Une jeune femme qui avait rejoint l'EI en Syrie supplie le Royaume-Uni de la laisser rentrer

Sahima Begum, sœur aînée de Shamima Begum quitte la commission des affaires intérieures de la Chambre des communes à Londres le 10 mars, 2015. (AFP)
Sahima Begum, sœur aînée de Shamima Begum quitte la commission des affaires intérieures de la Chambre des communes à Londres le 10 mars, 2015. (AFP)
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Publié le Mercredi 15 septembre 2021

Une jeune femme qui avait rejoint l'EI en Syrie supplie le Royaume-Uni de la laisser rentrer

  • Après avoir fui les combats dans l'est de la Syrie, Shamima Begum s'était retrouvée en février 2019 dans un camp de réfugiés syriens où elle a accouché d'un bébé
  • La Cour suprême britannique avait refusé en février 2021 son retour au Royaume-Uni, estimant que tant que Shamima Begum serait considérée comme représentant un danger

LONDRES: Shamima Begum, la jeune femme qui avait rejoint le groupe jihadiste Etat islamique en Syrie et a été déchue de sa nationalité britannique, a supplié mercredi le Royaume-Uni de la laisser rentrer, assurant n'avoir commis aucun crime sauf celui de s'être montrée "stupide".


Alors âgée de 15 ans, Shamima Begum avait quitté en 2015 avec deux amies le Royaume-Uni, où elle est née et a grandi, pour la Syrie. Sur place, elle a épousé un jihadiste de l'EI d'origine néerlandaise, de huit ans son aîné.


Elle veut revenir dans son pays pour demander à récupérer sa nationalité britannique dont elle avait été déchue en 2019 pour des raisons de sécurité nationale, dans un pays marqué par une série d'attentats en 2017 revendiqués par l'EI.


"Je suis prête à aller devant la justice, à me confronter aux personnes qui ont fait ces allégations et à les réfuter, car je sais que je n'ai rien fait dans l' (organisation) Etat islamique à part être une mère et une épouse", a déclaré la jeune femme aujourd'hui âgée de 22 ans sur la chaîne ITV.


Après avoir fui les combats dans l'est de la Syrie, Shamima Begum s'était retrouvée en février 2019 dans un camp de réfugiés syriens où elle a accouché d'un bébé, décédé quelques semaines après sa naissance. Ses deux premiers enfants, nés lorsqu'elle se trouvait en Syrie, sont morts eux aussi.


Shamima Begum, en débardeur et qui ne portait pas de voile, ses cheveux tombant sur les épaules lors de l'interview, a déclaré qu'elle "préférait mourir que de retourner à l'EI" et a ajouté: "Le seul crime que j'ai commis était d'avoir été assez stupide pour rejoindre l'EI".


S'adressant directement au Premier ministre Boris Johnson, elle lui a déclaré: "Je pense que je pourrais beaucoup vous aider dans votre lutte contre le terrorisme parce que vous ne savez clairement pas ce que vous faites."


En février 2019, Shamima Begum s'était exprimée auprès de médias britanniques vêtue d'un voile noir tombant jusqu'aux pieds. Ses propos sans fard - elle avait notamment qualifié l'attentat de Manchester, qui avait fait 22 morts en mai 2017, de "représailles" aux frappes de la coalition occidentale contre l'EI - et son absence de regrets avaient choqué.


Mercredi, elle a déclaré qu'elle n'était "pas au courant de l'attaque de Manchester quand on lui a posé la question".


La Cour suprême britannique avait refusé en février 2021 son retour au Royaume-Uni, estimant que tant que Shamima Begum serait considérée comme représentant un danger, elle ne pourrait pas rentrer au Royaume-Uni contester la déchéance de nationalité.


Londres avait invoqué la possibilité pour la jeune femme de demander la nationalité du pays d'origine de ses parents, le Bangladesh. Mais Dacca avait rétorqué qu'elle n'avait jamais demandé la nationalité et a refusé de l'accueillir.


Maroc: nouvelle grande marche en solidarité avec les Palestiniens

"Liberté pour la Palestine", "Si on se tait qui parlera?" ou "Non à la normalisation" ont été scandés par les manifestants dont beaucoup portaient des keffiehs ou brandissaient des drapeaux palestiniens. (AFP)
"Liberté pour la Palestine", "Si on se tait qui parlera?" ou "Non à la normalisation" ont été scandés par les manifestants dont beaucoup portaient des keffiehs ou brandissaient des drapeaux palestiniens. (AFP)
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  • Ils ont marché dans les principales artères du centre ville de Casablanca à l'appel du Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation,
  • Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre, plusieurs manifestations de grande ampleur ont eu lieu au Maroc pour réclamer la fin de la normalisation, alors que l'opposition à ce processus était jusque-là limitée

CASABLANCA: Des milliers de Marocains ont défilé de nouveau dimanche à Casablanca en soutien au peuple palestinien et contre la normalisation des relations de leur pays avec Israël, a constaté une journaliste de l'AFP.

"Liberté pour la Palestine", "Si on se tait qui parlera?" ou "Non à la normalisation" ont été scandés par les manifestants dont beaucoup portaient des keffiehs ou brandissaient des drapeaux palestiniens.

Ils ont marché dans les principales artères du centre ville de Casablanca à l'appel du Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation, regroupant des partis de gauche et des mouvements islamistes.

"Il m'est impossible de rester indifférente et silencieuse face au sort des Palestiniens qui se font tuer au quotidien", déclare à l'AFP Zahra Bensoukar, une manifestante de 43 ans.

"Je participe à cette marche en solidarité avec le peuple palestinien, contre le massacre sioniste à Gaza et contre la normalisation", explique pour sa part Idriss Amer, 48 ans.

