Macron recevra les parents de Samuel Paty le 16 octobre

Une affiche représentant le professeur de français Samuel Paty placée sur la façade de l'hôtel de ville de Conflans-Sainte-Honorine, à 30kms au nord-ouest de Paris, le 3 novembre 2020 (Photo, AFP)
Une affiche représentant le professeur de français Samuel Paty placée sur la façade de l'hôtel de ville de Conflans-Sainte-Honorine, à 30kms au nord-ouest de Paris, le 3 novembre 2020 (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 07 octobre 2021

Macron recevra les parents de Samuel Paty le 16 octobre

Une affiche représentant le professeur de français Samuel Paty placée sur la façade de l'hôtel de ville de Conflans-Sainte-Honorine, à 30kms au nord-ouest de Paris, le 3 novembre 2020 (Photo, AFP)
  • A cette occasion, le chef de l'Etat avait promis que la France continuerait de défendre les caricatures du prophète Mahomet, au nom de la liberté d'expression
  • Les établissements scolaires sont invités par le ministère de l'Education nationale à rendre hommage le 15 octobre à l'enseignant d'histoire-géographie Samuel Paty

PARIS: Emmanuel Macron recevra les parents de Samuel Paty le samedi 16 octobre, au lendemain de l'hommage rendu dans les établissements scolaires à l'enseignant assassiné il y a un an, a annoncé jeudi le porte-parole du gouvernement.  

Un an après cet « attentat terrible », ce sera « l'occasion, dans l'ensemble de nos établissements scolaires, d'avoir un temps d'hommage et le président de la République recevra le samedi la famille de Samuel Paty », a indiqué Gabriel Attal à l'issue du Conseil des ministres.  

Enseignant d'histoire-géographie, Samuel Paty avait été décapité le 16 octobre 2020 près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par Abdoullakh Anzorov qui lui reprochait d'avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves.  

Cet acte avait suscité une émotion considérable en France. Sept jours plus tard, Emmanuel Macron avait rendu un hommage national vibrant à l'enseignant de 47 ans dans la cour de la Sorbonne à Paris, lieu symbolique de l'esprit des Lumières et de l'enseignement.  

A cette occasion, le chef de l'Etat avait promis que la France continuerait de défendre les caricatures du prophète Mahomet, au nom de la liberté d'expression, déclenchant des manifestations et des appels au boycott de produits français dans le monde musulman.  

LES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES INVITÉS À LUI RENDRE HOMMAGE LE 15 OCTOBRE

Les établissements scolaires sont invités par le ministère de l'Education nationale à rendre hommage le 15 octobre à l'enseignant d'histoire-géographie Samuel Paty, un an après son assassinat pour avoir montré en classe des caricatures de Mahomet.  

« Les écoles et établissements pourront notamment organiser une minute de silence en mémoire de Samuel Paty, et consacrer une heure de cours à un temps d'hommage et d'échanges, dont le contenu sera laissé au choix des équipes en fonction de leur situation respective », est-il écrit jeudi sur le site Eduscol, qui fournit des contenus pédagogiques aux enseignants.  

La commémoration de l'assassinat de Samuel Paty « est l'occasion d'un temps de réflexion et d'échanges avec les élèves. Ce temps pourra notamment prendre la forme, à partir du cycle 3 [CM1, CM2, 6e] d'une séquence spécifique sur la construction de l'esprit critique, ainsi que sur le métier de professeur, son rôle et sa légitimité », selon le texte.  

Un courrier du ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a été envoyé aux recteurs d'académie à ce sujet mercredi soir.  

Le contenu de cette heure de cours « dépendra de l'âge des élèves. Pour des élèves assez jeunes, ça sera plutôt des choses du type : ‘Quel est la place du professeur pour vous?’ (...) Plus l'élève est grand, plus c'est facile de parler d'esprit critique », précise le ministère, soulignant qu'« en général, c’est à partir du CP qu’on peut faire ce genre d’hommage ».  

Afin d'accompagner les professeurs dans la mise en place d’une séquence d’échanges et de réflexion avec leurs élèves, des pistes et des documents sont mis à disposition sur la plateforme Eduscol.  

Pour « lancer la discussion », « des documents (poésies, discours, littérature, textes de réflexion et documents iconographiques) accompagnés de pistes d’analyse et de propositions d’activités en lien avec la liberté d'expression, les valeurs de la République et le rôle de l’École peuvent aussi servir de supports pour cette séance ».  

Selon Eduscol, « une vidéo hommage de Robert Badinter sur la laïcité, la lettre de Jean-Jaurès aux professeurs, les vidéos présentant les valeurs de la République pourront constituer des supports pour entrer dans les échanges avec les élèves ». 


