Serbie: les troupes en alerte à la frontière avec le Kosovo

Une unité spéciale de la police kosovare sécurise la zone près du poste frontière de Jarinje le 20 septembre 2021. (Photo, AFP)
Une unité spéciale de la police kosovare sécurise la zone près du poste frontière de Jarinje le 20 septembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 26 septembre 2021

Serbie: les troupes en alerte à la frontière avec le Kosovo

  • Les forces spéciales de la police kosovare (ROSU) sont déployées depuis lundi près de deux passages frontaliers dans le nord du Kosovo
  • Des avions de chasse serbes ont de nouveau survolé la zone frontalière dimanche en fin de matinée, après avoir effectué plusieurs survols samedi

JARINJE: La tension est montée d'un cran dimanche entre le Kosovo et la Serbie qui a relevé le niveau d'alerte de son armée dans la zone frontalière, accusant le voisin de "provocations" en raison du déploiement récent de ses forces spéciales près de deux postes-frontières.

Les forces spéciales de la police kosovare (ROSU) sont déployées depuis lundi près de deux passages frontaliers dans le nord du Kosovo, Jarinje et Brnjak, une zone peuplée de Serbes qui refusent l'autorité du gouvernement kosovar.

Ce déploiement des troupes, qui a provoqué la colère des Serbes, a suivi la décision du gouvernement du Kosovo d'interdire l'entrée sur son territoire de véhicules munis de plaques d'immatriculation serbes, une "mesure de réciprocité", selon Pristina.

Des centaines de Serbes protestent depuis contre cette décision et bloquent avec des camions le trafic sur les routes menant vers deux postes-frontières.

"Après les provocations des unités de la ROSU (...) le président de la Serbie, Aleksandar Vucic, a donné l'ordre de relever l'alerte d'une partie des unités de l'armée et de la police", a annoncé le ministère de la Défense serbe dans un communiqué.

Des avions de chasse serbes ont de nouveau survolé la zone frontalière dimanche en fin de matinée, après avoir effectué plusieurs survols samedi, a rapporté une correspondante de l'AFP sur place.

"Nous voulons que Pristina retire ses forces et annule la décision concernant les plaques d'immatriculation. Personne ici ne veut un conflit et j'espère qu'il n'y en aura pas", a dit un manifestant de 45 ans qui s'est présenté comme Ljubo, près du poste-frontière de Jarinje.

«Provocation inacceptable»

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a exhorté dans l'après-midi la Serbie et le Kosovo à calmer les tensions, "en retirant immédiatement les unités spéciales de la police et en démantelant les barrages sur les routes".

"Toute nouvelle provocation ou action unilatérale et non-coordonnée est inacceptable", a-t-il dit dans un communiqué.

"Il est essentiel que Belgrade et Pristina fassent preuve de retenue et reprennent le dialogue" sous la houlette de Bruxelles, a tweeté de son côté le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, qui s'est entretenu par téléphone avec le président serbe et le Premier ministre kosovar Albin Kurti.

Le chef de l'État serbe, Aleksandar Vucic, a déploré dans cet entretien avec M. Stoltenberg le manque de réactions de la communauté internationale à "l'occupation totale depuis plus d'une semaine du nord du Kosovo par des véhicules blindés de Pristina".

"Et tout le monde est brusquement inquiet lorsqu'on aperçoit des hélicoptères et les avions serbes au-dessus de la Serbie centrale", a dit M. Vucic dans un communiqué, assurant que la Serbie "se comportera toujours de façon responsable et sérieuse".

Le Premier ministre kosovar, Albin Kurti, avait accusé samedi la Serbie de vouloir "provoquer un sérieux conflit international".

«l'armée est prête»

Le ministre serbe de la Défense, Nebojsa Stefanovic, a visité dimanche matin les troupes en alerte dans deux bases militaires, dont une à quelques kilomètres de la frontière, ainsi que des "groupements tactiques" déployés "dans la direction du passage administratif de Jarinje", selon le communiqué.

Les passages frontaliers entre la Serbie et le Kosovo, territoire de 1,8 million d'habitants peuplé à majorité d'Albanais, sont désignés comme "passages administratifs" par Belgrade qui ne reconnaît pas l'indépendance proclamée en 2008 par son ancienne province.

"L'armée est prête à répondre à tout moment à tous les défis", a déclaré à la presse le ministre Stefanovic.

Il a visité les troupes en compagnie du chef des armées, le général Milan Mojsilovic, et de l'ambassadeur russe à Belgrade, Alexander Botsan-Kharchenko.

La Russie ne reconnaît pas non plus l'indépendance du Kosovo, contrairement à la plupart des pays occidentaux, dont les États-Unis.

De son côté, l'Albanie, membre de l'Otan, "préoccupée par l'escalade de la situation", a demandé à Belgrade, "de retirer les forces armées déployées à la frontière avec le Kosovo".

"En raison des développements dans le nord du pays", la présidente du Kosovo, Vjosa Osmani, a interrompu samedi sa visite à New York, où elle assistait à l'Assemblée générale de l'ONU, pour rentrer au Kosovo, a indiqué son cabinet.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.