NEW YORK: Les EAU ont strictement rejetés lundi de toute ingérence extérieure dans les affaires arabes et se sont engagés à lutter contre le «fléau» de l’extrémisme violent partout où il apparaitra.
Prenant la parole lors du dernier jour de l’Assemblée générale des Nations Unies, le ministre d’État aux Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Khalifa Shaheen Almarar, a également déclaré que le Moyen-Orient devrait être une région dépourvue d’armes de destruction massive.
«Afin de réussir dans nos efforts pour mettre fin au cycle des conflits dans la région arabe, les ingérences régionales grossières dans les affaires arabes – notamment en Syrie, au Yémen, en Libye et en Irak – doivent s’arrêter», a-t-il ajouté.
Les interférences illégales ont entravé les processus politiques, exacerbé les crises humanitaires et ébranlé la stabilité régionale et internationale.»
Ces problèmes régionaux, et les défis transnationaux comme la pandémie du coronavirus, nécessitent une approche coordonnée et coopérative de la part des pays arabes et de la communauté internationale, a-t-il annoncé.
«Nous avons besoin d’un leadership avisé pour faire progresser le multilatéralisme et développer une position internationale unie pour relever tous les défis mondiaux communs. Il est également impératif d’avoir une véritable volonté politique de surmonter cette conjoncture historique difficile, ce qui nécessite la mise à côté des différends et le renforcement des relations entre les États», a-t-il ajouté.
«En priorité, nous devons produire une dynamique internationale pour prévenir les conflits et éviter les crises politiques avant qu’elles ne s’intensifient.» Parmi ces conflits qui nécessitent une action concertée, est la guerre au Yémen, a-t-il déclaré.
«Nous avons vu des initiatives sincères dans ce sens, dont la dernière par le Royaume d’Arabie Saoudite dans le but de mettre fin à la guerre au Yémen. Afin que ces efforts soient efficaces, toutes les parties doivent faire preuve d’engagement et de détermination», a-t-il ajouté, notant toutefois que «les milices houthies continuent leurs actions provocatrices et agressives.»
Almarar a de même appelé à l’établissement d’un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967 avec Jérusalem-est comme capitale, et a exhorté Israël à arrêter la construction de colonies sur les terres palestiniennes.
Cependant, il a salué l’ère de réconciliation introduite par les Accords d’Abraham qui ont établi des relations entre les EAU et d’autres pays arabes d’un côté, et Israël de l’autre.
Conclus il y a un an, ces accords «stimulent la croissance économique et favorisent la prospérité et la stabilité dans la région, notamment pour les jeunes générations, qui méritent d’envisager l’avenir avec optimisme et espoir», a-t-il dit.
Les jeunes sont menacés par l’avancée des groupes extrémistes dans la région, a-t-il averti. «Des groupes comme les Houthis, Daech, Al-Qaïda, les Frères musulmans et le Hezbollah continuent leur recrutement des jeunes générations», a-t-il déclaré. «C’est pour cela que nous ne relâcheront pas nos efforts pour contrer ces fléaux partout où ils existent.»
L’approvisionnement en énergie, la liberté de navigation et les routes commerciales doivent également être protégés, a annoncé Almarar, ajoutant que le Moyen-Orient devrait être une région «dépourvue d’armes de destruction massive.»
A ce propos, a-t-il déclaré, il est impératif de parvenir à un accord avec l’Iran qui réponde efficacement aux préoccupations des États régionaux, notamment en raison des programmes d’armement avancés du pays.
«Nous ne pouvons pas ignorer le développement des programmes nucléaires et de missiles balistiques par l’Iran», a ajouté le ministre.
«Tout accord futur avec l’Iran devrait remédier aux lacunes du Plan d’action global conjoint… et doit impliquer les pays de la région.»
Trois îles occupées illégalement par l’Iran depuis 1971, a-t-il ajouté, doivent également être restituées à son pays. «Les EAU ne cesseront jamais d’exiger leur souveraineté légitime sur ces îles», a-t-il déclaré.
Almarar s’est de même engagé à continuer à œuvrer pour la lutte contre le changement climatique, qui «reste l’un des défis les plus urgents».
Les EAU, a-t-il déclaré, attendent avec impatience la conférence sur le climat COP26, organisée par le Royaume-Uni à Glasgow plus tard cette année, et qui sera primordiale pour le développement d’une «réponse mondiale» au défi.
«Les EAU visent à travailler avec leurs partenaires pour trouver des solutions et explorer les opportunités qui réduiraient les effets du changement climatique, notamment l’accueil de la conférence COP28», a-t-il ajouté.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com