Défiée par la Pologne, l'UE entend «faire respecter» ses «principes fondateurs»

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'entretient avec le commissaire européen à la Justice Didier Reynders lors d’une réunion du Collège des commissaires au Berlaymont, à Bruxelles, le 22 septembre 2021. (François Walschaerts/Pool/AFP)
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'entretient avec le commissaire européen à la Justice Didier Reynders lors d’une réunion du Collège des commissaires au Berlaymont, à Bruxelles, le 22 septembre 2021. (François Walschaerts/Pool/AFP)
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Publié le Samedi 09 octobre 2021

Défiée par la Pologne, l'UE entend «faire respecter» ses «principes fondateurs»

  • La plus haute juridiction en Pologne a contesté jeudi la primauté du droit de l'UE sur le droit polonais, jugeant plusieurs articles des traités européens «incompatibles» avec Sa Constitution
  • Interrogé sur cette brèche ouverte par la Pologne, le commissaire européen à la Justice, Didier Reynders, a expliqué que l'UE voulait «éviter non seulement un effet boule de neige mais une mise en cause de l'Union elle-même»

BRUXELLES, Belgique : Face à une attaque inédite des principes fondateurs de l'UE par la Pologne, la Commission européenne a averti vendredi qu'elle ferait «respecter» la primauté du droit européen en utilisant «tous ses pouvoirs» afin d'empêcher un effet boule de neige.

«Je suis profondément préoccupée par la décision de la Cour constitutionnelle polonaise», a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans un communiqué.

La plus haute juridiction en Pologne a contesté jeudi la primauté du droit de l'UE sur le droit polonais, jugeant plusieurs articles des traités européens «incompatibles» avec la Constitution de ce pays.

«C'est la première fois que nous avons une décision contre les traités», a souligné devant la presse le commissaire à la Justice, Didier Reynders.

«Nos traités sont très clairs. Toutes les décisions de la Cour de justice de l'UE s'imposent à toutes les autorités des États membres, y compris aux tribunaux nationaux. Le droit de l'UE prime sur le droit national, y compris sur les dispositions constitutionnelles». «C'est ce à quoi tous les États membres de l'UE ont adhéré», a rappelé Mme von der Leyen.

«Nous allons utiliser tous les pouvoirs dont nous disposons en vertu des traités pour garantir cela», a-t-elle ajouté.

Interrogé sur cette brèche ouverte par la Pologne, Didier Reynders a expliqué que l'UE voulait «éviter non seulement un effet boule de neige mais une mise en cause de l'Union elle-même».

Les ressortissants européens comme les sociétés qui font des affaires en Pologne doivent avoir la certitude «que les règles européennes, y compris les décisions de la Cour de justice, sont pleinement appliquées en Pologne», a fait valoir Mme von der Leyen.

En promettant de réagir, ces deux responsables ont aussi mis en avant la défense des droits des Polonais. «Ils doivent avoir l'application du même droit dans les mêmes conditions que les autres citoyens européens», a souligné Didier Reynders.

«Notre priorité absolue est d'assurer que les droits des citoyens polonais soient protégés» et qu'ils «bénéficient» des mêmes droits que «tous les citoyens de l'Union», a aussi insisté Mme von der Leyen.

La responsable allemande a précisé que la Commission allait étudier «en détail et rapidement» la décision polonaise, avant de décider des «prochaines étapes». «Ce ne sera pas long», a promis Didier Reynders.

Le commissaire n'a pas voulu dire quels outils l'exécutif européen comptait utiliser. Mais la décision polonaise menace l'approbation du plan de relance économique de Varsovie (prévoyant 23 milliards de subventions européennes et 34 milliards de prêts).

La Commission l'a gelé en raison d'inquiétudes sur le respect de l'Etat de droit. La Pologne pourrait aussi se voir infliger une nouvelle procédure d'infraction susceptible de conduire à une nouvelle saisine de la Cour de justice de l'UE.

La Pologne est en conflit depuis plusieurs années avec Bruxelles à propos des réformes judiciaires engagées par le parti conservateur nationaliste au pouvoir Droit et Justice (PiS).

Ces réformes, accusées de saper l'indépendance des juges, ont valu à Varsovie plusieurs condamnations de la Cour de justice de l'UE. La juridiction de Luxembourg doit se prononcer prochainement sur des sanctions financières liées à ces décisions.

