L’Unesco organise ce mois-ci trois débats virtuels « ResiliArt » dans le cadre de son action #LiBeirut afin de mobiliser les soutiens au relèvement de la capitale libanaise, dévastée par deux explosions le 4 août dernier. « ResiliArt Liban : défendre la diversité culturelle par la créativité », premier débat de cette série, a eu lieu le 10 septembre et a réuni d’éminents artistes du Liban et de sa diaspora. Ils ont notamment évoqué la situation actuelle à Beyrouth, échangé des idées, recherché des consensus, et plaidé pour un soutien et un changement durable.
Ce premier débat ResiliArt Liban était animé par Ernesto Ottone R., sous-directeur général de l’Unesco pour la culture, avec la participation de : Ziad Doueiri (cinéaste), Omar Abi Azar (directeur du collectif de théâtre Zoukak), Karen Chekerdjian (designer), Nadine Touma (éditrice), Nadine Labaki (réalisatrice), Khaled Mouzannar (musicien, compositeur) et Maya de Freige (présidente de la Fondation Liban Cinéma).
Nadine Touma : décentraliser la culture
Attaquant la thématique d’une manière globale, Nadine Touma estime qu’il est nécessaire de réfléchir à deux axes importants : le premier vers l’extérieur et le second aussi important, sinon plus, vers l’intérieur.
« La décentralisation de la culture hors de la capitale est primordiale, précise la cofondatrice, avec Sivine Ariss, de la maison d’édition et plateforme créative multidisciplinaire Daronboz, en citant les changements qu’il faudrait envisager sur le plan libanais interne. « La culture se doit de toucher toutes les classes sociales et toutes les appartenances, elle est notre seul espoir pour une union nationale, ajoute-t-elle. De même qu’un plan pour la valoriser dans le système éducatif doit être mis en place. Nous avons un débat continu avec les ministères pour créer des stratégies intelligentes, des programmes adaptés où la culture n’est plus une matière ou deux dans les écoles privées, mais ferait partie intégrante du programme scolaire.