Des familles afghanes vivent dans l'horreur après la chute de leurs enfants d’un avion

Painda Mohammad assis avec des membres de sa famille dans la cour de leur maison située à proximité de Kaboul, vendredi. Le fils de Painda, Fida Mohammad, est mort après sa chute du C-17 de l'US Air Force au décollage de l'aéroport international de Kaboul. (AP)
Painda Mohammad assis avec des membres de sa famille dans la cour de leur maison située à proximité de Kaboul, vendredi. Le fils de Painda, Fida Mohammad, est mort après sa chute du C-17 de l'US Air Force au décollage de l'aéroport international de Kaboul. (AP)
Short Url
Publié le Mercredi 22 septembre 2021

Des familles afghanes vivent dans l'horreur après la chute de leurs enfants d’un avion

  • Zaki Anwari, 17 ans, une étoile montante de l'équipe nationale de football d'Afghanistan, compte parmi les victimes du 16 août
  • On ignore encore bien des choses sur les événements survenus lors de ce décollage tragique du 16 août, un jour après que les talibans ont envahi Kaboul

KABOUL, Afghanistan: Cette scène incarne désormais la fin chaotique de la guerre que les États-Unis ont menée pendant vingt ans en Afghanistan.

Un énorme avion-cargo appartenant à l'US Air Force décolle de l'aéroport de Kaboul. Des centaines d'Afghans prêts à tout se bousculent pour monter à bord.

Une vidéo provenant d'un téléphone portable montre deux petits points tomber du C-17 au moment où ce dernier prend de l'altitude. D'autres vidéos, prises sous un autre angle, montrent la foule sur le tarmac: elle s'arrête et pointe du doigt.

Ce n'est que plus tard que l'on se rendra compte de l'ampleur du drame. Les points, en effet, n'étaient autres que des Afghans qui, dans leur grande détresse, s'étaient cachés dans le compartiment des roues. Lorsque les roues se sont repliées, ces passagers clandestins se sont retrouvés face à un choix: mourir écrasés ou lâcher prise et tomber à terre.

Un mois s'est écoulé depuis lors sans que l'on comprenne ce qui s'est réellement passé lors de ce décollage tragique du 16 août. Un jour auparavant, la ville de Kaboul tombait aux mains des talibans, contraignant un grand nombre d'Afghans à tenter de fuir le pays.

Le nombre de victimes reste lui aussi indéterminé. Les vidéos montrent deux points tomber de l'avion en plein vol, à quelques secondes d'intervalle. Toutefois, les deux corps ont atterri sur le même toit au même moment, ce qui laisse à supposer qu'ils sont tombés ensemble; l'autre silhouette que l'on voit tomber sur les vidéos pourrait donc correspondre à au moins une autre personne. Par ailleurs, l'armée américaine affirme avoir découvert des restes de corps humains dans le compartiment de roue de l'avion C-17 à son atterrissage au Qatar, sans pour autant indiquer le nombre de personnes concernées. Au moins une personne est morte sur le tarmac; il s'agit d'un jeune joueur de football qui a été écrasé par le C-17.

Dans ce contexte, l'armée américaine affirme que son enquête sur les événements de cette journée reste ouverte. Elle explique que le C-17 transportait des fournitures destinées à assurer l'évacuation de l'aéroport et que l'avion a été assailli par les Afghans sur le tarmac, lors de son atterrissage. Par crainte que l'avion ne soit submergé, l'équipage a décidé de redécoller sans décharger le fret. Sur les vidéos filmées par des Afghans sur le tarmac, on peut voir des centaines de personnes courir à côté de l'avion, et quelques dizaines de personnes s'asseoir en haut du compartiment des roues. Le nombre de personnes ayant sauté avant le décollage de l'avion reste indéterminé.

Parmi les personnes qui se sont glissées dans le compartiment des roues figurait Fida Mohammad, un dentiste de 24 ans.

Sa famille raconte qu'il était autrefois plein d'espoir. L'année dernière, il s'était marié lors d'une cérémonie somptueuse ayant coûté 13 000 dollars (1 dollar = 0,85 euro) à sa famille. Il réalisait son rêve d'ouvrir un cabinet dentaire à Kaboul.

Ensuite, les talibans se sont emparés de Kaboul. Toutes les perspectives qui s'offraient à lui sont parties en fumée, confie à l'Associated Press son père, Painda Muhammad.