Un pas vers le Polexit ?

 

Le Tribunal constitutionnel polonais a contesté la primauté du droit européen sur le droit polonais, une décision qui pourrait menacer l'appartenance du pays à l'Union européenne ainsi que les financements européens, selon les experts.

Voici quelques informations clés pour comprendre cette décision:

-Comment en est-on arrivé là ?

En mars, le chef de gouvernement, Mateusz Morawiecki, a demandé au Tribunal de se prononcer sur la primauté de la Constitution polonaise sur le droit communautaire, à la suite d'un différend avec Bruxelles qui portait sur des réformes judiciaires controversées mises en place par le parti nationaliste populiste de droite, PiS, au pouvoir.

Selon Bruxelles, ces textes, que le gouvernement juge nécessaires pour lutter contre la corruption, menacent l'indépendance du pouvoir judiciaire et l'état de droit dans ce pays.

Les tribunaux européens ont statué sur plusieurs points clefs de ces réformes, condamnant ce pays à plusieurs reprises.

-  Que dit le jugement ?

Le 7 octobre 2021, le Tribunal constitutionnel, proche du parti au pouvoir, a déclaré que certains articles des traités de l'UE étaient «incompatibles» avec la Constitution polonaise.

L'arrêt remet notamment en cause les articles 1 et 19 du traité sur l'Union européenne. Le premier établit l'existence de l'UE en tant qu'organe «auquel les États membres attribuent des compétences pour atteindre leurs objectifs communs». Le second définit les pouvoirs et la composition de la Cour de justice de l'UE.

De cette façon, le tribunal polonais a contesté la primauté du droit communautaire sur le droit polonais.

- Que se passera-t-il maintenant ?

L'arrêt n'a pas encore été officiellement publié mais son entrée en vigueur parait inévitable.

Une fois publié, les juges polonais seront soumis à une double pression: l'une émanant des autorités de l'UE, l'autre du Tribunal constitutionnel polonais, certains d'entre eux pouvant ignorer la législation européenne. Ceux qui par contre s'opposeraient à l'arrêt du Tribunal pourraient risquer des sanctions de la part de l'équipe au pouvoir.

Selon les analystes, le gouvernement agira toutefois avec prudence, craignant de perdre des dizaines de milliards d'euros de plan de relance européen.

«La perte de cet argent pourrait avoir des conséquences politiques très importantes», a déclaré à l'AFP Pawel Chmielnicki, professeur du centre d'études législatives de l'Université Lazarski à Varsovie.

Elle pourrait, d'une part, affaiblir les nationalistes populistes au pouvoir qui comptent sur ces fonds pour relancer l'économie après la pandémie.

D'autre part, le blocage de ces fonds pourrait être perçu par une partie de l'opinion publique comme une ingérence excessive de l'UE dans les affaires intérieures de la Pologne et affaiblir le soutien des Polonais à l'UE qui est, selon les derniers sondages, autour de 80%.

Un Polexit en bonne et due forme nécessiterait une notification officielle du gouvernement polonais au titre de l'article 50.


Des milliers de fidèles place Saint-Pierre avant les funérailles du pape

Des milliers de fidèles sont de nouveau massés jeudi devant la basilique Saint-Pierre de Rome afin de rendre un dernier hommage à la dépouille du pape François, devant laquelle plus de 50.000 pèlerins ont déjà défilé depuis mercredi matin, avant ses obsèques samedi. (AFP)
Des milliers de fidèles sont de nouveau massés jeudi devant la basilique Saint-Pierre de Rome afin de rendre un dernier hommage à la dépouille du pape François, devant laquelle plus de 50.000 pèlerins ont déjà défilé depuis mercredi matin, avant ses obsèques samedi. (AFP)
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  • La file des fidèles et touristes patientant pour rendre hommage au chef des plus de 1,4 milliard de catholiques, décédé lundi à 88 ans, s'étire aux abords du plus petit Etat du monde
  • De mercredi à 09H00 GMT à jeudi 09H00 GMT, plus de 50.000 personnes se sont recueillies devant la dépouille du jésuite argentin dans la monumentale basilique, selon Vatican News

CITE DU VATICAN: Des milliers de fidèles sont de nouveau massés jeudi devant la basilique Saint-Pierre de Rome afin de rendre un dernier hommage à la dépouille du pape François, devant laquelle plus de 50.000 pèlerins ont déjà défilé depuis mercredi matin, avant ses obsèques samedi.

