PARIS: Voici les principaux procès à venir à Paris et à Bruxelles d'auteurs ou complices d'attentats djihadistes commis en France et en Belgique depuis 2015.
PARIS
Assassinat d'Aurélie Chatelain à Villejuif (appel)
L'Algérien Sid-Ahmed Ghlam, condamné en novembre 2020 à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat le 19 avril 2015 d'Aurélie Châtelain, 32 ans, et pour un projet d'attentat contre une église à Villejuif, sera rejugé en appel du 27 septembre au 29 octobre 2021, avec cinq autres hommes.
Parmi eux figure Rabah Boukaouma, condamné en première instance à trente ans de réclusion criminelle dont deux tiers de sûreté, pour lui avoir fourni des gilets pare-balles.
Militaires attaqués à Levallois
Le procès de Hamou Benlatreche, un Algérien qui avait blessé six militaires de l'opération Sentinelle en fonçant sur eux en voiture devant leur local de Levallois-Perret, le 9 août 2017, devrait avoir lieu d'ici fin 2021, selon une source judiciaire.
Prêtre tué à Saint Etienne du Rouvray
Le procès de quatre personnes suspectées dans l'assassinat le 26 juillet 2016 du père Hamel dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) est attendu à Paris au premier trimestre 2022, selon une source judiciaire.
Parmi eux, l'instigateur probable de l'attentat, Rachid Kassim, visé par un mandat d'arrêt mais présumé mort dans la zone irako-syrienne.
Les deux assaillants, Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean, qui se réclamaient de l'organisation Etat islamique (EI), avaient été abattus par la police.
Attentat de Nice
Le procès de l'attentat de Nice, qui avait fait 86 morts sur la promenade des Anglais le 14 juillet 2016, est prévu du 5 septembre au 15 novembre 2022 devant la cour d'assises spéciale de Paris.
Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un Tunisien de 31 ans, avait été tué par des policiers après avoir foncé avec un camion sur la foule rassemblée pour le feu d'artifice. La cour examinera les responsabilités de huit autres personnes, accusées d'être impliquées dans le trafic des armes qui lui étaient destinées.
Attentats de janvier 2015 à Paris (appel)
Deux hommes condamnés pour leur rôle dans les attentats de janvier 2015 en France, contre le journal satirique Charlie Hebdo et la supérette Hyper Cacher, doivent être jugés en appel à Paris, lors d'un procès qui ne se tiendra pas avant septembre 2022, selon une source judiciaire.
Ali Riza Polat avait été condamné en première instance à trente ans de réclusion criminelle pour "complicité" des crimes terroristes commis par les frères Saïd et Chérif Kouachi et Amédy Coulibaly. Amar Ramdani avait été condamné à vingt ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Attentat raté du Thalys (appel)
Le tireur du Thalys, Ayoub El Khazzani, condamné en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'attentat raté dans le train Amsterdam-Paris en août 2015, sera rejugé avec Mohamed Bakkali (condamné à vingt-cinq ans pour l'avoir aidé).
Le procès en appel ne se tiendra pas avant le dernier trimestre 2022, selon une source judiciaire.
BRUXELLES
Procès du dossier dit "Paris bis"
Quatorze complices présumés (dont deux sont probablement morts en Syrie) des attentats parisiens du 13 novembre 2015 seront jugés par le tribunal correctionnel de Bruxelles du 14 mars au 22 avril 2022.
La plupart d'entre eux doivent répondre de "participation aux activités d'un groupe terroriste". L'un des prévenus, Abid Aberkane, sera jugé pour avoir caché au domicile de sa mère le djihadiste en fuite Salah Abdeslam juste avant son arrestation.
Attentats de mars 2016 à Bruxelles
La justice belge doit encore trancher une dernière question de procédure, à savoir si huit ou dix accusés seront renvoyés aux assises pour les attentats du 22 mars 2016 revendiqués par l'EI, qui avaient fait 32 morts et plus de 340 blessés à Bruxelles.
Le procès est susceptible de commencer en septembre 2022 pour une année judiciaire complète (peut-être jusqu'en juin 2023).
Six d'entre eux comptent aussi parmi les 20 accusés du procès des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, dont Salah Abdeslam et Mohamed Abrini, "l'homme au chapeau" qui avait renoncé à se faire exploser à l'aéroport de Bruxelles.