RIYAD: Imaginez-vous, l’espace d’un instant, que vous regardez le soleil se coucher sur des structures en briques crues vieilles de trois cents ans, inspirées de l’architecture najdi, avec un ciel aux teintes violet rose au-dessus de votre tête, pendant que vous savourez un repas dans un des hôtels les plus luxueux du monde.
C’est ainsi que la Diriyah Gate Development Authority (DGDA) conçoit l’avenir au sein du berceau du royaume saoudien. Grâce au plan directeur qui comprend plus de quatre cents points de vente au détail et cent restaurants, le directeur du développement et de l’accueil de la DGDA, Imran Changezi, déclare à Arab News qu’«il y en a pour tous les goûts – familles, couples, voyageurs d’affaires et participants à des événements».
«Le mode de vie mixte et les lieux de divertissement donneront à la population de Riyad – qu’elle soit saoudienne, expatriée ou de toute autre nationalité – la possibilité d’explorer et de se renseigner sur le patrimoine de la ville, son histoire et sa culture», explique M. Changezi, qui a passé la majeure partie de sa vie en Arabie saoudite.
La DGDA a pour objectif de rendre hommage au riche patrimoine historique du Royaume en intégrant l’architecture traditionnelle najdi dans la conception des hôtels, des restaurants et des centres commerciaux qui seront construits dans la ville.
«Nous sommes chargés de recréer la gloire passée de Diriyah et de lui rendre hommage, en mettant en évidence les raisons pour lesquelles la ville était si importante pour toute la péninsule Arabique», précise M. Changezi.
En intégrant histoire et modernité, Diriyah et ses environs serviront de carrefour pour les expériences culturelles et les loisirs au sein du Royaume.
«Je suis d’origine pakistanaise. Je suis né au Pakistan puis j’ai grandi en Arabie saoudite. Je crois que, tout comme moi, les résidents pakistanais pourront apprécier cet attachement à l’histoire et au patrimoine dont ils sont également très fiers», poursuit M. Changezi.
En Arabie saoudite, on trouve de nombreux étrangers, notamment des résidents pakistanais qui vivent dans le pays depuis plusieurs générations et pourront ainsi se familiariser avec son histoire.
«Le peuple pakistanais aimerait beaucoup en savoir plus sur l’histoire, la culture et l’aspect artistique de la nation», souligne M. Changezi.
Le plan directeur final de la DGDA qui s’élève à 50 milliards de dollars (environ 43 milliards d’euros) devrait être achevé entre 2024 et 2026 – un délai très ambitieux.
«Il y aura plus de vingt hôtels à Diriyah mais si vous regardez l’ensemble du plan directeur de la Diriyah Gate Authority, notre portefeuille comprend trente-huit hôtels en comptant Wadi Safar. C’est un énorme projet. La région de Wadi Safar s’étend, à elle seule, sur soixante-huit kilomètres carrés.»
Les projets touristiques de la DGDA visent à informer, cultiver et partager les histoires du berceau du Royaume en construisant les installations les plus élitistes du monde, tout en préservant et en partageant l’intégrité historique du pays.
«Nous garderons en tête ce que Diriyah représente. La région restera toujours, avant tout, une destination patrimoniale et culturelle qu’elle veut montrer au monde. Nous sommes ici pour représenter le joyau du Royaume», ajoute M. Changezi.
De nombreuses activités seront également mises à la disposition des familles, notamment des tables de pique-nique, des sentiers pédestres, des centres de rassemblement pour les voyageurs, des palmeraies et des pistes cyclables.
La ville adoptera également une approche piétonne, limitant l’accès en voiture tout en faisant en sorte que tout soit situé à proximité, afin que les visiteurs puissent se déplacer librement.
Tous les visiteurs seront les bienvenus, que ce soit pour déguster un café en surplombant Wadi Safar ou pour visiter un musée qui relate l’Histoire des Al-Saoud.
«Nous avons un rôle essentiel à jouer en proposant un angle touristique supplémentaire et unique à l’échelle mondiale en tant que site inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Nous mettrons ainsi à disposition de tous l’héritage, la culture et l’histoire de la nation, en plus de partager les histoires des héros et des rois qui remontent à trois cents ans», conclut M. Changezi.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.