L’opposition tunisienne grogne face à la mainmise du président

Des manifestants brandissent des drapeaux et des copies de la constitution tunisienne lors d'une manifestation contre la mainmise du président tunisien Kais Saied le 26 septembre 2021(Reuters)
Des manifestants brandissent des drapeaux et des copies de la constitution tunisienne lors d'une manifestation contre la mainmise du président tunisien Kais Saied le 26 septembre 2021(Reuters)
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Publié le Dimanche 26 septembre 2021

L’opposition tunisienne grogne face à la mainmise du président

Des manifestants brandissent des drapeaux et des copies de la constitution tunisienne lors d'une manifestation contre la mainmise du président tunisien Kais Saied le 26 septembre 2021(Reuters)
  • Deux mois après avoir limogé le Premier ministre, le président Kais Saied s’octroie par décret le pouvoir de gouverner.
  • « Le peuple veut la chute du coup d'État », scandaient les manifestants dans le centre de Tunis le long de l'avenue Habib Bourguiba

TUNIS : Environ 3.000 manifestants se sont rassemblés dimanche à Tunis sous une forte présence policière pour protester contre la mainmise du président tunisien Kais Saied qui a pris le pouvoir en juillet et l'ont appelé à démissionner. 

Saied a violé cette semaine une partie de la constitution de 2014, s’octroyant le pouvoir de gouverner par décret deux mois après avoir limogé le Premier ministre, suspendu le Parlement et pris le pouvoir exécutif. 

« Le peuple veut la chute du coup d'État », scandaient les manifestants dans le centre de Tunis le long de l'avenue Habib Bourguiba, point focal des manifestations qui ont mis fin au régime de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali le 14 janvier 2011. « Démissionnez ». 

La crise a mis en péril les acquis démocratiques que les Tunisiens ont obtenu lors de la révolution de 2011 qui a déclenché les manifestations du « printemps arabe » et a également ralenti les efforts pour faire face à une menace urgente pour les finances publiques, ce qui inquiète les investisseurs. 

Saied déclare que ses actions, qualifiées de coup d'État par ses opposants, sont nécessaires pour faire face à une paralysie politique, une stagnation économique et une mauvaise réponse à la pandémie de coronavirus. Il promet de défendre les droits et de ne pas devenir un dictateur. 

Nadia Ben Salem déclare avoir parcouru 500 kilomètres depuis le sud pour exprimer sa colère lors de la manifestation. 

« Nous protégerons la démocratie… la constitution est une ligne rouge », dit-elle en brandissant une copie de la constitution. 

Saied bénéficie toujours d'un large soutien parmi les Tunisiens, qui en ont assez de la corruption et de la médiocrité des services publics et disent qu'il a les mains propres. 

Il n'a fixé aucune limite de temps à son mandat, mais a déclaré qu'il nommerait un comité pour aider à rédiger des amendements à la constitution de 2014 et établir « une véritable démocratie dans laquelle le peuple est vraiment souverain ». Le plus grand parti politique tunisien, l'islamiste modéré Ennahda, a qualifié les mesures de Saied de « coup flagrant contre la légitimité démocratique » et a appelé le peuple à s'unir et à défendre la démocratie de manière « continue et pacifique ». 

Ennahda est le parti le plus puissant de Tunisie depuis la révolution de 2011 qui a conduit au renversement de son président au pouvoir depuis longtemps, et qui a joué un rôle dans le soutien des gouvernements de coalition successifs. 

Mais le coup d'État de Saied l'a confronté à une grave scission : plus de 100 hauts responsables d'Ennahda, dont des législateurs et d'anciens ministres, ont démissionné samedi pour protester contre la performance des dirigeants. 

L'influent syndicat tunisien a rejeté vendredi des éléments clés de l'action de Saied et a mis en garde contre une menace pour la démocratie alors que l'opposition s’est renforcée contre une décision que ses ennemis qualifient de coup d'État. 

Une première manifestation contre Saied depuis son intervention du 25 juillet a eu lieu la semaine dernière. Elle était composée de plusieurs centaines de personnes. 

« Le dialogue a été rompu avec Saied... Il n'aime pas le dialogue », déclare le législateur indépendant Iyadh Loumi. 

« Il voulait isoler tout le monde et il prend tout le pouvoir... Saied doit être limogé et jugé ». 

Quatre autres partis politiques ont publié mercredi une déclaration commune condamnant Saied ; un autre grand parti, Cœur de Tunisie, leur a emboité le pas. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


L'armée israélienne dit avoir frappé plusieurs cibles du Hezbollah au Liban

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
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  • "Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux
  • Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé vendredi matin avoir frappé dans la nuit plusieurs cibles du mouvement islamiste Hezbollah dans l'est du Liban, malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis fin novembre.

"Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux, affirmant rester "engagée" dans le cessez-le-feu entre Israël et le mouvement libanais.

Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée, qui dit avoir également frappé des installations "à la frontière syro-libanaise utilisées par le Hezbollah pour le trafic d'armes à destination du Liban".

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien.

Les hostilités entre Israël et le Hezbollah avaient débuté le 8 octobre 2023 au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas, allié du mouvement libanais, contre Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

 


Liesse à Ramallah à l'arrivée des prisonniers palestiniens libérés

A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
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  • Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration
  • Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes

RAMALLAH: Agitant des drapeaux et tirant des coups de feu en l'air, des milliers de Palestiniens en liesse ont accueilli les prisonniers libérés par Israël à Ramallah en Cisjordanie occupée.

