PARIS: Le sommet « One Ocean » annoncé par le président français Emmanuel Macron se tiendra à Brest (ouest) début 2022 et aura pour objectif de définir « un cadre de protection de la haute mer », a indiqué mardi le député du Finistère et président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand.
« La France va organiser dans les prochains mois ce que nous avons fait pour la biodiversité en début d'année, c'est-à-dire un ‘One Ocean Summit’ qui va consister à mettre les scientifiques, les acteurs économiques, les acteurs régionaux et les Nations unies autour de la table », avait annoncé M. Macron début septembre à Marseille (sud).
Il s'agira, lors de ce « premier sommet international sur les océans et les mers », de travailler à « compléter le droit international », fait valoir M. Ferrand, qui se félicite du choix de Brest, en Bretagne, pour lequel ce proche de M. Macron a milité aux côtés des autres députés de cette région.
La ville, pôle d'excellence en matière d'étude et de valorisation des mers, avait accueilli en 2019 les présidents des assemblées des pays membres du G7, qui avaient adopté une déclaration commune soulignant « l'urgence » à protéger les océans en tant que »bien commun ».
Au-delà des 200 milles marins des côtes (environ 370 km), démarrent les eaux internationales, une zone qui « appartient à personne et à tout le monde », explique M. Ferrand, selon qui « les discussions patinent depuis soixante ans ».
« Le président de la République souhaite que cette surface des océans ne devienne pas une zone de non-droit, avec de la pêche illégale, une zone de prédation géopolitique et une castrophe pour la biodioversité et les sciences », a souligné le président de l'Assemblée.
Une Conférence des Nations unies sur les océans est aussi prévue en 2022 à Lisbonne. Le sommet de Brest pourra « préparer et nourrir » ce rendez-vous.
La France possède grâce à l'outre-mer le deuxième espace maritime au monde, après les Etats-Unis.
Lors de la présentation mardi d'un plan d'investissement dans l'industrie, M. Macron a déclaré que l'exploration des grands fonds faisait partie des priorités, pour ne pas « laisser dans l'inconnue une partie importante du globe ».
Les fonds marins, entre 4 000 et 6 000 mètres de profondeur, suscitent une convoitise de plus en plus grande car certains contiennent des métaux sous plusieurs formes, dont des nodules polymétalliques.