L'ambassadeur US à Moscou convoqué pour des accusations d'«ingérence électorale»

L'ambassadeur américain à Moscou, John Sullivan, ayant du mal à entendre les questions des journalistes. Le département d'Etat n'a pas mentionné dans un communiqué les accusations en question...
L'ambassadeur américain à Moscou, John Sullivan, ayant du mal à entendre les questions des journalistes. Le département d'Etat n'a pas mentionné dans un communiqué les accusations en question...
… Ce qui a suscité une réaction irritée de la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova : "Il n'y a qu'une seule raison" à cette convocation, "une ingérence dans les élections russes, nous espérons que cela sera présenté de cette manière aux diplomates américains à Washington". (Photos, AFP)
… Ce qui a suscité une réaction irritée de la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova : "Il n'y a qu'une seule raison" à cette convocation, "une ingérence dans les élections russes, nous espérons que cela sera présenté de cette manière aux diplomates américains à Washington". (Photos, AFP)
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Publié le Samedi 11 septembre 2021

L'ambassadeur US à Moscou convoqué pour des accusations d'«ingérence électorale»

  • La Russie dit avoir des «preuves irréfutables» de violations commises par les géants du numérique américains avant les législatives de septembre
  • Les autorités russes ont adressé la semaine dernière un avertissement à Apple et Google face à leur refus de supprimer l’application de l'opposant Navalny

MOSCOU : La Russie a annoncé vendredi avoir convoqué l'ambassadeur des Etats-Unis pour lui présenter des "preuves irréfutables" de violations commises par les géants du numérique américains avant les élections législatives russes de septembre.

Ces derniers mois, les autorités russes ont renforcé leurs pressions pour contrôler leur segment d'internet, accusant notamment Google, Facebook et Apple d'encourager des mouvements d'opposition au Kremlin.

Opposés sur de nombreux dossiers internationaux et grands rivaux géopolitiques, Washington et Moscou s'accusent par ailleurs régulièrement d'ingérences mutuelles.

Dans un communiqué, la diplomatie russe a indiqué que l'ambassadeur convoqué, John Sullivan, s'était entretenu avec le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov.

"Il a été souligné au cours de la discussion que la partie russe dispose de preuves irréfutables d'une violation de la loi russe par les géants du numérique américains dans le contexte de la préparation et de la tenue des élections pour la Douma", la Chambre basse du Parlement, a affirmé le ministère.

Il a ajouté avoir signifié aux Etats-Unis le "caractère absolument inadmissible d'une ingérence dans les affaires intérieures de notre pays" mais n'a pas précisé en détails de quelle violation il était question.

Interrogée à Washington, une porte-parole de la diplomatie américaine, Jalina Porter, n'a pas confirmé s'il s'agissait d'une "convocation", se bornant à évoquer une "rencontre" portant sur "une série de questions bilatérales" conformément à la "volonté" du président Joe Biden "d'avoir des relations stables et prévisibles avec la Russie".

En revanche, les Américains n'ont pas mentionné les accusations en question, ce qui a suscité une réaction irritée de la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

"Il n'y a qu'une seule raison" à cette convocation, "une ingérence dans les élections russes, nous espérons que cela sera présenté de cette manière aux diplomates américains à Washington", a-t-elle affirmé sur son compte Telegram.

Google et Apple dans le viseur

Cette convocation intervient alors que le gendarme russe des télécoms, Roskomnadzor, a adressé la semaine dernière un deuxième avertissement à Apple et Google face à leur refus de supprimer l'application de l'opposant emprisonné Alexeï Navalny.

Des législatives se tiendront du 17 au 19 septembre en Russie sans la participation des alliés de M. Navalny, exclus du scrutin ou contraints à l'exil depuis l'interdiction de leurs organisations, déclarées en juin "extrémistes".

Alexeï Navalny, condamné en février à deux ans et demi de prison dans une affaire qu'il dénonce comme politique, a appelé ses soutiens à utiliser son application pour trouver et voter pour les candidats les plus à même de battre ceux du Kremlin.

Après l'entrée en fonction en janvier du président américain Joe Biden, qui a appelé à de multiples reprises à la libération d'Alexeï Navalny, les relations diplomatiques entre Moscou et Washington se sont encore dégradées.

Washington reproche notamment à la Russie des cyberattaques en série et des ingérences électorales aux Etats-Unis.

En retour, Moscou accuse souvent les Etats-Unis et l'Occident de s'immiscer dans ses affaires intérieures et de faire pression contre les correspondants des médias d'Etat russes.

Vendredi, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a ainsi parlé d'une "guerre presque déclarée" contre les journalistes russes travaillant en Occident.

Dans ce contexte tendu, la Russie a classé en mai les Etats-Unis dans sa liste nouvellement créée de pays "non-amicaux", ce qui interdit à l'ambassade américaine à Moscou d'employer des salariés russes, compliquant grandement son fonctionnement.

Signe timide d'un apaisement, les ambassadeurs des deux pays ont récemment repris leurs postes respectifs, après plusieurs mois d'absence pour des "consultations". Un retour considéré comme l'un des seuls résultats positifs de la rencontre en juin entre M. Biden et son homologue russe Vladimir Poutine.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.