Pour ce troisième échange d'otages israéliens à Gaza contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas, l'Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas a organisé l'accueil et seuls les drapeaux jaunes du parti Fatah de M. Abbas étaient visibles au départ.

Mais à l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration. Plusieurs Palestiniens ont scandé des slogans pro-Hamas et d'autres ont agité le drapeau vert du mouvement islamiste palestinien qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes.

Selon Amin Shuman, chef du comité chargé des affaires des prisonniers palestiniens à Ramallah, 66 sont arrivés en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, 21 ont été expulsés, 14 ont été transféré à Jérusalem-Est et neuf à Gaza.

Ils ont tous été libérés en échange de trois Israéliens enlevés lors de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et retenus depuis à Gaza.

Après plusieurs heures d'attente, la foule a fait exploser sa joie à la vue des bus affrétés par la Croix-Rouge internationale.

"Où est papa?" 

"Où est papa?" En larmes, Raghda Nasser, 21 ans, s'est faufilée dans la foule pour atteindre son père, Hussein Nasser, qu'elle serrait dans ses bras pour la première fois.

Hussein Nasser avait été emprisonné alors que sa femme était enceinte il y a 22 ans, pour des motifs que Raghda n'a pas révélés. Elle et sa sœur Hedaya, 22 ans, ont enlacé leur père qui pleurait avec elles.

Quelques heures avant sa libération, Raghda Nasser a raconté à l'AFP qu'elle venait de lui rendre visite en prison "derrière la vitre".

Elle et sa soeur avaient quitté tôt le matin leur village près de Naplouse (nord) pour venir à Ramallah. Pour l'occasion, elles ont porté des robes noires traditionnelles palestiniennes avec des motifs rouges finement cousus.

Etudiante en littérature anglaise, Raghda Nasser a dit avoir de la chance car son père serait présent pour sa remise de diplôme dans quelques mois.

Porté en triomphe 

Parmi les prisonniers libérés jeudi, figurent Mohammad Abou Warda qui purgeait 48 peines de prison à vie et Zakaria al-Zoubeidi, responsable d'attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du Fatah.

Drapeau palestinien autour du cou, souriant et faisant le V de la victoire, Zakaria al-Zoubeidi a été porté en triomphe par la foule à sa descente du bus l'ayant emmené de la prison militaire israélienne d'Ofer en Cisjordanie.

L'ex-détenu qui portait toujours son survêtement gris de prisonnier, a embrassé des bébés et serré la main des gens.

Plus d'une heure après l'arrivée des bus, la foule a commencé à se disperser dans la nuit alors que les familles ramenaient leurs proches libérés à la maison, au milieu d'une parade de scooters klaxonnant joyeusement.

 


L'émir du Qatar est le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis la chute d'Assad

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
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  • Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed Al-Sharaa, accueille le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani à l'aéroport de Damas
  • Cette visite marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar étant appelé à jouer un rôle majeur dans la reconstruction

LONDRES : L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas jeudi, devenant ainsi le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis l'effondrement du régime de Bachar Assad.

Ahmed Al-Sharaa, déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence mercredi soir, a accueilli le cheikh Tamim à son arrivée à l'aéroport international de Damas.

Le premier ministre syrien Mohammed Al-Bashir, le ministre des affaires étrangères Asaad Al-Shaibani et le ministre de la défense Murhaf Abu Qasra étaient également présents.

Le Qatar a soutenu les factions de l'opposition syrienne pendant les 13 années de guerre civile qu'a connues le pays avant que M. Assad ne quitte Damas pour Moscou au début du mois de décembre.

La visite du cheikh Tamim marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar devant jouer un rôle majeur dans la reconstruction, selon l'agence de presse du Qatar.

L'analyste politique et auteur Khaled Walid Mahmoud a déclaré à la QNA que la visite de Cheikh Tamim était "hautement symbolique et historiquement significative, étant la première d'un dirigeant arabe depuis la chute de l'ancien régime".

La visite pourrait rouvrir les canaux diplomatiques et soutenir une résolution politique durable à Damas, en soulignant les liens étroits du Qatar avec les États-Unis et la Turquie, ainsi que son rôle de médiateur de confiance en Syrie et au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

Le Qatar jouera un rôle crucial dans la reconstruction de la Syrie, en particulier dans des secteurs clés tels que l'énergie, les transports et le logement, qui ont été dévastés par la guerre civile.

Ahmed Qassim Hussein, chercheur au Centre arabe de recherche et d'études politiques, a déclaré à la QNA que la visite de l'émir était le signe d'une évolution du rôle du Qatar dans les sphères politique, économique et sécuritaire de la Syrie.

Le soutien du Qatar aux nouveaux dirigeants syriens dirigés par le président Al-Sharaa, devenu insurgé, s'est manifesté par sa décision de rouvrir l'ambassade à Damas après sa fermeture en 2011.

Il a déclaré que "la visite reflète l'engagement du Qatar à rétablir les relations diplomatiques et à favoriser la coopération avec la Syrie", ajoutant que Doha aide les dirigeants syriens à traverser la phase de transition de la Syrie et à favoriser la stabilité à long terme.