, Sunil John, président d’Asda’a BCW pour la région Mena, déclare: «En dépit des graves défis sociaux et économiques auxquels fait face une grande partie de la région, l’optimisme des jeunes Arabes constitue l’un des résultats les plus satisfaisants, bien qu’il soit inattendu, du sondage de cette année. Les décideurs régionaux ont cependant la lourde responsabilité de veiller à ce que les ambitions de leurs jeunes se concrétisent.»

En particulier, les jeunes souhaitent que ces décideurs se concentrent sur la poursuite du développement économique après la pandémie et qu’ils trouvent des solutions à leurs problèmes de tous les jours comme l’augmentation du coût de la vie, la qualité de l’éducation et le chômage.

Ces dernières années, l’inquiétude suscitée par l’augmentation du coût de la vie constitue un enjeu persistant chez les jeunes: le taux n’a que légèrement diminué en 2021. 89% d’entre eux se montrent très ou assez préoccupés par les conséquences de l’inflation sur leur vie quotidienne. Plus d’un tiers des jeunes Arabes affirment avoir du mal à couvrir leurs dépenses.

1

«Les résultats du sondage de cette année montrent que, même si les jeunes Saoudiens font face aux  mêmes défis que leurs homologues régionaux, c’est-à-dire l’augmentation du coût de la vie et de la concurrence sur le marché du travail, ils soutiennent pleinement la vision de leurs dirigeants en matière de réforme sociale et économique», indique M. John.

Comme lors des années précédentes, ce sondage met en évidence de grandes disparités entre les différentes parties de la région Mena.

Dans l’ensemble, les jeunes des États du CCG sont plus optimistes que leurs homologues d’Afrique du Nord, et nettement plus que ceux du Levant: dans ces pays, plus de la moitié des personnes interrogées – soit 56% – rencontrent régulièrement des difficultés financières.

1

Dans toute la région, de nombreux jeunes sont préoccupés par les taux élevés d’endettement personnel. Plusieurs d’entre eux mentionnent l’augmentation du coût de leurs études et des dettes personnelles comme l’une des principales raisons de leur anxiété financière, en plus des prêts automobiles et des factures médicales. Beaucoup pensent que la pandémie a eu des répercussions négatives sur leurs perspectives d’éducation et d’emploi.

Environ 33% d’entre eux précisent qu’un membre de leur famille ou eux-mêmes ont perdu leur emploi pendant la pandémie. La plupart d’entre eux n’en ont toujours pas trouvé un autre.

1

Malgré la volonté exprimée par de nombreux pays de la région de diversifier leurs économies en dehors du secteur public, de nombreux jeunes – environ 42% – indiquent qu’ils préfèrent travailler dans ce secteur.

«L’attractivité continue des postes gouvernementaux freine l’entrepreneuriat dans la région», révèle le sondage.

1

Malgré les préoccupations générales qui concernent la qualité de l’éducation, 97% des jeunes Saoudiens soutiennent que leur scolarité leur a apporté les compétences nécessaires pour réussir dans les secteurs liés à la technologie.

1

Au sujet de la volonté de diversification économique du Royaume, 62% des personnes interrogées se montrent «très intéressées» par une carrière dans le tourisme, contre 27% pour la moyenne régionale.

Cependant, les jeunes sont convaincus, pour la plupart, que les gouvernements tiennent compte de leurs aspirations lors de l’élaboration des politiques. La moitié des personnes sondées affirment que de bonnes politiques sont mises en place pour répondre aux préoccupations des jeunes.

S’attaquer à la corruption publique (ou «wasta») constitue cependant un défi: c’est ce que déclarent de très nombreux jeunes.

Par ailleurs, la religion joue toujours un rôle prépondérant dans leur vie. 34% d’entre eux considèrent qu’elle joue le rôle le plus important dans leur identité personnelle.

Cette proportion n’a cessé de baisser au cours des dernières années et, bien que les jeunes privilégient toujours la religion à d’autres notions comme celles de tribu ou de nationalité, plus des deux tiers d’entre eux souhaitent voir davantage de réformes religieuses dans leur pays.

