Algérie: le sélectionneur fustige Andy Delort pour avoir renoncé à la CAN

Le sélectionneur de l'équipe nationale algérienne de football, Djamel Belmadi. (Photo, AFP)
Le sélectionneur de l'équipe nationale algérienne de football, Djamel Belmadi. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 07 octobre 2021

Algérie: le sélectionneur fustige Andy Delort pour avoir renoncé à la CAN

  • Selon le sélectionneur algérien, Andy Delort l'a prévenu de sa défection en vue de la CAN (9 janvier - 6 février) en lui expliquant qu'il avait «préféré privilégier son club aux dépens de l'équipe nationale»
  • L'absence de l'attaquant niçois dans la liste communiquée par Djamel Belmadi le 2 octobre en vue des deux matches qualificatifs contre le Niger pour le Mondial-2022 avait surpris

ALGER: Le sélectionneur de l'équipe algérienne de football, Djamel Belmadi, a affirmé  jeudi avoir "blâmé" Andy Delort et son club de Nice, après que l'attaquant a choisi de renoncer à la CAN pour privilégier son club.

Selon le sélectionneur algérien, Andy Delort l'a prévenu de sa défection en vue de la CAN (9 janvier - 6 février) en lui expliquant qu'il avait "préféré privilégier son club aux dépens de l'équipe nationale".

"C'est le fruit d'une longue réflexion", a réagi Andy Delort auprès du journal l'Equipe, ajoutant espérer que son "choix sera compris".

"Les gens me connaissent, je suis quelqu'un d'entier et je donne toujours tout. Je pense que ce choix est important pour moi cette saison, mais je ne prends pas ma retraite internationale", a souligné l'attaquant niçois, qui a nié l'existence d'une clause dans son contrat avec son club lui interdisant de participer à la CAN, qualifiant cette information de "pure invention".

L'absence de l'attaquant niçois dans la liste communiquée par Djamel Belmadi le 2 octobre en vue des deux matches qualificatifs contre le Niger pour le Mondial-2022 avait surpris, alors que Delort a inscrit quatre buts depuis son arrivée à Nice cet été.

"Il était dans cette liste (pour jouer contre le Niger, NDLR) comme dans toutes les listes depuis qu'il est Algérien. De facto, il n'est plus sélectionnable. Peut-être dans un an, peut-être avec quelqu'un d'autre, je n'en sais rien. Les choses sont évidentes pour moi en tout cas", a ajouté M. Belmadi, à la veille du match qui doit se tenir à Blida.

"Il m'a envoyé un message en me disant qu'il voulait mettre l'équipe nationale entre parenthèses pendant un an. (...) J'ai fini par avoir une discussion avec lui, je lui ai reproché le fait de prendre une telle décision. C'était très houleux, je lui ai signifié que ce n'est pas de cette manière qu'on agit", a souligné Belmadi, visiblement agacé en conférence de presse.

Andy Delort a connu sa première sélection avec les Fennecs en juin 2019 après avoir obtenu la nationalité algérienne un mois plus tôt. L'attaquant de 29 ans, auteur de 15 buts la saison dernière avec Montpellier, a remporté la CAN-2019 sous les ordres de Belmadi.

"Je lui ai dit que ce n'est pas comme ça qu'on fait, +tu as affaire à une nation, un pays qui t'a ouvert les bras+. Je l'ai blâmé lui et son club", a tempêté le coach algérien.

Belmadi, passé par l'OM, a également expliqué s'être entretenu avec Julien Fournier, directeur sportif de l'OGCN: "Ils souhaiteraient que les joueurs africains n'aillent pas à la CAN", a-t-il déploré.


Trump a rencontré le président syrien après avoir levé les sanctions contre Damas

Donald Trump a rencontré assez longuement mercredi à Ryad le président syrien islamiste Ahmad al-Chareh, après avoir annoncé une spectaculaire levée des sanctions contre Damas, qui a salué un "tournant décisif".  L'entrevue, annoncée au départ comme brève et informelle par Washington, s'est en réalité prolongée jusqu'à durer une trentaine de minutes, plus précisément de 10h07 à 10h40 locale, a fait savoir la Maison Blanche. (AFP)
Donald Trump a rencontré assez longuement mercredi à Ryad le président syrien islamiste Ahmad al-Chareh, après avoir annoncé une spectaculaire levée des sanctions contre Damas, qui a salué un "tournant décisif". L'entrevue, annoncée au départ comme brève et informelle par Washington, s'est en réalité prolongée jusqu'à durer une trentaine de minutes, plus précisément de 10h07 à 10h40 locale, a fait savoir la Maison Blanche. (AFP)
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  • Selon l'agence de presse officielle turque, le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est joint par internet à la conversation
  • Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane y a aussi participé, selon une photo publiée par l'agence de presse officielle saoudienne, qui montre une poignée de main entre le président américain et le nouveau chef de l'Etat syrien

RIYAD: Donald Trump a rencontré assez longuement mercredi à Ryad le président syrien islamiste Ahmad al-Chareh, après avoir annoncé une spectaculaire levée des sanctions contre Damas, qui a salué un "tournant décisif".

