A Samos, la Grèce transfère les premiers migrants dans son nouveau camp fermé

A Samos, la Grèce transfère les premiers migrants dans son nouveau camp fermé
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Publié le Lundi 20 septembre 2021

A Samos, la Grèce transfère les premiers migrants dans son nouveau camp fermé

  • Avec ses fils barbelés, ses portails magnétiques et ses scanners à rayon X, le nouveau camp de Zervou a été conçu pour contenir un maximum de 3.000 migrants
  • Le vieux camp, dont des barraques abandonnées ont pris feu dimanche soir, sans faire de victime, a été longtemps décrié pour ses conditions insalubres, véritable bidonville où erraient les rats

SAMOS: A l'entrée du nouveau camp fermé de l'île grecque de Samos, la police fouille les migrants, à la recherche d'éventuels objets dangereux. "Les gens pensent que c'est une prison" mais "ce sera mieux que" dans le bidonville, confie un jeune Camerounais.


Quelques heures à peine après l'embrasement d'une partie du bidonville de Vathy, où ils s'entassaient jusqu'ici dans des conditions insalubres, les premiers demandeurs d'asile ont débarqué d'un bus lundi matin devant les fils barbelés qui encerclent la nouvelle structure inaugurée samedi à un quart d'heure de route de la ville.


Alignés en rangs, les nouveaux arrivants, chargés de ballots et de cartons, sont fouillés par la police, avant d'être pris en charge par le personnel d'encadrement du camp qui leur remettent des draps propres et leur expliquent le fonctionnement de leurs nouveaux badges électroniques, a constaté l'AFP.


Avec ces badges, doublés d'un contrôle d'empreintes digitales, les demandeurs d'asile pourront aller et venir de 08H00 à 20H00 à l'extérieur du camp mais devront impérativement rentrer le soir, des sanctions disciplinaires étant prévues pour ceux qui n'auraient pas regagné le camp après 20H00 locales.


Avec ses fils barbelés, ses portails magnétiques et ses scanners à rayon X, le nouveau camp de Zervou a été conçu pour contenir un maximum de 3.000 migrants. Mais seules 270 personnes devraient le rejoindre lundi et mardi en provenance du bidonville qui s'étend depuis 2015 jusqu'aux portes de la ville de Vathy.


Le vieux camp, dont des barraques abandonnées ont pris feu dimanche soir, sans faire de victime, a été longtemps décrié pour ses conditions insalubres, véritable bidonville où erraient les rats. Il a abrité près de 7.000 demandeurs d'asile au pic de la crise migratoire entre 2015 et 2016, pour une capacité initiale de 680 personnes. 


"C'est un jour historique", a déclaré sur ERT Manos Logothetis, secrétaire général pour l'asile au ministère grec des Migrations, se réjouissant de l'ouverture imminente des nouvelles installations qui apportent "protection et valeurs humanitaires" aux demandeurs d'asile.


Ici, "ce sera mieux que là-bas, pas de moustiques, pas de rats", estime aussi Didier Tcakonmer, un Camerounais de 28 ans, qui a passé 2,5 ans dans le bidonville de Samos.


"Les gens pensent que c'est une prison, moi je ne crois pas", dit-il à l'AFP.


Parmi les nouveaux arrivants, certains sont venus avec des chats errants pour se protéger d'éventuels rats.

Le feu « n'était pas une surprise »

D'un coût de 43 millions d'euros, selon le ministère des Migrations, le nouveau camp est le premier des cinq structures "à accès contrôlé et fermé" financées par l'Union européenne sur les cinq îles grecques qui reçoivent le plus de migrants arrivant des côtes turques voisines.


Sur les 400 demandeurs d'asile vivant encore dans le bidonville, "270 ont déclaré volontairement qu'ils voulaient être tranférés dans le camp" de Zervou, a déclaré M. Logothetis, dimanche soir à l'AFP.


Il a assuré sur les lieux de l'incendie "ne pas avoir de raison de croire qu'ils ont mis le feu" au camp de Vathy. Mais lundi matin sur la chaîne publique, il a jugé qu'il était "habituel" que les demandeurs d'asile brûlent des affaires lors d'un transfert.


Le feu "n'était pas une surprise, nous y étions préparés", a-t-il dit.


La population locale de Samos est opposée au nouveau camp, réclamant la relocalisation pure et simple de tous les migrants de l'île vers le continent grec ou d'autres pays européens.


Les organisations de défense des droits des migrants ont dénoncé le caractère fermé du nouveau camp, où un centre de rétention est prévu pour les déboutés du droit d'asile voués à être renvoyés en Turquie.


Il y a un an, le camp de Moria sur l'île grecque de Lesbos, également décrié pour ses conditions insalubres, a été réduit en cendres dans deux incendies successifs, laissant quelque 13.000 migrants sans abri pendant plusieurs jours.

 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.