L'homme âgé s'efforce toujours de comprendre à quoi pensait son fils lorsqu'il s'est hissé dans le compartiment de roue. Il se sent coupable, et craint que Fida ait pris un tel risque pour aider son père à rembourser le gros emprunt qu'il avait fait pour payer les frais du mariage.

La tête enfouie entre ses mains, M. Painda raconte qu'il passe des heures à imaginer les dernières minutes vécues par son fils et la peur qu'il a dû ressentir lorsque la terre sous lui a commencé à disparaître et que les roues se sont mises en mouvement, sachant qu'il n'avait pas d'autre choix que de lâcher prise.

Au sol, Abdallah Waiz dormait chez lui. Un bruit intense l'a réveillé. La première idée qui lui est venue à l'esprit était qu'une explosion s'était produite. Il s'est précipité à l'extérieur. Ses voisins montraient du doigt le toit de sa maison. Ils lui ont expliqué que des corps étaient tombés du ciel.

Deux corps se sont écrasés sur le même coin de son toit, comme le précise M. Waiz en montrant du doigt cet endroit encore taché de sang. Il est convaincu qu'ils se tenaient la main puisqu'ils sont tombés au même endroit. Il a recueilli les restes sur un tissu et les a transportés dans une mosquée située non loin de là, raconte-t-il. «Durant les quarante-huit heures qui ont suivi, je n'arrivais pas à fermer l'œil ni à manger», ajoute-t-il.

L'un des corps a été identifié comme étant celui de Fida; il avait glissé dans sa poche le nom et le numéro de son père. D'après la presse locale, le deuxième corps serait celui d'un jeune homme du nom de Safiullah Hotak.

Au cours des deux dernières semaines du mois d'août, des dizaines de milliers d'Afghans ont afflué vers l'aéroport de Kaboul, cherchant désespérément à échapper à un Afghanistan contrôlé par les talibans, après que les États-Unis et leurs alliés se sont retirés du pays. Un enfant de deux ans a trouvé la mort dans la ruée. Un kamikaze appartenant à Daech s'est fait exploser au milieu de la foule, faisant cent soixante-neuf morts parmi les Afghans et treize parmi les militaires américains. Pourtant, même après l'explosion, des milliers de personnes sont retournées à l'aéroport, dans l'espoir d'y accéder.

Les scènes ont été si traumatisantes que l’US Air Force a proposé une assistance psychologique au personnel de l'armée de l'air qui travaillait à l'aéroport de Kaboul, de même qu'à l'équipage du malheureux vol C-17 après l’atterrissage à la base aérienne d'Al-Udeid au Qatar.

Zaki Anwari, 17 ans, est une autre victime de la tragédie du 16 août. Considéré comme une étoile montante de l'équipe afghane de football, il passait des heures à regarder son héros Lionel Messi jouer. «Il ne s'en lassait pas. Il ne parlait que de ça, ne faisait que ça», raconte son frère Zakir Anwari, 20 ans.

Zaki était trop jeune pour se souvenir du régime sévère des talibans à la fin des années 1990. Mais à mesure que les militants envahissaient les provinces, il lisait sur les réseaux sociaux des rumeurs et des histoires terribles sur la vie sous le régime taliban.

La dernière fois que les talibans ont gouverné, ils ont interdit la plupart des sports, dont le football, et arrêtaient régulièrement les jeunes hommes à l'heure de la prière pour les conduire de force dans les mosquées. Zaki était persuadé que son rêve de participer à une compétition internationale au sein de l'équipe afghane s'était évanoui.

Le 16 août, Zaki s'est rendu à l'aéroport avec son frère aîné et son cousin. Il devait simplement surveiller la voiture pendant que le cousin, employé dans une entreprise américaine, tentait d'entrer dans l'aéroport. Cependant, il a escaladé la barrière de l'aéroport en leur absence.

À bout de souffle, Zaki a alors appelé son frère Zakir. Il lui a dit qu'il était entré dans l'aéroport et qu'il allait bientôt prendre l'avion. Zakir raconte avoir imploré son frère de ne pas partir, lui rappelant qu'il n'avait pas son passeport ni sa carte d'identité sur lui. Il lui a demandé: «Que feras-tu en Amérique?»

