RIYADH : Le nouveau dirigeant syrien Ahmed Al-Chareh a déclaré que l'Arabie saoudite avait un rôle majeur à jouer dans l'avenir de son pays lors d'une interview avec Al Arabiya diffusée dimanche.
"L'Arabie saoudite a un rôle majeur à jouer dans l'avenir de la Syrie et je suis fier de tout ce qu'elle a fait pour nous", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il avait passé sa petite enfance à Riyad et qu'il espérait visiter la ville à nouveau.
M. Al-Chareh a également salué les récentes déclarations saoudiennes, qu'il a qualifiées de "très positives", ainsi que les efforts déployés par Riyad pour stabiliser la Syrie.
Il a ajouté que le Royaume avait d'importantes possibilités d'investissement en Syrie.
À propos des élections dans le pays, M. Al-Chareh a déclaré que l'organisation de scrutins en Syrie pourrait prendre jusqu'à quatre ans, car elle nécessite un recensement exhaustif de la population. Il a ajouté que la rédaction d'une nouvelle constitution pourrait prendre trois ans.
M. Al-Chareh est le dirigeant de facto de la Syrie jusqu'au 1er mars, date à laquelle les différentes factions syriennes doivent tenir un dialogue politique pour déterminer l'avenir politique du pays et établir un gouvernement de transition qui réunisse le pays divisé. À cette occasion, le groupe Hayat Tahrir Al-Sham sera dissous, après avoir été pendant des années le groupe militant le plus dominant du pays, qui tenait une enclave stratégique dans le nord-ouest du pays.
Il a également exprimé l'espoir que l'administration du président américain élu Donald Trump lèverait les sanctions contre son pays après l'éviction de Bachar Assad.
"Les sanctions contre la Syrie ont été émises sur la base des crimes commis par le régime", a déclaré M. Al-Chareh.
Étant donné que HTS et les militants alliés ont chassé Assad, "ces sanctions devraient être levées automatiquement", a-t-il ajouté.
S'agissant des relations entre la Syrie et la Russie, il a déclaré que les deux pays partageaient des "intérêts stratégiques profonds".
Il a exprimé son désir de reconstruire les liens avec le proche allié d'Assad et a déclaré : "La Russie est un pays important et est considérée comme le deuxième pays le plus puissant du monde.
Il a ajouté : "Toutes les armes de la Syrie sont d'origine russe, et de nombreuses centrales électriques sont gérées par des experts russes... Nous ne voulons pas que la Russie quitte la Syrie comme certains le souhaitent".
Le chef du HTS a également déclaré que des négociations étaient en cours avec les Forces démocratiques syriennes dirigées par les Kurdes dans le nord-est de la Syrie, et qu'il espérait que leurs forces armées s'intégreraient aux agences de sécurité syriennes.
Le groupe dirigé par les Kurdes est le principal allié de Washington en Syrie, où il est fortement impliqué dans la lutte contre les cellules dormantes de Daesh.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com