ONU: une centaine de dirigeants attendus à New York malgré la pandémie

Le quartier-général de l’ONU, à New York (Photo, AFP).
Le quartier-général de l’ONU, à New York (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 18 septembre 2021

ONU: une centaine de dirigeants attendus à New York malgré la pandémie

  • Le chef de l’ONU veut lancer un «cri d'alarme» face à la «situation très dangereuse» du monde
  • Le président américain devrait vouloir souligner «la nécessité de protéger un ordre mondial dirigé par les États-Unis contre la concurrence chinoise»

NATIONS UNIES: Une centaine de dirigeants sont attendus la semaine prochaine à New York, malgré les craintes liées au Covid-19, pour l'Assemblée générale annuelle de l'ONU dont le chef veut lancer un "cri d'alarme" face à la "situation très dangereuse" du monde.

"Il faut rétablir la confiance. La division géostratégique actuellement dans le monde est un obstacle", dit à l'AFP le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres. Le monde est "vraiment dans une situation très dangereuse" et il "faut un cri d'alarme pour réveiller les responsables politiques", ajoute-t-il.

L'Américain Joe Biden, le Brésilien Jair Bolsonaro, le Turc Recep Tayyip Erdogan, l'Allemand Frank-Walter Steinmeier, le Britannique Boris Johnson, l'Israélien Naftali Bennett et le Vénézuélien Nicolas Maduro font partie des personnalités ayant annoncé leur venue.

Mais pas le président Français Emmanuel Macron, son entourage expliquant son renoncement par les restrictions sanitaires. Contrairement à d'autres dirigeants ayant choisi la vidéo pour s'exprimer, le président français a choisi de laisser son chef de la diplomatie parler au nom de la France.

Pays hôte, les Etats-Unis redoutent que la réunion devienne un "événement super propagateur" du coronavirus, a reconnu leur ambassadrice à l'ONU Linda Thomas-Greenfield. Washington a "découragé les chefs d'Etat et de gouvernement des autres pays de venir pour des raisons liées au Covid", précise Antonio Guterres.

Depuis mars 2020, "je suis très fier" que le siège de l'ONU à New York "n'ait jamais été un foyer de diffusion du Covid et j'espère que cela va continuer", ajoute-t-il.

L'an dernier, la grand-messe diplomatique avait été principalement virtuelle, la quarantaine imposée par les Américains ayant dissuadé les déplacements. "On ne pouvait pas recommencer", "il faut démontrer que l'ONU existe", plaident des ambassadeurs.

Des conditions strictes ont été établies: masque et distanciation, sept personnes maximum par délégation sur le site de l'ONU, quatre dans l'amphithéâtre de l'Assemblée générale et des bilatérales réduites au maximum.

La ville de New York a prévenu qu'elle exigerait une preuve de vaccination des délégués, soutenant que l'enceinte des Nations unies est un centre de colloques soumis aux mêmes règles que les autres espaces intérieurs new-yorkais. 

«Mauvaise direction»

Cela a immédiatement suscité l'irritation de certains pays: la Russie a dénoncé une mesure "clairement discriminatoire" et le président brésilien Jair Bolsonaro a affirmé qu'il viendrait même s'il n'est pas vacciné.

"Tout le monde a peur, ça va être la foire", s'inquiète un responsable onusien sous couvert d'anonymat.

Sur le fond, "les grands pays ne viennent pas pour se voir, ce sont les petits qui viennent voir les grands", résume ce responsable.

La Russie et la Chine ne seront représentées que par un membre gouvernemental. Un faible investissement destiné à montrer "à Washington que l'arrivée au pouvoir de Joe Biden a peu d'impact sur leurs positions", estime Richard Gowan, du centre de réflexion International Crisis Group.

Selon lui, le président américain va vouloir souligner "la nécessité de protéger un ordre mondial dirigé par les États-Unis contre la concurrence chinoise" et appeler ses alliés à "ne pas considérer la Chine comme un leader alternatif dans le système multilatéral".

Depuis janvier, ces alliés, notamment européens, ont cependant été surpris à plusieurs reprises de l'absence de changement notable en leur faveur après la gestion brutale et isolationniste de Donald Trump.

Retombé aux mains des talibans, l'Afghanistan sera au centre de multiples discussions, pour défendre les droits des femmes et éviter que le pays ne sombre dans la crise économique et humanitaire.

Des spéculations se poursuivent pour savoir qui parlera au nom de l'Afghanistan, justement, mais aussi de la Birmanie, dirigée par une junte militaire non reconnue par la communauté internationale, ou de la Guinée, théâtre d'un récent coup d'Etat. Ces trois pays sont inscrits en fin de débat, le 27 septembre, mais l'option de la chaise vide pourrait l'emporter.

La lutte contre le réchauffement climatique et contre la pandémie de Covid-19, objets de deux sommets respectivement lundi et mercredi, seront aussi au coeur des échanges, comme les dossiers iranien et libyen.  

"Nous allons dans la mauvaise direction dans tous les domaines. C'est absolument inacceptable qu'il y ait des pays où 80% de la population sont vaccinés et des pays où 2% de la population sont vaccinés", dénonce Antonio Guterres.

La relance économique est aussi "injuste, tellement inéquitable", et elle "crée une division entre le Nord et le Sud" qui apparaît déjà dans la lutte climatique, affirme-t-il à l'AFP.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.