Peut-on encore sauver l'accord nucléaire iranien? Premières réponses à l'ONU

L’International Atomic Energy Agency (AIEA), surveille la progression du développement nucléaire de l’Iran (Photo, AFP).
L’International Atomic Energy Agency (AIEA), surveille la progression du développement nucléaire de l’Iran (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 19 septembre 2021

Peut-on encore sauver l'accord nucléaire iranien? Premières réponses à l'ONU

  • Le démocrate Joe Biden, a promis de revenir dans l'accord si Téhéran renoue avec ses engagements
  • Les négociations visent à définir quelles sanctions Washington doit lever, et comment l'Iran peut stopper ses avancées nucléaires

WASHINGTON: Les négociations entre les Etats-Unis et l'Iran pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien peuvent-elles encore aboutir? L'Assemblée générale de l'ONU, la semaine prochaine à New York, devrait apporter de premiers éléments de réponse.

Où en sont les négociations?

Les discussions indirectes à Vienne entre Iraniens et Américains, par l'intermédiaire des autres signataires de l'accord de 2015 censé empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique (Allemagne, France, Royaume-Uni, Chine et Russie), ont permis d'importantes avancées au printemps.

L'ex-président américain Donald Trump avait claqué la porte de cet accord en 2018, et rétabli les sanctions qu'il avait permis de lever. En retour, l'Iran s'est affranchi de plus en plus des restrictions à son programme nucléaire.

Le successeur du milliardaire républicain à la Maison Blanche, le démocrate Joe Biden, a promis de revenir dans l'accord si Téhéran renoue avec ses engagements.

Les négociations visent à définir quelles sanctions Washington doit lever, et comment l'Iran peut stopper ses avancées nucléaires.

La diplomatie américaine a réaffirmé vendredi que ce retour à l'accord de 2015 était la "meilleure option", mais l'optimisme de mise en début d'année s'est dissipé -- sans que l'administration Biden ne dévoile un plan B.

Le processus est à l'arrêt depuis juin. L'Iran a en effet élu un nouveau président, l'ultraconservateur Ebrahim Raïssi, qui a décrété une pause dans les tractations menées jusque-là par l'équipe de son prédécesseur Hassan Rohani, considéré comme un modéré sur la scène politique iranienne.

Que se passera-t-il à l'ONU?

Le président Raïssi s'exprimera mardi par vidéo lors de ce rendez-vous international majeur, pour son premier grand discours diplomatique.

Et son ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian sera à New York pour ses "débuts sur la scène internationale" et pour entamer un "dialogue avec ses homologues occidentaux", relève le spécialiste du dossier à l'organisation de prévention des conflits International Crisis Group, Ali Vaez.

L'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, a affirmé vendredi que Washington n'avait pas prévu à ce stade d'avoir des contacts directs avec Téhéran la semaine prochaine. "Mais cela ne signifie pas que nous ne jugeons pas important de parler avec les Iraniens", a-t-elle ajouté.

Ces derniers devraient en revanche rencontrer les Européens, tandis que les Américains pourront s'assurer de l'existence d'un front uni avec les autres signataires.

L'émissaire des Etats-Unis pour l'Iran, Rob Malley, s'est récemment rendu à Moscou pour des entretiens "constructifs", puis à Paris pour parler aux Européens. 

Mais, de source diplomatique européenne, on s'alarme d'une évolution chinoise "négative". Pékin "protège de plus en plus les Iraniens", déplore-t-on.

Les réunions de New York devraient donc permettre de "préfigurer ce qui va se passer ensuite", dit Ali Vaez à l'AFP.

Et après?

Hossein Amir-Abdollahian a laissé entendre fin août que les négociations de Vienne ne reprendraient pas avant deux ou trois mois.

Mais plusieurs observateurs espèrent un redémarrage en octobre.