La file des fidèles et touristes patientant pour rendre hommage au chef des plus de 1,4 milliard de catholiques, décédé lundi à 88 ans, s'étire aux abords du plus petit Etat du monde, dont les accès sont filtrés par un lourd dispositif de sécurité qui ralentit l'avancée des fidèles, a constaté l'AFP.

De mercredi à 09H00 GMT à jeudi 09H00 GMT, plus de 50.000 personnes se sont recueillies devant la dépouille du jésuite argentin dans la monumentale basilique, selon Vatican News. Les portes, qui devaient fermer à minuit, sont finalement restées ouvertes jusqu'à 05H30 du matin pour accueillir le flot de fidèles.

"Ce fut un moment bref mais intense devant sa dépouille", a témoigné jeudi matin auprès de l'AFP Massimo Palo, un Italien de 63 ans vivant à Rome. François "a été un pape au milieu de son troupeau, de son peuple, et j'espère que les prochains pontificats seront un peu comme le sien", a-t-il également confié.

Rupture avec la tradition, le cercueil en bois clair ouvert du défunt pape, vêtu d'une mitre blanche et d'une chasuble rouge, les mains enserrant un chapelet, ne repose pas sur un catafalque, mais est posé sur un support à même le sol, devant le maître-autel, à la demande de Jorge Bergoglio, qui aspirait à plus de sobriété dans les rites funéraires papaux.

Le père des "laissés-pour-compte" 

"C'était un grand homme, c'était le père des laissés-pour-compte, des invisibles", a également confié jeudi à l'AFP Amerigo Iacovacci, un Romain de 82 ans.

Florencia Soria, une Argentine de 26 ans en voyage à Rome pour deux jours avec une amie, n'a pas hésité à rejoindre la file d'attente, armée d'un café, pour vivre ce "moment historique". Surtout pour nous "parce que nous sommes argentines. Nous étions des petites filles lorsque le pape a entamé son pontificat. Nous nous souvenons de ce moment", a-t-elle ajouté.

Les cardinaux, qui rejoignent progressivement Rome, se réunissaient jeudi matin pour la troisième fois, au lendemain d'une nouvelle "congrégation" en présence de 103 d'entre eux - électeurs et non électeurs.

Ces réunions préparatoires fixent les modalités des événements avant le conclave, auquel 135 électeurs - ceux âgés de moins de 80 ans - sont invités à prendre part. Certains ont toutefois déjà annoncé qu'ils ne viendraient pas pour raison de santé.

Mercredi, sur la place Saint-Pierre encadrée par la célèbre colonnade du Bernin, les fidèles ont dû patienter entre trois et plus de quatre heures pour entrer dans la basilique, selon plusieurs témoignages recueillis par l'AFP.

Un important dispositif de sécurité y était déployé, comprenant notamment des équipes de l'armée de l'air et de la défense munies de fusils brouilleurs de drones.

Le Vatican avait annoncé que jeudi, les fidèles pourraient rendre hommage au pape jusqu'à minuit. Mais mercredi, les visites ont finalement pu se poursuivre au-delà. Vendredi, les portes de la basilique seront ouvertes de 07H00 à 19H00.

Funérailles samedi 

L'affluence a également été massive mercredi à la basilique Sainte-Marie-Majeure, dans le centre de Rome, où le pape sera inhumé samedi conformément à sa volonté. Selon le préfet de Rome Lamberto Giannini, plus de 10.000 personnes s'y sont pressées à l'heure du déjeuner.

Plus tôt dans la matinée, la dépouille du pape avait été escortée par des dizaines de cardinaux, évêques, religieux et laïcs depuis la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où il a vécu de son élection en 2013 jusqu'à sa mort, vers la basilique couronnée par la coupole de Michel-Ange.

Le Vatican observera neuf jours de deuil à partir de samedi. Au cours de ces "novemdiales", des célébrations solennelles auront lieu chaque jour à Saint-Pierre, jusqu'au 4 mai.