1

L’importance de l’Arabie saoudite en tant qu’allié régional a également été soulignée à travers le sondage de cette année. Le Royaume a été mentionné, comme l’Égypte et les Émirats arabes unis (EAU), comme un allié puissant de leur pays, ou simplement comme un allié, par 80% des personnes interrogées dans les dix-sept pays arabes.

Cependant, la jeunesse arabe continue également de ressentir la présence des États-Unis dans les affaires régionales. 51% des sondés déclarent que c’est le pays qui a le plus d’influence dans le monde arabe, suivi par l’Arabie saoudite (29%) et les EAU (23%).

1

Pour la dixième année consécutive, le sondage révèle que les EAU sont le pays où la plupart des jeunes Arabes voudraient vivre et qu’ils aimeraient voir leurs propres gouvernements imiter.

Le Canada, les États-Unis et l’Allemagne sont les destinations mondiales les plus prisées en termes d’émigration, indique le sondage.

1

En termes de relations étrangères, l’Égypte, les EAU et l’Arabie saoudite sont considérés comme les alliés les plus importants des pays des jeunes interrogés, mais l’influence des États-Unis dans leurs affaires n’a pas été affectée par les politiques de l’administration Biden. Plus de la moitié d’entre eux considèrent les États-Unis comme une grande source d’influence dans leur vie.

1

Malgré les progrès réalisés vers l’égalité des sexes dans de nombreux pays de la région Mena, les jeunes femmes affirment avoir plus de mal à accéder à l’emploi que les hommes, les deux tiers d’entre elles étant préoccupées par le manque de perspectives sur le marché du travail. Près des trois quarts des femmes pensent que le fait qu’elles puissent trouver un emploi serait avantageux pour leur famille.

En matière d’habitudes médiatiques, les réseaux sociaux restent la source d’information la plus populaire, mais le taux d’individus qui affirment y puiser la plupart de leurs informations a diminué, tout comme la confiance dans les médias sociaux pendant la pandémie. Les journaux télévisés restent la source d’information la plus fiable pour les jeunes.

L’inaptitude à «se déconnecter» des réseaux sociaux représente un problème croissant pour 67% des jeunes, selon ce sondage.

1

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Premier ministre du Qatar juge le cessez-le-feu à Gaza incomplet sans "un retrait total" d'Israël

Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani, s'exprime lors de la première journée de la 23e édition du Forum annuel de Doha, à Doha, au Qatar, le 6 décembre 2025. (Reuters)
Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani, s'exprime lors de la première journée de la 23e édition du Forum annuel de Doha, à Doha, au Qatar, le 6 décembre 2025. (Reuters)
Short Url
  • Le Qatar affirme qu’un cessez-le-feu réel à Gaza ne peut être atteint sans un retrait total des forces israéliennes et le rétablissement de la stabilité dans l’enclave
  • Les médiateurs — Qatar, Turquie, Égypte et États-Unis — travaillent à une seconde phase incluant retrait complet, désarmement du Hamas et déploiement d’une Force internationale de stabilisation (FIS)

DOHA: Le cessez-le-feu dans la bande de Gaza reste incomplet sans un "retrait total" des forces israéliennes du territoire palestinien, a affirmé samedi le premier ministre du Qatar, pays médiateur dans le conflit.

"Nous sommes à un moment critique (...) Nous ne pouvons pas encore considérer qu'il y a un cessez-le-feu, un cessez-le-feu ne peut être complet qu'avec le retrait total des forces israéliennes, (et) un retour de la stabilité à Gaza", a affirmé Cheikh Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani, lors d'une conférence à Doha.

Après deux ans de guerre dévastatrice entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, les pays médiateurs - Qatar, Etats-Unis et Egypte - ont arraché un accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 10 octobre.

La première phase prévoyait la restitution de tous les otages du 7-Octobre - les vivants comme les morts dont un dernier doit encore être remis à Israël - , en échange de la libération de centaines de prisonniers palestiniens, ainsi qu'un retrait partiel des forces israéliennes de Gaza.