Pour Ali Vaez, l'inconnue est maintenant l'approche de l'équipe Raïssi, en plein débat interne à ce sujet: "vont-ils garder les mêmes lignes rouges fixées en juin, ou vont-ils les durcir?"

"Les Américains sont très proches de la limite de ce qu'ils peuvent accepter", "donc si les Iraniens tentent de faire monter les enchères, c'est la recette pour une impasse", estime-t-il.

L'identité des négociateurs que choisira le président ultraconservateur devrait donner une indication sur ses intentions.

Quand sera-t-il trop tard?

Mais "plus le temps passe", plus l'Iran se rapproche de la fabrication potentielle d'une bombe, a mis en garde récemment le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. Il sera donc bientôt trop tard pour sauver l'accord de 2015, a-t-il prévenu, soulignant que son gouvernement n'attendrait pas "indéfiniment" les bras croisés.

"Je ne vais pas donner de date", a toutefois ajouté le secrétaire d'Etat.

A Washington comme en Europe, on assure ne pas avoir encore décidé à quel moment l'accord deviendra caduc, car cela dépendra de l'avancement du programme nucléaire iranien.

"La vraie bombe à retardement, ce sont les désaccords entre l'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)", explique Ali Vaez.

Téhéran et cette agence de l'ONU viennent de parvenir à un compromis sur la surveillance du programme nucléaire iranien, mais c'est un arrangement temporaire.

Selon l'expert, "si d'ici novembre ces problèmes ne sont pas résolus", cela pourrait précipiter une crise ouverte qui signerait la fin de l'accord de 2015.


Le nombre de prix remportés par Arab News s’élève à cent vingt-cinq, avec trois nouvelles récompenses au concours Newspaper Design

Les reconnaissances passées englobent une gamme de projets spéciaux, notamment la couverture du « Règne animal saoudien », le « Guide étape par étape du Hajj 2023 » et l'édition spéciale de la « Coupe du monde de la FIFA Qatar 2022 ». (Photo, AN)
Les reconnaissances passées englobent une gamme de projets spéciaux, notamment la couverture du « Règne animal saoudien », le « Guide étape par étape du Hajj 2023 » et l'édition spéciale de la « Coupe du monde de la FIFA Qatar 2022 ». (Photo, AN)
Les reconnaissances passées englobent une gamme de projets spéciaux, notamment la couverture du « Règne animal saoudien », le « Guide étape par étape du Hajj 2023 » et l'édition spéciale de la « Coupe du monde de la FIFA Qatar 2022 ». (Photo, AN)
Les reconnaissances passées englobent une gamme de projets spéciaux, notamment la couverture du « Règne animal saoudien », le « Guide étape par étape du Hajj 2023 » et l'édition spéciale de la « Coupe du monde de la FIFA Qatar 2022 ». (Photo, AN)
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  • Présidé par Mario Garcia, le jury de cette année a félicité Arab News pour son innovation et ses prouesses en matière de narration visuelle
  • Ces distinctions témoignent de l’évolution éditoriale d’Arab News sous la direction de son rédacteur en chef, Faisal J. Abbas, qui a mené sa relance en 2018

LONDRES: Arab News, le premier quotidien anglophone d’Arabie saoudite, a remporté trois prix d’excellence lors du 6e concours Newspaper Design, ce qui porte le nombre total de récompenses à cent vingt-cinq depuis sa relance, en 2018.

The Kingdom's Bride and Joy La Mariée et la Joie du Royaume»), qui était une édition papier spéciale consacrée au mariage royal jordanien, a remporté le prix de la meilleure page, et Riyadh: A city steeped in history Riyad: une ville chargée d’histoire») celui de la meilleure double page. Accession to the British ThroneL’accession au trône britannique») a obtenu le prix de la meilleure infographie pour la couverture spéciale qu’Arab News a réservée au couronnement du roi Charles III, l’année dernière.

Créé en 2009, Newspaper Design est le premier site Internet d’Asie consacré à la conception de journaux. Il récompense les contributions exceptionnelles à la conception de journaux, tant dans les médias imprimés qu’en ligne.

