La N°2 de l’ONU s'alarme du potentiel catastrophique du changement climatique

La vice-secrétaire générale des Nations unies, Amina Mohammed. (Photo/AFP)
La vice-secrétaire générale des Nations unies, Amina Mohammed. (Photo/AFP)
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Publié le Samedi 18 septembre 2021

La N°2 de l’ONU s'alarme du potentiel catastrophique du changement climatique

  • «Il est temps d’élever nos voix encore plus haut et d’unir nos forces pour accélérer l’action»
  • «Les communautés les plus touchées sont les plus vulnérables et les plus marginalisées de tous les pays»

LONDRES: Les six derniers mois ont donné un aperçu du potentiel catastrophique du changement climatique, a déclaré vendredi la vice-secrétaire générale des Nations unies, Amina Mohammed.

Lors d’un dialogue virtuel des jeunes sur le climat, quelques semaines avant les négociations des Nations unies sur le sujet, Mme Mohammed a affirmé que les tempêtes, les inondations, la famine due à la sécheresse, les incendies de forêt et les vagues de chaleur provoqués par le changement climatique causent d’énormes souffrances aux populations du monde entier.

«Personne n’est épargné. L’ouragan Ida, ici à New York, a causé des pertes humaines dévastatrices et des perturbations généralisées, et les communautés les plus touchées sont les plus vulnérables et les plus marginalisées de tous les pays», a-t-elle déploré.

«La question de l’inégalité figure donc au sommet des priorités de chacun. Notre marge de manœuvre pour lutter contre la crise climatique se réduit rapidement. C’est pourquoi le secrétaire général a identifié trois grandes priorités en vue de la COP26», a expliqué Mme Mohammed.

Elle a précisé que la première priorité serait de limiter l’augmentation de la température à 1,5 degré au-dessus des moyennes préindustrielles.

Un nouveau rapport publié par la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques concernant les contributions déterminées au niveau national de toutes les parties à l’accord de Paris montre que le monde est sur la voie catastrophique d’un réchauffement de 2,7 degrés.

Le monde est sur la «voie catastrophique» d’un avenir plus chaud, à moins que les gouvernements ne prennent des engagements plus ambitieux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, a indiqué le secrétaire général de l’ONU vendredi.

«Cela revient à rompre la promesse faite il y a six ans de poursuivre l’objectif de 1,5 degré Celsius de l’accord de Paris. L’incapacité à atteindre cet objectif se mesurera par les pertes massives de vies et de moyens de subsistance», a souligné Antonio Guterres.

«Nous devons réduire nos émissions de 45% d’ici 2030 pour parvenir à un bilan neutre en carbone au milieu du siècle. Le rapport d’aujourd'hui prévoit une augmentation de 16% des émissions en 2030 par rapport aux niveaux de 2010», a-t-il ajouté.

Mme Mohammed a indiqué que la deuxième priorité est de veiller à ce que les pays développés respectent leurs engagements financiers.

«C’est pourquoi il est essentiel d’investir 100 milliards de dollars par an dans les pays en développement et de veiller à ce que les pays dans le besoin puissent accéder aux ressources nécessaires pour protéger leur population contre l’impact du changement climatique», a-t-elle expliqué.

Mme Mohammed a par ailleurs mentionné que le rapport sur le financement du climat également publié vendredi par l’OCDE montre que cet objectif n’a pas non plus été réalisé.

«Nous avons encore un déficit de 20 milliards de dollars. Et soyons clairs, les 100 milliards de dollars sont une preuve de l’engagement du monde à financer ces transitions afin de parvenir à un l’objectif de 1,5 degré Celsius. Ce n’est pas l’argent qui est nécessaire pour l’action climatique. Cela coûte des billions», a prévenu la vice-secrétaire générale.

La troisième priorité est la nécessité d’une percée dans le domaine de l’adaptation et de la résilience, «en veillant à ce qu’au moins 50% de tous les financements climatiques y soient consacrés», a déclaré Mme Mohammed.

«Si certains donateurs honorent cet engagement, dans l’ensemble, nous ne sommes pas à la hauteur, nous ne parvenons pas à atteindre cet objectif, puisque seulement 20% du financement mondial est actuellement consacré aux solutions d’adaptation.»

Selon Mme Mohammed, bien que des pays comme le Danemark, les Pays-Bas et la Suède montrent la voie, «il faut encore que les banques multilatérales de développement multiplient considérablement leurs efforts».

«Il est temps d’élever nos voix encore plus haut et d’unir nos forces pour accélérer l’action», a lancé Mme Mohammed lors du forum.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.