Le Maroc et Israël ont normalisé leurs relations diplomatiques en décembre 2020 en échange de la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté de Rabat sur le territoire disputé du Sahara occidental.

Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre, plusieurs manifestations de grande ampleur ont eu lieu au Maroc pour réclamer la fin de la normalisation, alors que l'opposition à ce processus était jusque-là limitée.

La guerre a été déclenchée par l'attaque sanglante menée par le Hamas dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort, côté israélien, de plus de 1.170 personnes, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En riposte, Israël a lancé une offensive tous azimuts sur la bande de Gaza, qui a déjà fait plus de 35.400 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

Le royaume a officiellement dénoncé "de flagrantes violations des dispositions du droit international et du droit humanitaire" par Israël dans ses représailles contre le Hamas, sans remettre en question le processus de normalisation entre les deux pays.


L’Arabie saoudite propose d’aider l’Iran après le crash de l’hélicoptère transportant le président Raïssi

Des séquences vidéo montrent le président iranien Ebrahim Raïssi (à gauche) avec un membre non identifié de sa délégation à bord d’un hélicoptère dans la région de Jofa, dans la province occidentale de l’Azerbaïdjan oriental. (AFP)
Des séquences vidéo montrent le président iranien Ebrahim Raïssi (à gauche) avec un membre non identifié de sa délégation à bord d’un hélicoptère dans la région de Jofa, dans la province occidentale de l’Azerbaïdjan oriental. (AFP)
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  • Le ministère des Affaires étrangères a déclaré que le Royaume suivait les nouvelles de l’accident avec «une grande inquiétude»
  • Raïssi était en visite dans la province où il a inauguré un projet de barrage avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev, à la frontière entre les deux pays

RIYAD: Le royaume d’Arabie saoudite a exprimé son soutien à l’Iran et s’est dit prêt à fournir toute l’aide nécessaire après le crash, dimanche, d’un hélicoptère transportant le président iranien Ebrahim Raïssi.

Le ministère des Affaires étrangères a déclaré que le Royaume suivait les nouvelles de l’accident avec «une grande inquiétude».

Par ailleurs, le gouvernement irakien a déclaré, dans un communiqué, avoir demandé à son ministère de l’Intérieur, au Croissant-Rouge et à d’autres organismes concernés d’offrir leur aide à l’Iran voisin dans le cadre de la mission de recherche.

Les équipes iraniennes de recherche et de sauvetage parcouraient un flanc de montagne dans la brume après la disparition de l’hélicoptère transportant le président de l’Iran et son ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, dans un «accident» dimanche, indiquent les médias d’État.

Les craintes se sont accrues quant à la disparition de Raïssi, après que le contact avec l’hélicoptère qui le transportait dans la province de l’Azerbaïdjan oriental a été perdu, selon des informations.

Raïssi était en visite dans la province où il a inauguré un projet de barrage avec le président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, à la frontière entre les deux pays.

«Aujourd'hui, après avoir fait nos adieux amicaux au président de la République islamique d’Iran, Ebrahim Raïssi, nous avons été profondément troublés par la nouvelle de l’atterrissage en catastrophe d’un hélicoptère transportant la plus haute délégation en Iran», déclare Aliyev.

«Nos prières vont au président Ebrahim Raïssi et à la délégation qui l’accompagne. En tant que pays voisin, ami et frère, la république d’Azerbaïdjan est prête à offrir toute l’aide nécessaire», ajoute-t-il.

Le Qatar se dit prêt à fournir «tout le soutien nécessaire» aux efforts de recherche de l’Iran après le crash de l’hélicoptère.

Le ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis a déclaré dans un communiqué que le pays se tenait aux côtés de l’Iran et était prêt à soutenir les efforts visant à retrouver l’hélicoptère transportant Raïssi.

Le ministère turc des Affaires étrangères a déclaré suivre avec tristesse l’évolution de l’accident d’hélicoptère survenu dimanche en Iran, espérant le meilleur pour le président, ajoutant que des mesures avaient été prises pour fournir tout le soutien nécessaire aux activités de recherche et de sauvetage.

L’Union européenne a déclaré avoir activé son «service de cartographie de crise» pour aider l’Iran à rechercher l’hélicoptère.

La Russie s’est également déclarée prête à apporter son aide à l’Iran. «La Russie est prête à apporter toute l’aide nécessaire à la recherche de l’hélicoptère disparu et à enquêter sur les raisons de l’incident», a écrit la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Maria Zakharova sur l’application de messagerie Telegram.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les médias iraniens annoncent la mort du président Raïssi dans un accident d'hélicoptère

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  • Les médias iraniens ont annoncé lundi matin la mort du président Ebrahim Raïssi et du ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian dans l'accident la veille de leur hélicoptère
  • L'information du décès du président a été donnée par les principales agences de presse et journaux, dans l'attente d'une déclaration des autorités après la découverte de l'épave de l'hélicoptère à l'aube

TEHERAN: Les médias iraniens ont annoncé lundi matin la mort du président Ebrahim Raïssi et du ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian dans l'accident la veille de leur hélicoptère dans le nord-ouest de l'Iran.

Cette annonce ouvre une période d'incertitude politique en Iran, un acteur majeur au Moyen-Orient, région secouée par la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas.

L'information du décès du président a été donnée par les principales agences de presse et journaux, dans l'attente d'une déclaration des autorités après la découverte de l'épave de l'hélicoptère à l'aube. La télévision diffuse lundi matin des chants religieux en montrant des photos du président.

"Le grand esprit du président populaire et révolutionnaire d'Iran a rejoint le royaume suprême", a indiqué l'agence officielle Irna, en saluant "le martyre" des victimes.

Elle a précisé que le gouvernement publierait "une déclaration" en milieu de matinée.