Canaries: la lave du volcan se jette dans l'océan, le vent pousse les gaz toxiques vers la mer

La coulée de lave produite par le volcan Cumbre Vieja arrive à l'océan sur la plage de Los Girres à Tazacorte sur l'île canarienne de La Palma, le 29 septembre 2021 (Photo, AFP)
La coulée de lave produite par le volcan Cumbre Vieja arrive à l'océan sur la plage de Los Girres à Tazacorte sur l'île canarienne de La Palma, le 29 septembre 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 29 septembre 2021

Canaries: la lave du volcan se jette dans l'océan, le vent pousse les gaz toxiques vers la mer

La coulée de lave produite par le volcan Cumbre Vieja arrive à l'océan sur la plage de Los Girres à Tazacorte sur l'île canarienne de La Palma, le 29 septembre 2021 (Photo, AFP)
  • Cette rencontre entre la lave, et l'eau de mer était particulièrement redoutée, car elle entraîne la production de gaz toxiques et de particules nocives
  • La lave a détruit au moins 656 bâtiments -- qui ne sont pas tous des habitations -- et recouvert 268 hectares de terrain

ESPAGNE: Le fleuve de lave incandescente du volcan entré en éruption il y a dix jours sur l'île de La Palma, dans l'archipel espagnol des Canaries, continuait mercredi à la mi-journée de se déverser dans l'Océan atlantique, mais le vent poussait les gaz toxiques vers le large, protégeant ainsi, pour l'instant, une population locale traumatisée.  

Les images en provenance de Playa Nueva, sur la côte ouest de l'île, montraient un torrent de lave plongeant dans l'océan du haut d'une falaise d'une centaine de mètres au milieu de gigantesques panaches de vapeur.  

L'Institut espagnol d'océanographie a indiqué dans un tweet, images à l'appui, que la lave gagnait du terrain sur la mer, son accumulation formant dans l'eau une sorte de dépôt, de pyramide, atteignant une cinquantaine de mètres de haut et qui continuait de grandir.  

Le risque le plus important, celui des gaz toxiques produits par le contact brutal entre une lave à plus de 1 000 degrés Celsius et une eau de mer à une température de 22 ou 23 degrés, semblait toutefois écarté dans l'immédiat grâce au vent. A condition bien sûr qu'il ne change pas de direction...  

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Carte situant l'endroit où la lave du volcan Cumbre Vieja a atteint l'eau sur l'île de La Palma, aux Canaries (Photo, AFP)

Rencontre redoutée   

« Nous avons en ce moment même un vent important sur la zone qui dissipe davantage (les nuages de gaz) vers la mer, par conséquent le risque est bien inférieur » à ce que les experts envisageaient, a déclaré à la radio nationale Rubén Fernández, l'un des responsables du Plan d'urgence volcanique des Canaries (Pevolca).  

Cette rencontre entre la lave, et l'eau de mer était particulièrement redoutée, car elle entraîne la production de gaz toxiques et de particules nocives.  

« L'inhalation ou le contact avec des gaz et liquides acides peut irriter la peau, les yeux et les voies respiratoires, et peut causer des difficultés pour respirer », avait averti l'Institut de volcanologie des Canaries (Involcan). 

Pour prévenir ce risque, le gouvernement régional de l'archipel a décrété un périmètre de sécurité d'un rayon de 3,5 km à terre et deux milles nautiques en mer autour de l'endroit où était prévue l'arrivée de la lave.  

L'entrée de la lave dans l'océan s'est produite mardi peu après 23H00 heure locale (mardi 22H00 GMT), après que la coulée de lave crachée par le volcan Cumbre Vieja eut soudain accéléré sa vitesse.  

Le volcan était entré en éruption le 19 septembre.  

« La lave a maintenant un canal ouvert vers l'océan (...), un chemin parfaitement tracé à travers lequel elle va aller vers la mer », a expliqué David Calvo, le porte-parole d'Involcan, dans une interview à la télévision nationale TVE.  

Il y voyait « une bonne nouvelle », car cette route vers l'océan « évite qu'il y ait de nouveaux blocages, de nouveaux barrages de lave » qui forceraient celle-ci à s'étaler latéralement vers d'autres zones.  

Durant ces dix jours, le fleuve de lave a tout ravagé sur son passage -- bâtiments, champs, routes...-- provoquant la ruine et le désespoir d'une bonne partie de la population de cette petite île, estimée à quelque 85 000 personnes.  

Dans une interview à la radio COPE, le président du gouvernement régional de l'archipel, Ángel Víctor Torres, a parlé d'une »terrible désolation ».  

Car le bilan sera très lourd et la catastrophe laissera des traces.  

« Les résidents qui ont perdu leur maison (...) doivent avant toute chose recevoir des soins, parce qu'ils doivent assimiler le fait qu'ils ont perdu leur foyer, pour beaucoup d'entre eux leurs moyens de subsistance », a poursuivi M. Torres.  

« Une autre île »   

Il a dressé le tableau d'une île complètement défigurée par un fleuve de lave d'une largeur atteignant par endroits six cent mètres. « Dans toute cette zone, il ne reste rien d'autre que la lave », a-t-il dit. « L'île de La Palma dans cette partie est une autre île ».    

L'entrée de la couvée de lave dans l'océan est survenue quelques heures après que le gouvernement eut débloqué mardi 10,5 millions d'euros d'aides directes aux victimes.  

La lave a détruit au moins 656 bâtiments -- qui ne sont pas tous des habitations -- et recouvert 268 hectares de terrain.  

M. Torres a également souligné que les plantations de bananes -- activité principale de l'île avec le tourisme -- avaient subi « des dégâts considérables ». « Nous parlons d'un tiers de la production de bananes de toutes les Canaries », a-t-il dit.  

L'éruption n'a fait aucun mort ni blessé, mais a entraîné l'évacuation de plus de 6 000 personnes qui ont dû abandonner leur domicile.  

Les deux précédentes éruptions à La Palma ont eu lieu en 1949 et 1971. Elles avaient fait au total trois morts, dont deux par inhalation de gaz.  


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.