L'entrevue, annoncée au départ comme brève et informelle par Washington, s'est en réalité prolongée jusqu'à durer une trentaine de minutes, plus précisément de 10h07 à 10h40 locale, a fait savoir la Maison Blanche.

Selon l'agence de presse officielle turque, le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est joint par internet à la conversation.

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane y a aussi participé, selon une photo publiée par l'agence de presse officielle saoudienne, qui montre une poignée de main entre le président américain et le nouveau chef de l'Etat syrien, arrivé au pouvoir en décembre à la tête d'une coalition de forces islamistes qui ont renversé Bachar al-Assad.

Donald Trump a annoncé mardi qu'il allait "ordonner l'arrêt des sanctions contre la Syrie", qui pèsent lourdement sur l'économie du pays, exsangue après 14 années de guerre civile.

Cette décision était réclamée plus particulièrement par l'Arabie saoudite et la Turquie.

La Syrie fait l'objet de sanctions internationales depuis 1979, mais elles ont été renforcées après la répression par le pouvoir de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie en 2011.

"Chance de grandeur" 

Donald Trump a estimé que ce geste fort allait "donner (à la Syrie) une chance de grandeur", en allusion à son fameux slogan "Rendre sa grandeur à l'Amérique".

Il s'agit d'un "tournant décisif", s'est réjouie la diplomatie syrienne après que l'Union européenne, le Royaume-Uni et le Canada ont déjà assoupli leurs propres régimes de sanctions.

M. Chareh avait aussi été reçu avec les honneurs à l'Elysée par le président français Emmanuel Macron qui l'avait exhorté le 7 mai à protéger "tous les Syriens sans exception" face aux violences et exactions entre diverses communautés syriennes.

La levée des sanctions signifie que "Washington a accepté les garanties de l'Arabie saoudite pour légitimer la nouvelle administration syrienne", a affirmé Rabha Seif Allam, du Centre d'études politiques et stratégiques d'al-Ahram au Caire.

Elle permettra à Damas de "recevoir les financements nécessaires pour relancer l'économie, imposer l’autorité de l'Etat central et lancer des projets de construction avec le soutien clair du Golfe", a-t-elle ajouté.

La nouvelle a été accueillie par des célébrations en Syrie, où des dizaines d'hommes, de femmes et d'enfants se sont rassemblés mardi soir sur la place des Omeyyades à Damas.

La rencontre Trump-Chareh a eu lieu malgré les réticences d'Israël, allié indéfectible des Etats-Unis.

Donald Trump devait se réunir ensuite, toujours à Ryad, avec les dirigeants et représentants des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG). C'est-à-dire l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Qatar, le Koweït et Oman, six Etats en pleine transformation économique et dont le poids diplomatique déborde largement désormais la seule région du Golfe.

Après l'Arabie saoudite, le président des Etats-Unis se rend mercredi au Qatar voisin, puis jeudi dans les Emirats arabes unis.

Il avait livré mardi une louange appuyée des gouvernements de la région, en critiquant les stratégies diplomatiques occidentales "interventionnistes".

Iran et Gaza

Donald Trump vient d'abord dans la région pour signer de gros accords économiques.

En Arabie saoudite, la Maison Blanche a clamé avoir glané pour 600 milliards de dollars d'investissements.

Ryad a déployé tous ses fastes pour Donald Trump, et Doha, où il se rendra plus tard mercredi, devrait faire de même.

Mais les échanges de l'ancien promoteur immobilier avec les dirigeants qataris auront pour arrière-plan un scandale politique qui couve à Washington.

L'opposition démocrate aux Etats-Unis reproche au milliardaire d'avoir accepté "le plus gros pot-de-vin étranger de l'histoire récente".

En cause: un Boeing 747-8 offert à Donald Trump par la famille royale qatarie pour remplacer au moins provisoirement son avion officiel , et pour l'utiliser après son mandat

Le président a répliqué que l'avion était un "cadeau temporaire".


