Les Houthis rejettent les appels à la trêve et intensifient leurs attaques sur Marib

De violents combats entre les Houthis et les forces gouvernementales ont éclaté jeudi à l’ouest et au sud de Marib. (Photo, AFP)
De violents combats entre les Houthis et les forces gouvernementales ont éclaté jeudi à l’ouest et au sud de Marib. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 01 octobre 2021

Les Houthis rejettent les appels à la trêve et intensifient leurs attaques sur Marib

  • La milice soutenue par l’Iran tire des missiles et fait exploser des drones dans des zones résidentielles
  • Le siège sur des centaines de familles dans le quartier d’Al-Abedia est maintenu, dans un contexte de graves pénuries de nourriture, de carburant et de médicaments

AL-MUKALLA: Les Houthis, soutenus par l’Iran, ont rejeté jeudi les derniers appels régionaux à cesser les combats au Yémen et ont intensifié leurs attaques terrestres et leurs tirs de missiles dans les zones contrôlées par le gouvernement dans la province centrale de Marib.

Le porte-parole des Houthis, Mohammed Abdel Salam, a demandé à la coalition arabe de mettre fin aux opérations militaires et de lever ce qu’il a décrit comme un blocus sur leur territoire, conditions préalables à l’acceptation de l’initiative saoudienne et des efforts de paix déployés sous l’égide des Nations unies pour mettre fin à la guerre.

«Les étapes nécessaires pour instaurer la paix sont l’arrêt des attaques, la levée du blocus, le retrait des forces étrangères du pays, la prise en compte des effets des attaques et le versement d’indemnités», a écrit M. Abdel Salam sur Twitter.

Les derniers appels à la paix font suite à une initiative annoncée en mars 2020, qui proposait un cessez-le-feu à l’échelle nationale sous la supervision des Nations unies. Cette demande de cessation des hostilités comprenait l’arrêt de l’offensive des Houthis sur Marib, l’assouplissement des restrictions sur le port maritime de Hodeïda et la réouverture partielle de l’aéroport de Sanaa avant la tenue de pourparlers directs entre les factions belligérantes au Yémen.

Les Houthis ont immédiatement rejeté cette initiative et ont exigé des vols illimités et non contrôlés à destination et en provenance de l’aéroport de Sanaa, ainsi que l’arrêt des frappes aériennes de la coalition contre leurs forces.

Ce rejet est intervenu alors que la milice intensifiait les offensives terrestres et les frappes de missiles et de drones sur les zones contrôlées par le gouvernement dans la province de Marib.

Des habitants et des responsables locaux ont affirmé jeudi que les Houthis avaient intensifié le bombardement des villages et des villes de la province de Marib avec des missiles balistiques et des drones chargés d’explosifs, déclenchant une nouvelle vague de déplacements parmi les habitants terrifiés.

De fortes explosions ont secoué le quartier de Juba, dans le sud de Marib, après que des missiles tirés par les Houthis ont atterri dans des zones résidentielles.

Par ailleurs, les Houthis ont maintenu leur siège sur des centaines de familles dans le quartier d’Al-Abedia pendant la deuxième semaine, empêchant les gens de sortir ou d’entrer, dans un contexte de graves pénuries de nourriture, de carburant et de médicaments.

Selon les travailleurs humanitaires locaux, les Houthis ont bloqué l’acheminement de l’aide humanitaire aux personnes assiégées et empêché les blessés de se rendre dans d’autres régions pour se faire soigner.

«Deux personnes âgées sont décédées des suites d’un accident vasculaire cérébral à cause du siège, tandis que sept sur neuf épiceries ont fermé leurs portes en raison des pénuries de marchandises et de denrées alimentaires. La situation est très grave là-bas», a indiqué à Arab News Khaled al-Shajani, chef adjoint du bureau de Marib de l’Unité exécutive pour les camps de déplacés internes, lors d’un entretien téléphonique.

De violents combats entre les Houthis et les forces gouvernementales ont éclaté jeudi à l’ouest et au sud de Marib, alors que la milice a attaqué de nouvelles zones à Juba, Al-Mashjah, Al-Kasara, Serwah et Jabal Murad.

L’escalade des combats autour de Marib a commencé en février lorsque les Houthis ont relancé une offensive pour s’emparer de la ville, dernier bastion du gouvernement dans le nord.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Le ministre des Affaires étrangères aborde des questions régionales et internationales avec son homologue français

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah et le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot en visite à Riyad. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah et le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot en visite à Riyad. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah, a reçu Vendredi son homologue français, M. Jean-Noël Barrot

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah, a reçu Vendredi le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot.

Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun, en particulier la situation actuelle dans la bande de Gaza et les initiatives prises pour la prochaine conférence visant à résoudre la question palestinienne et à faire progresser la solution des deux États, prévue en juin prochain sous la présidence conjointe de l'Arabie saoudite et de la France.

