Les «Handi-CAPABLES» algériens brillent à Tokyo

L'équipe algérienne arrive lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques de Tokyo 2020 au stade olympique de Tokyo le 24 août 2021.
L'équipe algérienne arrive lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques de Tokyo 2020 au stade olympique de Tokyo le 24 août 2021.
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Publié le Mercredi 15 septembre 2021

Les «Handi-CAPABLES» algériens brillent à Tokyo

  • «Ces résultats laissent augurer le meilleur dans trois ans»
  • Douze médailles dont quatre en or et deux nouveaux records du monde à la clef

ALGER: Après la débâcle des athlètes algériens aux jeux Olympiques (JO) de Tokyo, voilà que les champions de handisport rendent le sourire aux Algériens, en honorant de fort belle manière l'Algérie.

Avec une belle moisson de médailles, ces athlètes ont pu, par leurs belles performances, sauver la face du sport algérien. Il faut dire qu’un sentiment de déception dans le public des JO était bien présent, et pour cause, l’Algérie n’a gagné aucune médaille! De quoi soulever des questions sur la qualité des préparatifs, sur la sélection des sportifs, et sur la politique de formation sportive et des infrastructures.

Le hiatus entre les attentes et les réalisations était si important que les Algériens ont ironisé sur les réseaux sociaux: «L'Algérie a envoyé une délégation de handicapés aux olympiades, et des sportifs chevronnés pour les jeux Paralympiques», pouvait-on lire sur Facebook.

Bravo les champions

Les «Handi-CAPABLES», comme beaucoup d’Algériens préfèrent les appeler, ont réussi leur pari en totalisant douze médailles, dont quatre en or, quatre en argent et quatre en bronze avec à la clef deux nouveaux records du monde dans l’épreuve du 400 mètres T13 masculin ainsi que l’épreuve du lancer de poids F57.

«La récolte est bonne», c’est par ces mots que le directeur de l’organisation sportive auprès de la Fédération algérienne handisport (FAH), Mansour Ait Saïd, qualifie les résultats de la délégation algérienne aux jeux Paralympiques de Tokyo.

D'une conscience clivée entre «conditions de préparation perturbées par les effets de la crise sanitaire» et «la faiblesse des ressources financières provenant uniquement de deux départements de la Jeunesse et des Sports», M. Ait Saïd explique d'emblée que «le financement demeure le nerf de la guerre». La rhétorique du directeur de la FAH est expressive: «Les grandes entreprises publiques doivent réfléchir à des stratégies de sponsoring ciblant cette catégorie de sportifs.»

Il indique dans ce sillage que les autorités publiques ont octroyé un budget de 17 milliards de dinars (1 dinar = 0,0062 euro) sur huit mois de préparation, en parallèle à l'assistance technique assurée par les cadres du ministère.

Notre interlocuteur a exprimé sa déception quant à la faiblesse des moyens nécessaires pour la préparation en comparaison avec les catégories de sports valides. Il appelle carrément les instances concernées à appliquer l’égalité des chances entre les athlètes olympiques et paralympiques.

Il affirme néanmoins qu'en dépit des difficultés, liées notamment à la fermeture de l'espace aérien, qui a retardé la préparation spéciale à l’étranger, «les athlètes ont trouvé quand même une possibilité de poursuivre les entraînements physiques au niveau des infrastructures dédiées aux sportifs aux besoins spécifiques», tient-il à préciser.

Rajeunissement de l’effectif

Réclamant un effort extrême pour fédérer toutes les énergies afin d'améliorer le rendement des athlètes, M. Ait Saïd fait part de son optimisme quant à ce qu'il qualifie de «grand virage». Il s'agit selon lui «du rajeunissement de l'effectif de la FAH». Car, poursuit-il, «pour certains athlètes, c'était la première participation à une compétition aussi importante que cruciale dans le parcours sportif». Avec ce que cela exige tant sur le plan physique que psychique.

S'agissant du nombre d’athlètes retenus pour la compétition (cinquante-sept athlètes seulement), M. Ait Saïd précise que la sélection est déterminée par le nombre de qualifiés dans les différentes catégories.

«Que de bonheur à l'avenir», c'est sur ce ton optimiste que M. Ait Saïd évoque la volonté de combat qui anime les pépites de la FAH que les Algériens vont pouvoir découvrir à l'avenir lors de futures compétitions internationales.

Redoubler d’efforts pour Paris 2024

Sollicité également par Arab News en français, M. Kelfat Abdelkader, journaliste de Algérie Presse Service (APS) et spécialiste du handisport, a tenu à saluer la belle performance de ces athlètes armés de volonté: «Ce sont les moins honorés qui nous honorent le plus, cela n’a jamais été autant une question de capacités physiques que de volonté et de détermination envers les objectifs», déclare-t-il.

Kelfat Abdelkader évoque un bilan encourageant, mais perfectible, surtout à trois ans des Jeux de Paris: «Ces résultats laissent augurer le meilleur dans trois ans», espère-t-il. Les bons résultats obtenus à Tokyo ne doivent toutefois pas occulter les maux dont souffre le mouvement paralympique, notamment le manque de moyens et de professionnalisation des athlètes.

Le spécialiste du handisport appelle les autorités concernées à redoubler d’efforts afin d’assurer un accompagnement optimal et efficient à cette catégorie de sportifs avec pour objectif une place dans le top 10 des nations en 2024. «Ils en sont capables, il faut mettre toutes les chances de leurs côté», persiste le journaliste.

Il s’agit selon lui d’optimiser tous les paramètres de la performance ainsi que d’intensifier la formation et surtout continuer à chercher ces «surdoués» afin de leur donner la chance de devenir un champion ou une championne paralympique pour Paris 2024.

Notons que l’Algérie s’en est bien sortie lors de ces jeux Paralympiques, en terminant à la 29e position sur 86 pays classés au tableau final des médailles, dominé, comme attendu, par la Chine, pour la cinquième édition de rang.

Les résultats obtenus par les Algériens leur ont également permis de se hisser à la deuxième place des classements des pays arabes et africains, un nouvel exploit qui confirme le mérite de nos champions de monter sur les podiums.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.