Trump va alléger les sanctions contre la Syrie après s'être entretenu avec le prince héritier saoudien

Le président américain Donald Trump s'exprime lors du forum d'investissement américano-saoudien au centre de conférence international King Abdul Aziz à Riyad, le 13 mai 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'exprime lors du forum d'investissement américano-saoudien au centre de conférence international King Abdul Aziz à Riyad, le 13 mai 2025. (AFP)
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  • La décision de lever les sanctions a été prise à la suite de discussions avec le prince héritier Mohamed ben Salmane
  • M. Trump devait rencontrer mercredi en Arabie saoudite le président syrien Ahmad Al-Sharaa

RIYADH : Le président Donald Trump a déclaré mardi qu'il allait agir pour normaliser les relations et lever les sanctions contre le nouveau gouvernement syrien afin de donner au pays "une chance de paix."

M. Trump devait rencontrer mercredi en Arabie saoudite le président syrien Ahmad Al-Sharaa.

"Il y a un nouveau gouvernement qui, espérons-le, réussira", a déclaré M. Trump à propos de la Syrie, ajoutant : "Je dis bonne chance à la Syrie. Montrez-nous quelque chose de spécial.

S'exprimant lors du Forum d'investissement américano-saoudien à Riyad, il a déclaré que l'effort de rapprochement faisait suite à des discussions avec le prince héritier Mohammed ben Salmane et le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Trump a reçu une ovation après son annonce, et a ajouté : "Oh, ce que je fais pour le prince héritier".

Al-Sharaa a été nommé président de la Syrie en janvier, un mois après une offensive stupéfiante menée par des groupes d'insurgés dirigés par le Hayat Tahrir Al-Sham (HTS) d'Al-Sharaa, qui a pris Damas d'assaut, mettant fin au règne de 54 ans de la famille Assad.

Les États-Unis réfléchissent à la manière de traiter Al-Sharaa depuis qu'il a pris le pouvoir en décembre. Les dirigeants du Golfe se sont ralliés au nouveau gouvernement de Damas et voudront que Trump les suive.

Le président de l'époque, Joe Biden, a laissé la décision à M. Trump, dont l'administration n'a pas encore officiellement reconnu le nouveau gouvernement syrien. Les sanctions imposées à Damas sous Assad restent également en place.

"Le président a accepté de saluer le président syrien lors de son passage en Arabie saoudite demain", a déclaré la Maison-Blanche avant l'intervention de M. Trump.

* Avec AP


Le prince héritier saoudien et Trump signent un accord de partenariat économique

Le président américain Donald Trump et le prince héritier saoudien Mohammed Bin Salman se rencontrent à Riyad. (SPA)
Le président américain Donald Trump et le prince héritier saoudien Mohammed Bin Salman se rencontrent à Riyad. (SPA)
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  • Le partenariat comprend des accords sur l'énergie, l'exploitation minière et la défense
  • La coopération en matière de défense entre les deux pays est axée sur la modernisation des capacités des forces armées saoudiennes, ainsi que sur un accord entre l'Agence spatiale saoudienne et la NASA

RIYADH : Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman et le président américain Donald Trump ont signé mardiun accord de partenariat économique stratégique à Riyad, à l'occasion de la visite régionale de M. Trump.

Le partenariat comprend la signature de protocoles d'accord dans les secteurs de l'énergie, des mines et de la défense.

La coopération en matière de défense entre les deux pays est axée sur la modernisation des capacités des forces armées saoudiennes, ainsi que sur un accord entre l'Agence spatiale saoudienne et la NASA.

Parmi les autres accords figurent un protocole d'accord sur les ressources minérales, un accord avec le ministère de la justice et une coopération sur les maladies infectieuses.

M. Trump est arrivé mardi en Arabie saoudite pour une tournée qu'il a qualifiée d'"historique" au Moyen-Orient, au cours de laquelle il mêlera une diplomatie urgente sur Gaza à d'importantes transactions commerciales.

Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a chaleureusement accueilli M. Trump lorsqu'il est descendu d'Air Force One à l'aéroport international King Khalid dans la capitale saoudienne et a donné le coup d'envoi de sa tournée au Moyen-Orient.

Les deux dirigeants se sont ensuite retirés dans un grand hall de l'aéroport de Riyad, où M. Trump et ses assistants se sont vu servir un café arabe traditionnel par des préposés à l'attente portant des ceintures d'armes de cérémonie.

Des F-15 de l'armée de l'air royale saoudienne ont fourni une escorte honorifique à Air Force One à l'approche de la capitale du royaume. M. Trump et le prince Mohammed ont également participé à un déjeuner à la cour royale, en compagnie d'invités et d'assistants.

Plus tard, le prince héritier fêtera M. Trump lors d'un dîner officiel. M. Trump doit également participer mardi à une conférence américano-saoudienne sur l'investissement.

Air Force One a décollé pour un voyage qui comprendra des visites au Qatar et aux Émirats arabes unis, et peut-être des discussions en Turquie sur la guerre en Ukraine.

* Avec AFP et AP