WASHINGTON: L'administration Trump a vivement critiqué mardi l'OMC la jugeant « totalement inadéquate » pour mettre fin aux pratiques commerciales de la Chine jugées déloyales et qui avait amené Washington à imposer des tarifs douaniers punitifs contre Pékin.
« Bien que le groupe spécial (d'experts de l'OMC) n'ait pas contesté les nombreux éléments de preuve présentés par les Etats-Unis concernant le vol de propriété intellectuelle par la Chine, sa décision montre que l'OMC n'offre aucun recours pour une telle faute », a déploré le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer dans un communiqué.
« Ce rapport de groupe confirme ce que l'administration Trump dit depuis quatre ans : l'OMC est totalement inadéquate pour mettre fin aux pratiques technologiques néfastes de la Chine », a-t-il également réagi peu après une annonce de l'OMC à Genève.
L'Organisation Mondiale du Commerce a jugé que les taxes douanières punitives imposées à la Chine par l'administration Trump étaient contraires aux règles du commerce international.
Pendant près de deux ans jusqu'à l'annonce d'un accord en janvier, Robert Lighthizer a mené la guerre commerciale contre la Chine à coup de tarifs douaniers punitifs sur des centaines de milliards de dollars de marchandises venant de Chine. Pékin a pris des représailles.
Il est aussi l'artisan d'un accord commercial bilatéral avec Pékin, signé en janvier, qui a permis de faire une trêve dans ce conflit qui a durement affecté les deux premières puissances économiques mondiales.
« Il est important de noter que ce rapport n'a aucun effet sur l'accord historique de phase 1 entre les États-Unis et la Chine, qui comprend de nouveaux engagements exécutoires de la part de la Chine pour empêcher le vol de technologie américaine », a également commenté l'ambassadeur Lighthizer.
Pour autant, il estime que les Etats-Unis « doivent être autorisés à se défendre contre les pratiques commerciales déloyales ».
« L'administration Trump ne permettra pas à la Chine d'utiliser l'OMC pour profiter des travailleurs, des entreprises, des agriculteurs et des éleveurs américains », a-t-il encore assuré.