Présidé par Mario Garcia, un concepteur de médias américano-cubain de renommée mondiale, le jury de cette année a félicité Arab News pour son innovation et ses prouesses en matière de narration visuelle.

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La page The Kingdom's Bride and Joy, qui commémore l’union historique entre le prince héritier Hussein de Jordanie et la Saoudienne Rajwa al-Saif, a été saluée pour son illustration cinématographique, qui soulignait l’importance de l’événement. «Cette page commémore un événement historique. Elle en saisit l’ampleur et la signification grâce à une illustration soignée qui ressemble davantage à une affiche de film remarquablement conçue qu’à une simple première page de journal», ont estimé les juges.

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De même, la page consacrée à la fête nationale de l’Arabie saoudite et à la campagne d’Arab News sur l’Expo 2030 a été saluée pour son mélange innovant de photographies de paysages et d’illustrations. Ce document raconte de manière lumineuse l'histoire de la ville de Riyad.

La couverture par Arab News de l’accession au trône du roi Charles III en mai dernier a été récompensée pour ses infographies élégantes et festives. En décembre, la page a également été récompensée dans la catégorie «Suppléments» pour les occasions spéciales des European Newspaper Awards.

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Ces distinctions témoignent de l’évolution éditoriale d’Arab News sous la direction de son rédacteur en chef, Faisal J. Abbas, qui a mené sa relance en 2018.

Sous la direction d’Omar Nashashibi, chef du département de conception, Arab News continue de recevoir des éloges et a récemment reçu plusieurs prix lors de la 59e édition de la prestigieuse Society of Publications Designers, notamment pour sa première page Onions' tears and inflation fears et pour sa conception personnalisée de l’enquête spéciale The Kingdom vs Captagon («Le Royaume contre le Captagon»).

Les récompenses obtenues par le passé englobent toute une série de projets spéciaux, notamment plusieurs prix internationaux pour la couverture du «Royaume animal saoudien», pour le «Guide du Hajj 2023, étape par étape» et pour l'édition spéciale de la «Coupe du monde de football 2022 au Qatar».

Pour plus d’informations sur Arab News et ses projets primés, consultez le lien suivant: https://www.arabnews.com/greatesthits

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi et le prince héritier saoudiens présentent leurs condoléances au président des EAU à la suite du décès d’un haut responsable

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  • Le roi Salmane a fait part de ses «plus profondes et sincères condoléances» après le décès du cheikh Tahnoun ben Mohammed al-Nahyane
  • Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a lui aussi exprimé ses «condoléances les plus chaleureuses et les plus sincères»

RIYAD: Le roi Salmane et le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, ont présenté jeudi leurs condoléances au président des Émirats arabes unis (EAU) après le décès d’un haut responsable et membre de la famille royale, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Dans un télégramme adressé au cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahyane, le roi Salmane a fait part de ses «plus profondes et sincères condoléances» après le décès du cheikh Tahnoun ben Mohammed al-Nahyane, représentant de l’émir d’Abu Dhabi à Al-Aïn, le 1er mai 2024.

Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a lui aussi exprimé ses «condoléances les plus chaleureuses et les plus sincères» dans un télégramme séparé adressé au président émirati, selon la SPA.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: le coût de la reconstruction estimé entre 30 et 40 milliards de dollars, selon l'ONU

Près de sept mois de bombardements israéliens ont causé des milliards de dollars de dégâts, réduisant en tas de nombreux immeubles en béton de grande hauteur de la bande surpeuplée. (AFP)
Près de sept mois de bombardements israéliens ont causé des milliards de dollars de dégâts, réduisant en tas de nombreux immeubles en béton de grande hauteur de la bande surpeuplée. (AFP)
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  • Les estimations du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour tout reconstruire dans la bande de Gaza dépassent les 30 milliards de dollars, pouvant aller jusqu'à 40 milliards de dollars
  • Si la reconstruction de Gaza devait être menée selon le processus traditionnel, cela pourrait prendre des décennies, et le peuple palestinien n'a pas le luxe de patienter si longtemps

AMMAN: L'ONU a estimé jeudi entre 30 et 40 milliards de dollars le coût de la reconstruction de la bande de Gaza, ravagée depuis bientôt sept mois par une guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas palestinien, à cause de l'ampleur sans précédent des destructions.