Le cercueil sera fermé vendredi soir lors d'une cérémonie présidée par le cardinal camerlingue, l'Américain Kevin Farrell, qui gère les affaires courantes jusqu'au conclave.

Les funérailles de François se dérouleront samedi matin à partir de 08H00 GMT sur la place Saint-Pierre, où devraient converger au moins 200.000 fidèles, et 170 délégations étrangères.

"Il est impossible de savoir" combien de personnes seront présentes le jour des funérailles, "quelques centaines de milliers au minimum", a déclaré à l'AFP Pierfrancesco Demilito, chef du service de presse de la Protection civile italienne.

Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d'Etat et de têtes couronnées assisteront aux funérailles du chef de l'Eglise catholique, sous haute sécurité.

Parmi eux, le président américain Donald Trump, ses homologues français Emmanuel Macron et ukrainien Volodymyr Zelensky ou encore le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

Le roi Felipe VI et la reine Letizia d'Espagne, le prince William, Albert II de Monaco et son épouse Charlène seront aussi présents.


Les marchés agricoles naviguent à vue, chahutés par la guerre commerciale

Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
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  • De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump
  • Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche

WASHINGTON: De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump, même si certains fondamentaux continuent d'influencer les cours.

"Les décisions erratiques" de Donald Trump sur le plan commercial "fragilisent l'opinion des investisseurs: ils ne savent plus trop dans quoi investir", commente auprès de l'AFP Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.

Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche, provoquant par ailleurs des "craintes financières", selon l'analyste.

A la Bourse de Chicago, les prix du blé et du maïs ont baissé sur la semaine, à cause notamment des incertitudes commerciales. Le soja a pour sa part évolué en dents de scie, pour se retrouver au final à des niveaux proches de la semaine passée.

Sur Euronext, "les cours suivent Chicago, qui est déprimé", résume Damien Vercambre.

La pause de 90 jours décidée par Donald Trump sur une partie des surtaxes à l'importation, à l'exception notable de celles visant la Chine, est à nouveau venue bouleverser la donne après un début d'année agité.

En parallèle, le président américain Donald Trump a évoqué mercredi la possibilité d'un accord commercial "équitable" avec la Chine, sans que les négociations aient toutefois réellement commencé, d'après un ministre de premier plan.

La guerre commerciale initiée par l'exécutif américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.

"Un jour ou l'autre, un accord sera conclu avec la Chine", assure l'analyste américain Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.

Mais si le ton de l'administration américaine se veut désormais rassurant, les marchés semblent attendre des actions concrètes de la part de Washington.

"Nous sommes dans une phase d'attente et d'hésitation en ce moment", les investisseurs "attendant la moindre avancée en matière de politique commerciale", confirme Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale.

"Il y a (cette) peur que l'économie capote, comme (...) en 2018 (sous le premier mandat de Donald Trump, ndlr) où les prix du soja et du maïs aux Etats-Unis s'étaient cassés la figure, avant qu'il y ait une réconciliation avec la Chine", rappelle M. Vercambre.

- Influence des fondamentaux -

Si le spectre de la guerre commerciale occupe une grande partie du paysage, des éléments fondamentaux influencent tout de même les cours, dont la météo ou encore les perspectives de production.

Aux Etats-Unis, les acteurs du marché sont "moins inquiets des conditions météorologiques et de la menace d'un temps sec" notamment "pour la Corn Belt américaine", ce qui pousse le maïs américain à de "nouveaux plus bas sur deux semaines", explique Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting.

"Il y a eu beaucoup de pluie dans le Midwest, en particulier dans les régions du Sud", participant au mouvement baissier du maïs et du blé américain, abonde Dewey Strickler.

Sur le Vieux Continent, "les perspectives de production pour la nouvelle campagne (...) sont aussi meilleures", observe M. Vercambre.

Plus précisément, "le sud de l'Europe a bénéficié de précipitations abondantes, ce qui a amélioré l'humidité des sols et augmenté les perspectives de rendement des cultures", selon un rapport de la Commission européenne.

Selon ce même rapport, néanmoins, dans le centre et le nord de l'Europe, "les conditions sèches prédominent" ce qui pourrait "nuire au développement des cultures d'hiver".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.