A Marseille, Notre-Dame de la Garde, symbole de la ville, se refait une beauté

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  • "C'est la chance d'une vie" d'avoir pu étudier "depuis la fin des années 1990 jusqu'à aujourd'hui" cette basilique, raconte l'architecte en charge des travaux de redorure et de restauration, Xavier David
  • Après l'installation pendant plusieurs semaines d'un échafaudage enveloppé d'une bâche thermosoudée, les travaux porteront à la fin de l'été sur la surface de la statue, dont la dorure a été abîmée par le mistral, l'air marin et la pollution industrielle

MARSEILLE: Cent mètres carrés de feuilles d'or à appliquer derrière un échafaudage surplombant la baie de Marseille, dans le sud de la France: un chantier monumental s'apprête à démarrer à Notre-Dame de la Garde pour redonner son éclat à la "Bonne Mère", statue de la vierge à l'enfant emblématique de la ville.

"C'est la chance d'une vie" d'avoir pu étudier "depuis la fin des années 1990 jusqu'à aujourd'hui" cette basilique, raconte l'architecte en charge des travaux de redorure et de restauration, Xavier David.

"On est enfin arrivé au plus haut, au plus précieux, au plus important", ajoute-t-il à propos de la redorure de la statue haute de 11,2 mètres et dont la couronne, à 225 mètres au-dessus de la Méditerranée, est le point culminant de la deuxième ville de France.

Pour évaluer avec précision les travaux, prévus de février à décembre, Xavier David a notamment descendu en rappel les quatre versants de la vierge dorée.

"Il faut voir aussi avec la main, on ne peut pas seulement voir avec l'oeil", explique celui qui arpente depuis plusieurs décennies l'étroit escalier en colimaçon situé dans les entrailles de la "Bonne-Mère", au sommet duquel on peut observer, par une trappe au milieu de la couronne de la statue, toute la ville de Marseille, sa baie et ses collines.

Après l'installation pendant plusieurs semaines d'un échafaudage enveloppé d'une bâche thermosoudée, les travaux porteront à la fin de l'été sur la surface de la statue, dont la dorure a été abîmée par le mistral, l'air marin et la pollution industrielle.

"La redorure de la statue a lieu à peu près tous les 30 ans", explique à l'AFP le père Olivier Spinosa, recteur du sanctuaire.

"Peu de personnel" 

Et de rappeler que la "Bonne Mère" est "véritablement une statue qui rassemble parce que, quand on arrive à Marseille, on la voit de loin, parce que, un jour ou l'autre, beaucoup de Marseillais se sont tournés vers elle, pour retrouver un peu de souffle, un peu d'espérance, de la joie".

"La vierge, c'est la mère, c'est l'enfant, c'est très méditerranéen, c'est l'amour, donc voilà, je crois que rien que pour ça, il faut la redorer", s'enthousiasme Nicole Leonetti, une retraitée marseillaise en visite à la basilique.

En amont de ce chantier de près de 2,5 millions d'euros, le diocèse de Marseille, propriétaire de l'édifice, a lancé une campagne de dons, proposant aux particuliers de financer une des 30.000 feuilles d'or nécessaires.

Le diocèse a également reçu le soutien de mécènes, comme l'armateur CMA CGM du milliardaire Rodolphe Saadé, basé à Marseille, ou encore le club de foot Olympique de Marseille et le groupe de spiritueux Pernod Ricard.

Lors du lancement de la campagne en mai, le cardinal de la ville, Jean-Marc Aveline, avait insisté sur "l'importance symbolique de Notre-Dame de la Garde", assurant que la "Bonne Mère" évoquait aux Marseillais des valeurs d'accueil et de dignité.

Marseille est "une ville où la population, pour la plupart, est arrivée d'ailleurs (...) à cause de divers problèmes de guerre, de famine, de misère, de corruption", avait détaillé le cardinal.

Le chantier ne concernera pas seulement la surface de la statue, mais aussi sa structure métallique ou encore les anges du clocher.

"Il y aura peu de personnel, seulement des compagnons très pointus, très compétents qui vont travailler sur la pierre, d'autres sur le fer, avant l'arrivée des doreurs" au mois d'août, explique Xavier David.

Une douzaine de doreurs travailleront "dans une sorte d'atmosphère stérile" à l'intérieur de l'échafaudage recouvert de la bâche.

La statue a été réalisée au XIXe siècle en "galvanoplastie", qui consiste à plonger un moule en plâtre dans un bain de cuivre.

Elle est la plus grande au monde réalisée avec cette technique, "qui donne en sculpture le travail le plus fin et le plus pérenne, puisque 140 ans plus tard, cette statue est encore parfaitement intacte", explique l'architecte. "A la condition qu'on lui apporte un soin particulier tous les 25-30 ans."


