DJEDDAH: La première phase du projet de facturation électronique saoudien Fatoorah devrait entrer en vigueur dans moins de trois mois; c’est ce que rapporte l'Autorité de la zakat, de la taxe et des douanes (Zatca).
Ce projet présente des avantages majeurs pour l’économie saoudienne, en ce qui concerne notamment la lutte contre la dissimulation commerciale et l’«économie souterraine», qui coûte au Royaume jusqu’à 400 milliards de riyals saoudiens (90 milliards d’euros) par an.
En vertu de la nouvelle réglementation, les acheteurs et les vendeurs disposeront d’un système numérisé qui permettra l’échange et le traitement des factures, des notes de crédit et des notes de débit en toute sécurité.
«Ce projet devrait avoir un impact concret sur l’économie nationale car il contribuera à lutter contre l’économie souterraine et à s’attaquer à la dissimulation commerciale», indique l’analyste financier saoudien Talat Zaki Hafiz.
Le chef du projet, Abdallah al-Funtukh, précise que ce système de facturation électronique sera mis en œuvre à travers deux phases; la première devrait être lancée le 4 décembre prochain.
«La première phase consiste à générer et à stocker les factures et les notes fiscales au moyen de systèmes électroniques conformes qui contiennent les champs de données fiscales requis», explique-t-il.
La seconde phase sera axée sur l’intégration des contribuables dans le système, ce qui leur permettra d’accéder à des services de facturation électronique pertinents, souligne M. Al-Funtukh.
«La Zatca a pour objectif de fournir aux contribuables un aperçu non technique de la facturation électronique [Fatoorah] ainsi que des critères qui faciliteront leur préparation à la première phase», ajoute-t-il.
Ce projet s’apprête à voir le jour alors qu’un communiqué du gouvernement recommandait récemment de mieux réglementer les transactions commerciales dans le Royaume en adressant des sanctions strictes aux contrevenants.
M. Hafiz affirme en outre que ce système de facturation électronique présente d’autres avantages pour les entreprises.
«La facturation électronique raccourcit les cycles de paiement, améliore le rapprochement des comptes et la conformité; elle réduit également l’espace de stockage physique requis», fait-il observer.
Par ailleurs, ce projet soutiendra la concurrence équitable dans le secteur des petites et moyennes entreprises (PME).
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com