La deuxième étape du plan, qui n'a pas encore été approuvée, prévoit le retrait total de l'armée israélienne, le désarmement du Hamas, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale de stabilisation (FIS).

"En ce moment, nous (...) le Qatar, la Turquie, l'Égypte, avec les États-Unis, nous nous réunissons pour faire avancer la prochaine phase", a relevé le premier qatari. "Et cette prochaine phase est également temporaire de notre point de vue" dans l'attente d'une "solution durable", a-t-il ajouté.

Des discussions sur la structure de la FIS et les pays qui pourraient y participer sont en cours, a affirmé de son côté le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan.

Mais le premier objectif de cette force doit être "de séparer les Palestiniens des Israéliens", a-t-il souligné. "Cela doit être notre objectif principal. Ensuite, nous pourrons aborder les autres questions en suspens".

Ankara a indiqué qu'elle souhaitait participer à la FIS, mais Israël l'accuse d'être trop proche du Hamas, dont l'attaque sans précédent sur Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre à Gaza.

"La seule manière viable de terminer cette guerre est de s'engager sincèrement et fermement dans des pourparlers de paix", a également affirmé M.Fidan.

Egalement présent à Doha, le ministre des Affaires étrangères égyptien, Badr Abdelatty, a rencontré son homologue qatari, en marge de la conférence.

Les deux hommes ont appelé à "la formation rapide de la FIS pour lui permettre de remplir son mandat", a indiqué le ministère égyptien.

Ils ont également "souligné l'importance de poursuivre les efforts visant à mettre en oeuvre l'accord de paix (...) dans toutes ses étapes, à consolider le cessez-le-feu".


Le Liban assure ne pas vouloir de guerre avec Israël, après de premières discussions directes

Le Premier ministre Nawaf Salam a souligné la nécessité d'une force internationale pour soutenir l'armée lorsque la FINUL mettra fin à son mandat dans le sud du Liban. (Fourni)
Le Premier ministre Nawaf Salam a souligné la nécessité d'une force internationale pour soutenir l'armée lorsque la FINUL mettra fin à son mandat dans le sud du Liban. (Fourni)
Short Url
  • Le Liban, par la voix du président Joseph Aoun, réaffirme qu’il ne veut pas d’une nouvelle guerre avec Israël et mise sur la diplomatie pour faire cesser les frappes israéliennes dans le sud du pays
  • Le Hezbollah soutient l’approche diplomatique de Beyrouth mais critique l’inclusion d’un civil libanais dans le comité de surveillance du cessez-le-feu

BEYROUTH: Le Liban ne veut pas d'une nouvelle guerre avec Israël, a assuré vendredi son président, Joseph Aoun, deux jours après de premières discussions directes, depuis plusieurs décennies, entre des représentants des deux pays.

Le Hezbollah pro-iranien a de son côté assuré soutenir l'approche diplomatique de Beyrouth "pour faire cesser l'agression" israélienne. Mais il a  qualifié d'"erreur" l'inclusion, pour la première fois, d'un civil libanais dans le comité de surveillance du cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à sa dernière guerre avec Israël.

Alors qu'Israël a multiplié ces dernières semaines ses frappes aériennes au Liban, disant viser le Hezbollah, des responsables civils libanais et israélien ont participé mercredi à une réunion de cet organisme, une rencontre inédite depuis plusieurs décennies entre les deux pays, toujours en état de guerre.

Israël justifie ses frappes en accusant le Hezbollah de se réarmer en violation du cessez-le-feu, ce que le mouvement chiite dément.

Beyrouth pour sa part accuse régulièrement Israël de violer la trêve en poursuivant ses raids et en maintenant une présence militaire dans cinq positions dans le sud du Liban.

Les Libanais "ne veulent pas d'une nouvelle guerre, ils ont assez souffert et il n'y aura pas de retour en arrière", a déclaré M. Aoun à une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU en visite dans son pays, selon un communiqué de la présidence.

