Attentat meurtrier à Kaboul après un rallye de victoire des talibans

Un membre des forces des talibans se tient devant un hôpital, suite à une explosion qui a fait au moins deux morts et trois blessés, à Kaboul le 3 octobre 2021 (Photo, Reuters)
Un membre des forces des talibans se tient devant un hôpital, suite à une explosion qui a fait au moins deux morts et trois blessés, à Kaboul le 3 octobre 2021 (Photo, Reuters)
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Publié le Dimanche 03 octobre 2021

Attentat meurtrier à Kaboul après un rallye de victoire des talibans

Un membre des forces des talibans se tient devant un hôpital, suite à une explosion qui a fait au moins deux morts et trois blessés, à Kaboul le 3 octobre 2021 (Photo, Reuters)
  • «Selon nos premières informations, deux civils ont été tués et trois ont été blessés dans l'explosion», a déclaré Qari Sayed Khosti
  • La dernière attaque mortelle à Kaboul, remonte au 26 août: 72 personnes avaient été tuées et plus de 150 blessées dans un attentat perpétré à l'aéroport

KABOUL: Les talibans ont organisé dimanche à Kaboul leur premier grand rallye de victoire, une démonstration de force ternie par un attentat à la bombe, qui a fait plusieurs morts aux abords de l'une des principales mosquées de la capitale.  

Un responsable gouvernemental, qui a requis l'anonymat, a fait état auprès de l'AFP d'au moins cinq personnes tuées et de 11 blessées. Parmi les victimes se trouvaient des civils et des talibans.  

« Nous avons aussi arrêté trois personnes liées à l'explosion », a ajouté cette source. 

L'attaque a eu lieu à l'entrée de la mosquée Id Gah, la deuxième mosquée de la ville, où se tenait une prière funéraire pour la mère d'un haut responsable taliban, Zabihullah Mujahid, porte-parole du gouvernement et figure du mouvement.  

Le porte-parole a fait état de l'explosion sur Twitter, sans faire néanmoins de lien avec sa cérémonie familiale. La veille, les talibans avaient largement relayé sur les réseaux sociaux le lieu et l'heure de la cérémonie. 

Selon le responsable gouvernemental, la bombe, placée à l'entrée de la mosquée, a été activée au moment où les fidèles quittaient l'édifice après avoir présenté leurs condoléances à M. Mujahid et ses proches.  

La dernière attaque mortelle à Kaboul, remonte au 26 août : 72 personnes avaient été tuées et plus de 150 blessées dans un attentat perpétré à l'aéroport, revendiqué par le groupe Etat islamique (EI). 

Sous le nom EI-K (Etat islamique Province du Khorasan), l'EI a revendiqué certaines des attaques les plus sanglantes commises ces dernières années en Afghanistan et voue une haine tenace et réciproque aux talibans.  

Rallye de victoire 

Plus tôt dans la journée, les talibans avaient organisé un premier grand rallye de la victoire dans la capitale, sur un terrain situé dans un faubourg de Kaboul. 

A l'extérieur, des dizaines de gardes lourdement armés encadraient le rassemblement, tandis qu'arrivaient en pick-up les combattants talibans, accueillis sur leur passage par des banderoles en hommage au martyr, a constaté un journaliste. 

« L'Amérique vaincue. Impossible. Impossible. Mais possible ! », claironnait l'un des chants diffusés pour les accueillir dans une rare manifestation de musique, théoriquement prohibée par le mouvement islamiste. 

Environ 1 500 sympathisants du mouvement, uniquement des hommes ou des garçons, désarmés pour la majorité, avaient pris place pour écouter près de quatre heures de discours.  

« C'est le jour que nous attendions », a déclaré à la tribune Khalil Haqqani, le nouveau ministre des Réfugiés qui en 2011 avait été placé par les États-Unis sur la liste des terroristes recherchés, avec une prime de 5 millions de dollars. Il est un éminent dirigeant du réseau de combattants taliban dit Haqqani fondé par son frère Jalaluddin. 

« Nous avons atteint notre objectif, mais cela nécessite une protection », a-t-il déclaré lors de ce rassemblement qui s'est tenu dans la commune de Kohdaman. Son fusil appuyé contre le pupitre, il a assuré un « avenir radieux » pour le pays malgré la réprobation quasi unanime de la communauté internationale.  

« Mon conseil au monde est qu'ils laissent l'Afghanistan à l'Afghanistan », a-t-il conclu. 

évacuations vers le Qatar 

Sept semaines après la prise de pouvoir éclair des combattants islamistes, « l'Emirat islamique », le nouveau régime décrété par les talibans, lutte pour asseoir sa légitimité auprès de la population, comme du reste des nations. 

En face de ces démonstrations de force orchestrées par les talibans, l'opposition civile aux talibans est devenue impossible en Afghanistan où les manifestations sont interdites et celles de femmes, violemment reprimées.  

Aucun pays n'a pour le moment reconnu le nouveau régime, même si le Pakistan, la Chine ou encore le Qatar ont pu montrer quelques signes d'ouverture.  

Alors que les évacuations se font désormais au compte-goutte, un cinquième vol affrété par le Qatar, avec à son bord 235 personnes ont ainsi pu quitter Kaboul dimanche pour Doha, a annoncé le gouvernement qatari dans un communiqué.  

Doha, qui a joué un rôle diplomatique de premier plan dans les affaires afghanes ces dernières années, s'est aussi dit « entièrement engagé pour l'avenir de l'Afghanistan et les efforts pour une amélioration significative de la situation dans le pays ». 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.