ALGER: Le ministre algérien de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer a appelé les médias publics audiovisuels et écrits à s'organiser de "manière profonde" selon les nouvelles exigences qui impliquent leur modernisation et leur transformation en entreprises organisées et en portails numériques offrant des produits variés.
"C’est l’époque qui l’exige et qui implique de les moderniser et de les transformer en entreprises organisées, offrant texte, son et image, ce qui est une règle valable pour tout le monde : presse écrite imprimée, sites électroniques, radios et télés", a indiqué le ministre dans un entretien au quotidien la Sentinelle.
Il a affirmé que "cette évolution nécessaire est parfaitement conforme à la volonté et à la vision du Président de la République lui-même qui a fait de son 6ème engagement pour la fondation de la Nouvelle République un pilier essentiel".
"Sur la base de ce sixième engagement républicain, le chef de l’Etat, alors candidat libre de toute attache partisane à la magistrature suprême, a promis de s’investir pleinement pour l’avènement 'd’une presse libre et indépendante, respectueuse des règles du professionnalisme, de l’éthique et de la déontologie, érigée en vecteur de l’exercice démocratique et protégée de toute forme de dérive'", a-t-il rappelé.
Interrogé sur un chantier de restructuration des groupes publics de communication, M. Belhimer a indiqué "qu'il n’est pas encore question d’un nouveau chantier de restructuration des groupes publics de communication qui aurait été lancé en bonne et due forme".
Pour lui, "Il s’agit à l’heure actuelle de la nomination de nouveaux DG et PDG d’entreprises du secteur économique de la Communication. Des responsables chargés d’assainir des sociétés assises actuellement sur des déséquilibres structurels, financiers et humains, et qui accumulent déficits de tous genres et pertes d’argent".
Chantier digital
Il a expliqué qu'"une fois assainies, ces entreprises devraient se diversifier et produire de la richesse pour ne plus avoir à dépendre du budget du ministère de la Communication ou de la manne providentielle de l’ANEP qui maintient notamment les six journaux publics sous perfusion financière permanente".
"En attendant, la publicité publique continuera effectivement à constituer l’essentiel des aides de l’Etat à la presse nationale dans son ensemble", a-t-il ajouté.
Sur le chantier relatif aux réformes des médias digitaux, il a annoncé qu'"un texte réglementaire, et non une loi, sera promulgué au sujet de la presse numérique dont nous voulons légaliser l’existence de fait, afin de lui permettre notamment de bénéficier légalement de la publicité et de tout autre forme d’aide publique à la presse", faisant savoir que "les observations et autres préconisations des professionnels ont été prises en compte dans leur ensemble".