"Les estimations du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour tout reconstruire dans la bande de Gaza dépassent les 30 milliards de dollars, pouvant aller jusqu'à 40 milliards de dollars", a déclaré Abdallah al-Dardari, directeur du bureau régional pour les Etats arabes du PNUD, lors d'une conférence de presse à Amman.

"L'ampleur de la destruction est énorme et sans précédent (...) C'est une mission à laquelle la communauté internationale n'a pas été confrontée depuis la Seconde Guerre mondiale", a encore dit M. Dardari, également sous-secrétaire général de l'ONU.

Il a indiqué que "des discussions ont eu lieu concernant le financement (de la reconstruction) avec des pays arabes", faisant état de "signaux extrêmement positifs", sans donner plus de détails.

Il a ajouté que si la reconstruction de Gaza devait être menée selon le processus traditionnel, "cela pourrait prendre des décennies, et le peuple palestinien n'a pas le luxe de patienter" si longtemps.

"Il est donc important que nous agissions rapidement pour reloger les gens dans des logements décents et rétablir leur vie normale sur les plans économique, social, sanitaire et éducatif. C'est notre priorité absolue, et cela doit être réalisé dans les trois premières années suivant la cessation des hostilités."

En outre, il a estimé à "37 millions de tonnes" le total des décombres accumulés à la suite des bombardements et des explosions. "Nous parlons d'un chiffre colossal, et ce chiffre augmente tous les jours. Les dernières données indiquent qu'il approche déjà les 40 millions de tonnes".

Chute du PIB

Le responsable de l'ONU a d'autre part précisé que "72% de tous les bâtiments résidentiels avaient été entièrement ou partiellement détruits".

Aussi, "le développement humain à Gaza, dans tous ses aspects, notamment la santé, l'éducation, l'économie et les infrastructures, a reculé de 40 ans. Quarante années d'efforts et d'investissements sont parties en fumée".

"La reconstruction doit être minutieusement planifiée, efficace et d'une manière extrêmement flexible, car nous ignorons comment la guerre prendra fin" et quel type de gouvernance sera établi dans la bande de Gaza, a-t-il encore dit.

M. Dardari a souligné l'importance d'une préparation en amont pour pouvoir agir dès la fin des hostilités. "Nous devons être prêts pour fournir des logements temporaires décents, déblayer les décombres et nous occuper des milliers de cadavres qui se trouvent sous ces décombres".

Le PNUD estime dans un rapport publié jeudi que la guerre devrait entraîner en 2024 une perte de 26,9% du PIB pour l'ensemble des Territoires palestiniens, par rapport aux projections initiales du bureau palestinien des statistiques.

Avant le début de la guerre le 7 octobre, la croissance palestinienne était prévue à 3,5% en 2023, mais l'année s'était achevée sur une récession de 5,5% - une différence presque totalement due à l'effondrement de l'économie gazaouie, qui a reculé de plus 90% sur les trois derniers mois de l'année.

La Cisjordanie occupée est également concernée, son économie chutant de 18,8% sur le dernier trimestre 2023 par rapport à la même période un an plus tôt.

"La guerre dévastatrice à Gaza entraînera un coût économique et social pour les futures générations qui entraveront la reprise post-guerre et le développement dans l'ensemble des territoires palestiniens occupés", a ajouté le rapport.

L'espérance de vie dans l'ensemble des territoires palestiniens a chuté de quatre ans et pourrait même perdre sept années si la guerre dure trois mois de plus.