Mais son jeune frère a raccroché pour appeler sa mère. «Prie pour moi. Je vais en Amérique», a dit Zaki à sa mère qui l'a supplié: «Rentre à la maison.»

Zaki n'écoutait plus. Il a couru à côté de l'avion qui prenait de la vitesse jusqu'à ce que, soudainement, il soit frappé sur le côté, tombe sous la roue et meure, ont déclaré plus tard des témoins à la famille.

Painda Mohammad, le père du jeune dentiste, regarde inlassablement sur son téléphone des vidéos de son fils qui danse à son mariage.

À travers ses larmes, il dit: «Il était un don de Dieu et Dieu l'a repris.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Islamabad assure que le cessez-le-feu avec l'Afghanistan «tient»

Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
Short Url
  • "Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu"
  • Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite

ISLAMABAD: Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères.

"Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu", a assuré Tahir Andrabi, porte-parole de ce ministère. Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite.

 


Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU condamne «l'assaut» des paramilitaires sur El-Facher

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
Short Url
  • Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher"
  • El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir"

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils".

Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher", dont les paramilitaires des Forces de soutien rapide viennent de prendre le contrôle, et condamne les "atrocités qu'auraient commises les FSR contre la population civile, y compris exécutions sommaires et détentions arbitraires".

El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir, avec des informations crédibles d'exécutions de masse" après l'entrée des paramilitaires, a dénoncé devant le Conseil de sécurité le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher.

"Nous ne pouvons pas entendre les cris, mais pendant que nous sommes assis ici, l'horreur se poursuit. Des femmes et des filles sont violées, des gens mutilés et tués, en toute impunité", a-t-il ajouté.

Mais "la tuerie n'est pas limitée au Darfour", a-t-il alerté, s'inquiétant notamment de la situation dans le Kordofan voisin.

"Des combats féroces au Kordofan-Nord provoquent de nouvelles vagues de déplacement et menacent la réponse humanitaire, y compris autour de la capitale El-Obeid".

Des informations font état "d'atrocités à large échelle commises par les Forces de soutien rapide à Bara, dans le Kordofan-Nord, après la récente prise de la ville", a également dénoncé Martha Ama Akyaa Pobee, sous-secrétaire générale de l'ONU chargée de l'Afrique.

"Cela inclut des représailles contre des soi-disant collaborateurs, souvent ethniquement motivées", a-t-elle déploré.

"Au moins 50 civils ont été tués ces derniers jours à Bara, à cause des combats et par des exécutions sommaires. Cela inclut l'exécution sommaire de cinq bénévoles du Croissant rouge", a-t-elle indiqué.

Le Kordofan "est probablement le prochain théâtre d'opérations militaires pour les belligérants", a-t-elle mis en garde.

"Des attaques de drones de la part des deux parties touchent de nouveaux territoires et de nouvelles cibles. Cela inclut le Nil Bleu, Khartoum, Sennar, le Kordofan-Sud et le Darfour-Ouest, ce qui laisse penser que la portée territoriale du conflit s'élargit", a ajouté la responsable onusienne.

Décrivant la situation "chaotique" à El-Facher où "personne n'est à l'abri", elle a d'autre part noté qu'il était difficile d'y estimer le nombre de victimes.

La guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué la pire crise humanitaire actuelle, selon l'ONU.

Elle a été déclenchée en avril 2023 par une lutte de pouvoir entre deux anciens alliés: le général Abdel Fattah al-Burhane, commandant de l'armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d'Etat de 2021, et le général Mohamed Daglo, à la tête des FSR.


Ouragan Melissa: près de 50 morts dans les Caraïbes, l'aide afflue

Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
Short Url
  • L’ouragan Melissa, le plus puissant à frapper la Jamaïque en près de 90 ans, a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque, laissant derrière lui des destructions massives et des centaines de milliers de sinistrés
  • L’aide internationale afflue vers les Caraïbes, avec des secours venus des États-Unis, du Venezuela, de la France et du Royaume-Uni, alors que les experts rappellent le rôle du réchauffement climatique dans l’intensification de ces catastrophes

CUBA: L'aide internationale afflue vendredi vers les Caraïbes dévastées par le passage de l'ouragan Melissa qui a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque.

Habitations en ruines, quartiers inondés et communications coupées... L'heure est à l'évaluation des dégâts causés par Melissa qui devrait désormais faiblir au dessus dans l'Atlantique nord après avoir passé les Bermudes.