 


Le chef de la diplomatie syrienne hisse le nouveau drapeau de son pays devant l'ONU

Le ministre syrien des affaires étrangères, Asaad Al-Shibani, tient le drapeau syrien lors d'une cérémonie visant à l'ajouter aux 100 drapeaux alignés au siège des Nations unies à New York, vendredi. (AP)
Le ministre syrien des affaires étrangères, Asaad Al-Shibani, tient le drapeau syrien lors d'une cérémonie visant à l'ajouter aux 100 drapeaux alignés au siège des Nations unies à New York, vendredi. (AP)
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  • Le ministre syrien des Affaires étrangères, en visite à New York, a hissé vendredi le nouveau drapeau de la Syrie post-Assad devant le siège de l'ONU
  • M. Chaibani a de nouveau appelé à la levée des sanctions imposées sous le pouvoir précédent

DAMAS: Le ministre syrien des Affaires étrangères, en visite à New York, a hissé vendredi le nouveau drapeau de la Syrie post-Assad devant le siège de l'ONU, affirmant qu'il s'agissait d'un moment "historique" et réclamant la levée des sanctions contre son pays.

"Le ministre des Affaires étrangères Assaad al-Chaibani hisse le nouveau drapeau syrien devant le siège de l'ONU à New York", a annoncé l'agence officielle syrienne Sana.

Le chef de la diplomatie des nouvelles autorités, qui ont pris le pouvoir le 8 décembre à Damas et évincé l'ex-président Bachar al-Assad, doit participer à une réunion du Conseil de sécurité vendredi.

Dans une déclaration à la chaîne al-Jazeera après avoir hissé le drapeau à trois étoiles, symbole du soulèvement contre le pouvoir de Bachar al-Assad, le ministre a affirmé qu'il s'agissait d'un moment "historique" qui "consacre la victoire du peuple syrien".

"La nouvelle administration (..) tend la main à la communauté internationale et attend que cette dernière fasse de même en retour", a-t-il dit.

M. Chaibani a de nouveau appelé à la levée des sanctions imposées sous le pouvoir précédent. "Le peuple syrien a besoin en premier lieu d'une levée des sanctions", a déclaré le ministre à la chaîne al-Jazeera.

"Les sanctions entravent le retour des réfugiés, la stabilité, les investissements, la reconstruction des infrastructures détruites par le régime d'Assad", a-t-il souligné.

Le nouveau gouvernement syrien cherche à obtenir une levée des sanctions internationales imposées à l'époque de Bachar al-Assad afin de relancer l'économie syrienne, exsangue après 14 années de guerre civile.

Les sanctions économiques impactent lourdement le pays, où selon l'ONU, 90% des Syriens vivent sous le seuil de pauvreté.

Parallèlement à la visite du ministre des Affaires étrangères à New York, le ministre syrien des Finances et le gouverneur de la Banque centrale ont participé aux réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale cette semaine, pour la première fois depuis plus de 20 ans.


Nucléaire: le chef de la diplomatie iranienne à Oman pour de nouvelles discussions avec Washington

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  • L'agence de presse iranienne Mehr a diffusé une courte vidéo montrant M. Araghchi descendre d'un appareil officiel iranien à l'aéroport de Mascate
  • M. Araghchi se rendra à Mascate "à la tête d'une délégation composée de diplomates et d'experts techniques" pour mener ces discussions indirectes avec les Etats-Unis, avait auparavant indiqué le porte-parole de son ministère

TEHERAN: Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas  est arrivé vendredi à Oman pour une troisième session de discussions sur le nucléaire avec les Etats-Unis prévue samedi, Téhéran augurant de "possibles progrès" si Washington fait preuve de "bonne volonté, sérieux et réalisme".

L'agence de presse iranienne Mehr a diffusé une courte vidéo montrant M. Araghchi descendre d'un appareil officiel iranien à l'aéroport de Mascate.

M. Araghchi se rendra à Mascate "à la tête d'une délégation composée de diplomates et d'experts techniques" pour mener ces discussions indirectes avec les Etats-Unis, avait auparavant indiqué le porte-parole de son ministère, Esmaïl Baghaï.

Le département d'Etat américain a annoncé que l'émissaire du président Donald Trump, Steve Witkoff, participerait bien à ces pourparlers, dans la foulée des deux précédents rendez-vous à Mascate le 12 avril et Rome le 19, salués comme de bonnes discussions par Téhéran et Washington.

Ce troisième cycle prévoit une session de pourparlers techniques entre experts sur le programme nucléaire iranien, en complément de la négociation diplomatique principale.

Michael Anton, qui occupe le poste de responsable de la planification politique au sein du département d'Etat américain, dirigera les travaux techniques du côté américain.

L'agence de presse iranienne Tasnim a de son côté rapporté que les discussions techniques seront menées côté iranien par les vice-ministres des Affaires étrangères Kazem Gharibabadi et Majid Takht-Ravanchi.

Vendredi, M. Baghaï a déclaré que "pour que les négociations progressent, il faut une démonstration de bonne volonté, de sérieux et de réalisme de la part de l'autre partie".

Dans une interview jeudi, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que Téhéran "aborderait les négociations de samedi avec sérieux, et que si l'autre partie fait également preuve de sérieux, des progrès sont possibles".

Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a relancé sa politique dite de "pression maximale" contre l'Iran, avec qui les Etats-Unis n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980. Il a initié des négociations avec Téhéran, tout en menaçant de bombarder l'Iran en cas d'échec.