Paris appelle les forces rwandaises à «quitter instamment la RDC»

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  • "La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie française Christophe Lemoine, selon qui le ministre Jean-Noël Barrot est attendu à Kigali après s'être rendu à Kinshasa
  • Dans la capitale congolaise, M. Barrot s'est entretenu dans la matinée avec le président Félix Tshisekedi avant de s'envoler pour Kigali où il doit rencontrer Paul Kagame

PARIS: Paris appelle les forces rwandaises à "quitter instamment" la République démocratique du Congo et le groupe armé M23 qu'elles soutiennent à "se retirer immédiatement des territoires dont il a pris le contrôle", a affirmé jeudi le ministère des Affaires étrangères.

"La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie française Christophe Lemoine, selon qui le ministre Jean-Noël Barrot est attendu à Kigali après s'être rendu à Kinshasa.

Dans la capitale congolaise, M. Barrot s'est entretenu dans la matinée avec le président Félix Tshisekedi avant de s'envoler pour Kigali où il doit rencontrer Paul Kagame.

Comme l'avait fait Emmanuel Macron lors d'un échange téléphonique avec son homologue rwandais il y a quelque jours, le chef de la diplomatie française, "redira cette position: le retrait des troupes rwandaises" du territoire de la RDC, selon Christophe Lemoine.

La démarche diplomatique française s'inscrit "en soutien aux processus" de Luanda et de Nairobi", des médiations conduites par l'Angola et le Kenya, respectivement au nom de l'Union africaine et de la Communauté des États d'Afrique de l'Est, a-t-il précisé.

Le groupe armé antigouvernemental M23 a pris le contrôle de Goma, grande ville de plus d'un million d'habitants, à l'issue d'une offensive éclair de quelques semaines au côté de troupes rwandaises. Il a indiqué jeudi qu'il continuerait sa "marche de libération jusqu'à Kinshasa".


Larcher au PS: «censurer à nouveau le gouvernement» serait «irresponsable»

Le président du Sénat français Gérard Larcher (C) s'exprime après le discours du Premier ministre français François Bayrou (non vu) au Sénat, la chambre haute du parlement français, à Paris le 15 janvier 2025. (AFP)
Le président du Sénat français Gérard Larcher (C) s'exprime après le discours du Premier ministre français François Bayrou (non vu) au Sénat, la chambre haute du parlement français, à Paris le 15 janvier 2025. (AFP)
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  • Le président LR du Sénat Gérard Larcher a appelé jeudi les socialistes à "la responsabilité", car "censurer à nouveau le gouvernement" serait "une idée irresponsable"
  • Si la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, parvient à s'entendre jeudi ou vendredi, le texte de compromis reviendra au vote à l'Assemblée lundi et au Sénat mardi

PARIS: Le président LR du Sénat Gérard Larcher a appelé jeudi les socialistes à "la responsabilité", car "censurer à nouveau le gouvernement" serait "une idée irresponsable", alors qu'une réunion cruciale pour trouver un compromis entre Assemblée et Sénat sur le projet de budget de l'État doit s'ouvrir à 9h30.

"Il faut qu'ils mesurent leur responsabilité vis-à-vis du pays", a déclaré Gérard Larcher sur France 2. "Est-ce qu'on peut continuer à être sans budget, avec les conséquences que ça a au quotidien pour les citoyens, pour les collectivités territoriales, pour le monde économique?", a-t-il interrogé.

Si la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, parvient à s'entendre jeudi ou vendredi, le texte de compromis reviendra au vote à l'Assemblée lundi et au Sénat mardi. Dans la chambre basse, le Premier ministre François Bayrou devrait faire usage du 49 alinéa 3 de la Constitution, pour le faire adopter sans vote et donc s'exposer à une motion de censure des députés.

"Est-ce qu'on peut continuer à jouer de cette manière? Je pense que les socialistes sont des gens responsables et qu'à un moment ou un autre, ils marqueront  clairement qu'ils ne sont pas d'accord avec ce budget", a défendu le président du Sénat. "Mais l'idée de censurer à nouveau le gouvernement m'apparaît une idée irresponsable".

Interrogé sur le point d'achoppement spécifique de l'aide médicale d'État (AME) avec la gauche mais aussi les macronistes, qui appartiennent à la coalition gouvernementale, Gérard Larcher a souhaité que la réduction de son enveloppe par le Sénat ne soit pas "caricaturée".

"Bien entendu, les soins d'urgence, les grossesses, la prévention, les vaccins, tout ceci est maintenu", a-t-il assuré, "mais nous réduisons l'enveloppe de l'aide médicale d'État et nous mettons sous condition d'avis médical un certain nombre d'interventions".

La droite souhaite diminuer de 200 millions les crédits alloués à l'AME réservée aux étrangers en situation irrégulière. In fine, la version commune proposée devrait acter cette réduction, selon une source parlementaire.