Selon le Centre national américain des ouragans (NHC), les inondations devraient s'atténuer aux Bahamas, mais les crues pourraient demeurer à un niveau élevé à Cuba, en Jamaïque, en Haïti et en République dominicaine voisine.

Rendu plus destructeur par le réchauffement climatique, l'ouragan a été le plus puissant à toucher terre en 90 ans lorsqu'il a frappé la Jamaïque mardi en catégorie 5, la plus élevée sur l'échelle Saffir-Simpson, avec des vents d'environ 300 km/h.

"Le bilan confirmé est désormais de 19 morts" dont neuf à l'extrémité ouest de l'île, a déclaré jeudi soir la ministre jamaïcaine de l'Information Dana Morris Dixon, citée par les médias locaux.

De nombreux habitants n'ont toujours pas pu contacter leurs proches, ont expliqué les autorités. L'armée jamaïcaine s'emploie à dégager les routes bloquées, selon le gouvernement.

"Il y a eu une destruction immense, sans précédent, des infrastructures, des propriétés, des routes, des réseaux de communication et d'énergie", a déclaré depuis Kingston Dennis Zulu, coordinateur pour l'ONU dans plusieurs pays des Caraïbes. "Nos évaluations préliminaires montrent que le pays a été dévasté à des niveaux jamais vus auparavant".

- Melissa "nous a tués" -

A Haïti, pas directement touché par l'ouragan mais victime de fortes pluies, au moins 30 personnes, dont dix enfants, sont mortes, et 20 portées disparues, selon le dernier bilan des autorités communiqué jeudi. Vingt-trois de ces décès sont dus à la crue d'une rivière dans le sud-ouest du pays.

A Cuba, les communications téléphoniques et routières restent largement erratiques.

A El Cobre, dans le sud-ouest de l'île communiste, le son des marteaux résonne sous le soleil revenu: ceux dont le toit s'est envolé s'efforcent de réparer avec l'aide d'amis et de voisins, a constaté l'AFP.

Melissa "nous a tués, en nous laissant ainsi dévastés", a déclaré à l'AFP Felicia Correa, qui vit dans le sud de Cuba, près d'El Cobre. "Nous traversions déjà d'énormes difficultés. Maintenant, évidement, notre situation est bien pire."

Quelques 735.000 personnes avaient été évacuées, selon les autorités cubaines.

- Secouristes -

L'aide promise à l'internationale s'achemine dans la zone dévastée.

Les États-Unis ont mobilisé des équipes de secours en République dominicaine, en Jamaïque et aux Bahamas, selon un responsable du département d'État. Des équipes étaient également en route vers Haïti.

Le secrétaire d'État Marco Rubio a également indiqué que Cuba, ennemi idéologique, est inclus dans le dispositif américain.

Le Venezuela a envoyé 26.000 tonnes d'aide humanitaire à son allié cubain.

Le président du Salvador Nayib Bukele a annoncé sur X envoyer vendredi "trois avions d'aide humanitaire en Jamaïque" avec "plus de 300 secouristes" et "50 tonnes" de produits vitaux.

Kits de première nécessité, unités de traitement de l'eau: la France prévoit de livrer "dans les prochains jours" par voie maritime une cargaison d'aide humanitaire d'urgence en Jamaïque, selon le ministère des Affaires étrangères.

Le Royaume-Uni a débloqué une aide financière d'urgence de 2,5 millions de livres (2,8 millions d'euros) pour les pays touchés.

Le changement climatique causé par les activités humaines a rendu l'ouragan plus puissant et destructeur, selon une étude publiée mardi par des climatologues de l'Imperial College de Londres.

"Chaque désastre climatique est un rappel tragique de l'urgence de limiter chaque fraction de degré de réchauffement, principalement causé par la combustion de quantités excessives de charbon, de pétrole et de gaz", a déclaré Simon Stiell, secrétaire exécutif de l'ONU chargé du changement climatique, alors que la grande conférence climatique des Nations unies COP30 s'ouvre dans quelques jours au Brésil.

Avec le réchauffement de la surface des océans, la fréquence des cyclones (ou ouragans ou typhons), les plus intenses augmente, mais pas leur nombre total, selon le groupe d'experts du climat mandatés par l'ONU, le Giec.