BEYROUTH : Deux commandants jihadistes proches d'Al-Qaïda ont péri lundi dans une frappe de drone de l'armée américaine dans le nord-ouest de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
L'armée américaine a reconnu avoir tué un responsable d'Al-Qaïda, peu après que la coalition antijihadiste menée par les Etats-Unis a assuré ne pas avoir effectué de frappes dans la région d'Idleb.
"Les forces américaines ont mené aujourd'hui une frappe antiterroriste près d'Idleb, en Syrie, visant un haut responsable d'Al-Qaïda", a indiqué dans un communiqué une porte-parole du commandement central américain (Centcom), le lieutenant de vaisseau Josie Lynne Lenny.
"Selon nos premières estimations, nous avons frappé l'individu que nous visions et il n'y a aucun signe de victimes civiles", a ajouté la porte-parole.
Selon l'OSDH, les raids ont visé un véhicule sur la route menant d'Idleb à celle de Bennich, au nord-est de la ville, dans la même province dont une partie est dominée par les jihadistes et qui échappe toujours au contrôle du régime syrien.
Un des commandants tués dans le raid est tunisien tandis que le deuxième est originaire du Yémen ou de l'Arabie saoudite, a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, sans être en mesure de préciser le groupe jihadiste auquel ils appartenaient.
Une partie de la province d'Idleb et des segments des provinces voisines de Hama, Alep et Lattaquié sont dominées par Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda.
La région abrite également des groupes rebelles et d'autres formations jihadistes alliées de HTS, dont Hourras al-Din.
Toutes ces factions ont déjà été la cible de raids aériens du régime syrien, de son allié russe, mais aussi de la coalition internationale et des Etats-Unis eux-mêmes.
En octobre 2019, neuf jihadistes, dont six combattants de Hourras al-Din, avaient péri dans des frappes russes dans la région.
Un mois plus tôt, 40 chefs jihadistes avaient été tués dans des frappes américaines près de la ville d'Idleb.
Déclenchée par des manifestations pro-démocratie en 2011, la guerre en Syrie s'est complexifiée au fil des ans avec la montée de groupes jihadistes et l'implication de plusieurs puissances régionales et internationales dans le conflit qui a fait environ 500 000 morts et déplacé des millions de personnes.