Profondément ancrés dans l’histoire, les mythes marocains constituent un legs dont l’apport peut s’avérer particulièrement précieux en ces temps marqués par les multiples restrictions entraînées par la pandémie du Covid-19.
En effet, les constructions imaginaires que représentent les mythes peuvent combler ce qui peut manquer en temps de confinement. À titre d’exemple, le mythe Hemmou Ounamir peut servir de porte d’entrée vers des univers qui s’étendent au-delà des frontières matérielles, tout en renseignant sur la richesse de la culture marocaine et les rapports que les Marocains ont entretenus avec les autres nations.
Un mythe marocain aux analogies méditerranéennes
Il existe plusieurs versions du mythe de Hemmou Ounamir, la plus célèbre raconte l’histoire d’un garçon nommé Hemmou Ounamir, dont la beauté séduit une Tanirt (ange ou fée selon les versions).
Celle-ci lui rend visite la nuit et lui enduit la main de henné durant son sommeil. à son réveil, Ounamir découvre la tache du henné sur sa main, et décide d’en parler au Taleb (maître) de l’école coranique qu’il fréquente. Grâce à une ruse mise au point par le Taleb, Ounamir veille la nuit et réussit à capturer Tanirt, qui accepte de l’épouser à condition qu’il lui aménage un logis secret.
Mais un jour, la mère du protagoniste tombe sur la clé dissimulée de la chambre de Tanirt et viole l’espace interdit, suite à quoi la fée s’envole vers le septième ciel.