RABAT: Quatre nouvelles personnes ont été arrêtées au Maroc ces derniers jours, suspectées d'appartenir à une cellule "terroriste" affiliée au groupe jihadiste Etat islamique (EI), démantelée à la mi-septembre dans le sud du royaume, ont indiqué mercredi les autorités marocaines.
Les membres de la cellule "s'apprêtaient à perpétrer des actes terroristes sur le territoire national, ayant pour cibles des installations sécuritaires et militaires", a affirmé le Bureau central d'investigation judiciaire (BCIJ) dans un communiqué publié mercredi par l'agence de presse MAP.
Le texte ne précise pas où ils ont été interpellés les 16, 20 et 22 septembre.
Les suspects ciblaient également "une liste de fonctionnaires exerçant au sein de services sécuritaires et militaires et d'administrations publiques (...) soit par empoisonnement ou liquidation physique", est-il ajouté dans le communiqué.
Ils "ont prêté allégeance au prétendu émir de l'organisation +Daech+ (acronyme arabe de l'EI, NDLR) et adhéré à une campagne d'enrôlement et d'embrigadement au profit de leur organisation terroriste pour laquelle ils ont choisi le nom +Jamaât Attawhid Al Islami Bi Al Maghrib+", détaille la même source.
Les membres de cette organisation "ont manifesté leur volonté d'embrigadement et de recrutement pour rejoindre +Wilayate Khorasan+, considérée comme le nouveau repaire des organisations terroristes" en Afghanistan.
Et ils "ont également exprimé leur soutien et bénédiction des opérations terroristes ayant visé récemment l'aéroport de la capitale afghane", note le BCIJ. Ces attentats ont tué, fin août, une centaine d'Afghans, 13 militaires américains et deux Britanniques.
Le 14 septembre, les autorités marocaines avaient arrêté à Errachidia (sud-est) trois personnes suspectées d'appartenir à la même cellule et qui planifiaient "des crimes terroristes".
Les sept suspects au total ont été placés en garde-à-vue, "à la disposition de l'enquête judiciaire menée par le BCIJ sous la supervision du parquet compétent", toujours selon le communiqué.
Depuis 2002, la police a démantelé plus de 2 000 cellules "terroristes" et interpellé plus de 3 500 personnes dans le cadre d'affaires liées au "terrorisme", selon des chiffres communiqués en février par le BCIJ.