- "Sous les bombes" -

Auprès de ses interlocuteurs, il "a insisté sur la nécessité de faire pression sur la partie israélienne pour mettre en oeuvre le cessez-le-feu et son retrait" du sud du Liban.

Mettant en avant "l'engagement de la partie libanaise à appliquer les résolutions internationales", il a aussi appelé la communauté internationale à "soutenir l'armée libanaise dans sa mission" de désarmement du Hezbollah.

Beyrouth a choisi "la diplomatie pour faire cesser l'agression israélienne" et "nous soutenons cette approche", a de son côté déclaré le chef du Hezbollah, Naïm Qassem dans une allocution télévisée.

Le groupe invoque notamment le maintien par Israël de cinq postes dans le sud du Liban pour s'opposer à son désarmement, pour la mise en oeuvre duquel les Etats-Unis et Israël exercent une forte pression sur Beyrouth.

Arrivée de Damas, la délégation des 15 diplomates onusiens doit rencontrer plusieurs responsables libanais vendredi. Elle se rendra samedi dans la région frontalière du sud, accompagnée de l'émissaire américaine pour le Proche-Orient Morgan Ortagus.

Le Liban a qualifié de "positives" les discussions directes avec Israël, mais le pays voisin a de nouveau bombardé le lendemain, jeudi, le sud du Liban, disant viser des infrastructures militaires du Hezbollah.

"Il est inacceptable de négocier sous les bombes", a souligné le président du Parlement Nabih Berri, proche allié du Hezbollah, après avoir rencontré la délégation onusienne.

L'issue de ces pourparlers "dépend principalement de la position d'Israël, qui déterminera si les négociations aboutiront à des résultats concrets ou échoueront", a prévenu M. Aoun.

La commission chargée de superviser le cessez-le-feu tiendra de nouvelles sessions avec la participation de délégués civils libanais et israélien à partir du 19 décembre.


L’Arabie saoudite et ses partenaires régionaux rejettent tout déplacement forcé des Palestiniens de Gaza

Les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d'Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi leur profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l'ouverture du passage de Rafah dans un seul sens. (AFP)
Les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d'Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi leur profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l'ouverture du passage de Rafah dans un seul sens. (AFP)
Short Url
  • Les ministres ont exprimé une profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes sur l’ouverture du passage de Rafah dans un seul sens

RIYAD : Les ministres des Affaires étrangères d’Arabie saoudite, d’Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d’Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi une profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l’ouverture du passage de Rafah dans un seul sens, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

Dans une déclaration conjointe, les ministres ont estimé que cette mesure pourrait faciliter le déplacement des Palestiniens de la bande de Gaza vers l’Égypte.

Ils ont fermement rejeté toute tentative de forcer les Palestiniens à quitter leurs terres, soulignant la nécessité d’une pleine application du plan proposé par le président américain Donald Trump, qui prévoyait l’ouverture du passage de Rafah dans les deux sens et garantissait la liberté de circulation sans coercition.

Les ministres ont insisté sur la création de conditions permettant aux Palestiniens de rester sur leurs terres et de participer à la reconstruction de leur pays, dans le cadre d’un plan global visant à restaurer la stabilité et à répondre à la crise humanitaire à Gaza.

Ils ont réitéré leur appréciation pour l’engagement de Trump en faveur de la paix régionale et ont souligné l’importance de la mise en œuvre complète de son plan, sans entrave.

La déclaration a également mis en avant l’urgence d’un cessez-le-feu durable, de la fin des souffrances des civils, de l’accès humanitaire sans restriction à Gaza, ainsi que du lancement d’efforts de relèvement et de reconstruction précoces.

Les ministres ont en outre demandé la mise en place de conditions permettant à l’Autorité palestinienne de reprendre ses responsabilités dans l’enclave.

Les huit pays ont réaffirmé leur volonté de continuer à coordonner leurs actions avec les États-Unis et les partenaires internationaux pour assurer la pleine mise en œuvre de la résolution 2803 du Conseil de sécurité de l’ONU et des autres résolutions pertinentes, en vue d’une paix juste et durable fondée sur le droit international et la solution à deux États, incluant la création d’un État palestinien indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com