BEYROUTH : Le nombre de cas de Covid-19 a explosé ces dernières semaines en Syrie et atteint des niveaux critiques, ont déclaré vendredi des responsables à l'AFP, les établissements de soins étant débordés et incapables de faire face à la situation.
Dans certaines des zones les plus touchées par le conflit qui a éclaté en 2011, les infrastructures sanitaires sont insuffisantes, et les fournitures médicales de base et les doses de vaccin manquent.
Alors que le nombre de contaminations monte en flèche sur tout le territoire, les zones qui semblent les plus touchées par la dernière vague de la pandémie sont celles qui échappent encore au contrôle du gouvernement dans le nord de la Syrie.
Dans la région d'Idleb, où près de la moitié des plus de trois millions d'habitants ont été déplacés par le conflit, le nombre d'infections quotidiennes enregistrées a fortement augmenté et dépasse désormais souvent les 1.000 cas par jour.
"D'août à septembre, le nombre de contaminations au coronavirus confirmées dans le nord-ouest de la Syrie a augmenté de 144% pour atteindre 71.715 cas au 28 septembre, incluant 1.151 décès", a déclaré l'ONG Save The Children.
Il ne reste plus qu'une douzaine de lits dans les unités de soins intensifs pour toute la région, a précisé l'organisation caritative qui appelle à une aide internationale d'urgence pour éviter une catastrophe encore plus grande.
"Un décès dû au coronavirus est un décès de trop, mais apprendre qu'un bébé et un adolescent de 17 ans ont également été emportés est dévastateur", a déclaré la directrice de l'ONG en Syrie, Sonia Khush.
Les cas de Covid-19 sont également en augmentation dans le nord-est du pays, qui est principalement contrôlé par une administration autonome kurde, et dans les zones gouvernementales.
Le ministère de la Santé a déclaré la semaine dernière que les hôpitaux de Damas et de la principale ville côtière de Lattaquié avaient atteint leur pleine capacité.