Shalimar Sharabatly, peintre saoudienne sur carrosserie, expose à Djeddah à l'occasion de la fête nationale

Shalimar Sharbatly, une pionnière de l'école "Moving Art", est célèbre pour ses peintures sur carrosserie
Shalimar Sharbatly, une pionnière de l'école "Moving Art", est célèbre pour ses peintures sur carrosserie
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Publié le Lundi 14 septembre 2020

Shalimar Sharabatly, peintre saoudienne sur carrosserie, expose à Djeddah à l'occasion de la fête nationale

  • L'initiative partira du front de mer de Djeddah, où les œuvres d'art seront en grande partie réalisées à l'Oia Beach Resort de Djeddah
  • Les voitures peintes recevront par la suite quelques touches finales avant d'être exposées

 

RIYADH: Les festivités de la 90e fête nationale de l’Arabie saoudite accueilleront les toutes dernières œuvres de l'artiste abstraite saoudienne Shalimar Sharbatly.

En coopération avec l’artiste, la municipalité de Djeddah lance l’initiative “Dessiner la Nation” (Draw the Nation) qui permettra d’exposer au grand public les travaux artistiques à partir du 23 septembre.  

Sharbatly est une pionnière de l'école "Moving Art" (l’Art en Mouvement).  Elle est connue pour sa peinture sur carrosseries. Parmi ses œuvres les plus remarquables figurent une Porsche 911 et une voiture de Formule 1, la « Torq », personnalisées et peintes à la main.

La Porsche a été présentée au Mondial de l'automobile de Paris. Quant à la « Torq », elle a été dévoilée lors du Grand Prix de Monaco 2017. Les deux véhicules ont également été exposés au musée du Louvre à Paris, dans le cadre de l'exposition "Moving Art" en 2017.

Dans le cadre des festivités de la fête nationale cette année, il a été confié à Sharbatly de peindre sur quatre vieilles voitures qu’elle a reconverties en œuvres d'art destinées à être exposées au nouveau front de mer et sur les principales places de Djeddah.

Lors d’un entretien avec Arab News, Sharbatly a parlé de sa formation dans le domaine de l'art mais aussi des défis qu'elle a dû relever pour concevoir ses créations et de son émotion à l'idée de pouvoir représenter le Royaume dans le cadre des célébrations de la fête nationale.

Née d'une mère elle aussi artiste, Sharbatly raconte qu'elle a "ouvert les yeux sur un atelier d'art".

"Mes premiers souvenirs sont liés à cet atelier, aux voix de Feyrouz, Abdel Halim (Hafez) et Julio Iglesias. Je sentais que j'étais différente des autres enfants", explique-t-elle.

Encouragée par sa mère, elle a pu développer ses compétences dès l'âge de 6 ans et a remporté son premier prix à 8 ans. À peine âgée de 16 ans, elle a présenté sa  première exposition au Caire en 1988. Parmi ses premiers fans, on compte le célèbre peintre égyptien Salah Taher et le poète Farouk Juwaidah, qui l’ont tous deux félicitée pour son travail.

Mme Sharbatly a exposé ses œuvres dans plusieurs pays à travers le monde.  En outre, elle est reconnue comme la première artiste saoudienne choisie par le gouvernement pour créer des œuvres d'art. En 2017, elle a été désignée ambassadrice de bonne volonté pour ses contributions dans le domaine humanitaire et social.

Si la peinture sur carrosserie est pour elle une expérience stimulante, elle estime que c’est également un art très enrichissant.

"Il est très difficile de peindre sur les voitures. C'est presque un combat avec la peinture, qui sèche très vite. Mais après tant d'années, je m'y suis habituée. J'avais l'habitude de dire que la peinture me blessait quand je luttais contre elle. Maintenant je l'ai apprivoisée et elle m'écoute", dit-elle.

"C’est l'expérience qui nous rend innovants. L'innovation, elle, nous rend créatifs, et la créativité rend le monde qui nous entoure plus facile à modeler à notre guise", a-t-elle déclaré.

Au sujet de la fête nationale cette année, Mme Sharbatly affirme qu'elle est honorée d’y participer et de pouvoir remercier son pays de la meilleure façon possible.

" Aujourd’hui, notre nation a besoin de notre implication, surtout dans les circonstances que nous traversons, avec la pandémie de coronavirus et le fait que notre gouvernement s'efforce de soigner tout le monde et de nous garder en sécurité. Je peux tolérer la chaleur et la complexité du travail si cela me permet de contribuer à embellir mon pays autant que possible", a-t-elle déclaré.

Par la même occasion, elle a exprimé sa reconnaissance au maire de Djeddah, Saleh Al-Turki, pour avoir soutenu l'initiative et fourni les anciennes voitures et véhicules qui seront transformés en œuvres d'art.

L'initiative partira du front de mer de Djeddah, où les œuvres d'art seront en grande partie réalisées à l'Oia Beach Resort. Elles recevront par la suite quelques touches finales avant d'être exposées. La deuxième phase du projet couvrira toutes les villes du Royaume, puis s'étendra au reste du monde, où ces œuvres seront exportées pour faire connaître l'art saoudien dans le monde entier.


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com