«Taxez les riches», le ton est donné pour la réforme fiscale de Biden

Le président américain Joe Biden monte à bord d'Air Force One à l'aéroport de Long Beach le 14 septembre 2021, en Californie (Photo, AFP)
Le président américain Joe Biden monte à bord d'Air Force One à l'aéroport de Long Beach le 14 septembre 2021, en Californie (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 14 septembre 2021

«Taxez les riches», le ton est donné pour la réforme fiscale de Biden

Le président américain Joe Biden monte à bord d'Air Force One à l'aéroport de Long Beach le 14 septembre 2021, en Californie (Photo, AFP)
  • Les démocrates de la Chambre avaient présenté leur projet qui comprend des hausses d'impôts pour les Américains les plus fortunés et les grandes entreprises
  • L'impôt sur les entreprises réalisant plus de cinq millions de dollars de revenus annuels passerait de 21% à 26,5%

WASHINGTON: « Taxez les riches ». Le slogan affiché sur une robe d'Alexandria Ocasio-Cortez, figure de l'aile gauche du parti démocrate américain, a donné le ton sur l'objectif du projet de réforme fiscale de Joe Biden, examiné au Congrès. 

L'élue de New York à la Chambre des représentants a fait sensation lundi soir, au gala du Metropolitan Museum of Art (Met), en apparaissant dans une robe de soirée blanche sur laquelle était estampillé en lettres rouges écarlates: « TAX The RICH ». 

Quelques heures plus tôt, les démocrates de la Chambre avaient présenté leur projet qui comprend des hausses d'impôts pour les Américains les plus fortunés et les grandes entreprises, revenant ainsi sur les coupes actées en 2017 sous Donald Trump. 

« Je ne veux punir le succès de personne, mais les riches profitent depuis trop longtemps » d'une fiscalité avantageuse, contrairement à la classe moyenne, a tweeté Joe Biden mardi.  

« J'ai l'intention de faire adopter l'une des plus importantes réductions d'impôts jamais réalisées pour la classe moyenne, qui sera financée en faisant payer leur juste part à ceux qui sont au sommet » de l'échelle économique, a continué le président américain. 

Alexandria Ocasio-Cortez s'est empressée de préciser sur ses comptes Twitter et Instagram qu'elle n'avait pas déboursé un centime des 35 000 dollars de droits d'entrée pour assister au rendez-vous ultra-mondain et incontournable du tout-New York. 

« Avant que les ennemis se déchaînent, les élus new-yorkais sont régulièrement invités et assistent au Met en raison de (leurs) responsabilités dans la supervision et le soutien des institutions culturelles de la ville », a-t-elle expliqué. 

Elle n'a pas payé non plus la robe de la créatrice noire Aurora James, qui oeuvre en faveur de « l'équité économique » selon son compte Instagram. 

Financer des réformes sociales 

Avec sa robe, Alexandria Ocasio-Cortez a d'emblée mis la pression sur les démocrates qui ont entamé les négociations et doivent désormais trouver un consensus sur le texte qui sera soumis au vote. 

Selon le projet publié par la commission chargée des questions fiscales à la Chambre (« Ways & Means »), contrôlée par les démocrates, l'impôt des ménages américains aux revenus les plus élevés passerait de 37% à 39.6%, cette tranche supérieure concernant les particuliers gagnant 400 000 dollars par an et 450.000 dollars pour les couples mariés.  

L'impôt sur les entreprises réalisant plus de cinq millions de dollars de revenus annuels passerait de 21% à 26,5%.  

Ce taux est moins élevé que celui prévu par le président Joe Biden dans son projet de réforme fiscale (28%) mais supérieur à celui proposé par le sénateur démocrate clé Joe Manchin (25%).  

Le taux d'imposition sur les sociétés avait été abaissé de 35% à 21% lors de la grande réforme fiscale du président républicain Donald Trump. 

La réforme de Joe Biden est censée financer en grande partie son plan titanesque de réformes sociales, d'un montant de 3.500 milliards de dollars sur dix ans. 

Mais selon les estimations du « Joint Committee on Taxation », un comité non partisan du Congrès, ce projet permettrait de dégager seulement quelque 2 100 milliards de dollars dans le même temps. 

Les républicains devraient farouchement s'opposer à ces propositions. 

Mais les démocrates pourront utiliser une voie parlementaire pour adopter leur réforme avec leurs seuls votes.  

Compte tenu de leurs majorités très minces dans les deux chambres, les démocrates doivent néanmoins absolument parvenir à un difficile consensus dans leur camp entre l'aile gauche et les plus centristes. 

Baptisé « Build Back Better » (« Reconstruire en mieux »), le plan Biden de réformes sociales prévoit 3.500 milliards de dollars d'investissements sur dix ans pour « transformer » la société américaine: des maternelles gratuites, un meilleur accès à la santé, des investissements dans les logements publics, des régularisations d'immigrés et la lutte contre le changement climatique.  

« Le temps est désormais aux crèches, aux soins de santé, à l'action en faveur du climat. Taxez les riches », a encore tweeté Mme Ocasio-Cortez. 

Les chefs démocrates du Congrès ont donné aux différentes commissions parlementaires jusqu'à mercredi pour présenter leurs parties détaillées de cet immense projet. Les négociations au sein de leur camp se poursuivront ensuite. 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.