PARIS : Michel Barnier, candidat LR à l'investiture de la droite pour la présidentielle, propose un «électrochoc d'autorité» en créant notamment un ministère de la Sécurité publique et en interdisant dans la Constitution de «se prévaloir de son origine ou de sa religion» pour «s'exonérer de la règle commune».
«Il faut un électrochoc d’autorité pour protéger chaque citoyen, sanctionner rapidement dès le premier délit, faire appliquer les peines et faire respecter les forces de l’ordre», affirme l'ancien négociateur européen pour le Brexit dans un entretien au Figaro paru jeudi.
L'ancien ministre de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy propose pour ce faire de créer un ministère de la Sécurité publique, et de faire voter une loi d'orientation et de programmation police-justice sur 5 ans.
L'ancien député de Savoie entend également faire «sienne» une proposition du sénateur Philippe Bas, qui entend inscrire dans l’article 1 de la Constitution que «nul individu ou nul groupe ne peut se prévaloir de son origine ou de sa religion pour s’exonérer de la règle commune».
L'ancien ministre envisage aussi de créer «un parcours d'engagement citoyen obligatoire pour tous, une semaine par an, depuis le collège et au lycée, avant une troisième phase, volontaire, qui incitera les étudiants et les jeunes actifs à donner de leur temps».
A l'adresse de son rival Xavier Bertrand, candidat de la droite aussi à l'Elysée, qui prône un «rassemblement» autour de lui, Michel Barnier lui demande de «respecter la règle» du congrès prévu le 4 décembre pour départager les candidats. «Sinon, il y a un problème de loyauté et de confiance. Je n'imagine pas Xavier Bertrand prendre le risque d’y aller seul».
Quant au polémiste Eric Zemmour, qui n'est pas candidat mais tutoie le second tour dans les sondages, il lui reproche «son discours fataliste et pessimiste». «Renforcer et durcir les divisions, ce n’est pas la réponse! Moi, je veux résoudre les problèmes pour réunir», dit-il. «Il ne faut pas être faible, mais il faut être crédible».
Michel Barnier veut armer les policiers municipaux, recruter de nouveaux magistrats et créer «au moins 20.000 nouvelles places de prison en cinq ans» ainsi que deux centres éducatifs fermés par département, et «rétablir la double-peine» en expulsant les étrangers condamnés à la prison ferme.
Contre l'islam radical, il entend «expulser tous les étrangers représentant une menace grave pour l'ordre public».