CASABLANCA: C’est parti pour les élections législatives, communales et régionales au Maroc. Prévues ce mercredi 8 septembre 2021, ces élections tiennent en haleine les Marocains avec pour ambition un renouvellement politique du pays. Après une décennie au pouvoir, le Parti de la justice et du développement (PJD), joue son avenir politique lors de ces élections.
Selon des témoignages recueillis par Arab News en français ce matin à Casablanca, un certain nombre d’électeurs ont opté pour des votes sanctions contre le PJD qui aurait, selon eux, failli à sa mission et à ses promesses électorales de 2011 et de 2016.
De plus, la crise de la Covid-19, qui a eu des répercussions néfastes pour les familles à revenu modeste et la classe moyenne, n’a pas joué en faveur de ce parti. La cherté des prix des matières premières, la hausse de la facture énergétique des ménages, la baisse du pouvoir d’achat, le chômage, la corruption et les affaires de dilapidation de deniers publics… Les deux mandats du parti islamiste à la tête de l’exécutif ont déçu de nombreux Marocains sondés par Arab News en français.
Les dix-huit millions d’électeurs marocains veulent du renouveau et un changement pour le Maroc de demain. Un Maroc qui fait face à plusieurs défis post-crise de la Covid-19 et qui a entamé l’opérationnalisation d’un nouveau modèle de développement.
Au quartier Maârif, à Casablanca, à 9 heures, nous avons observé une file d’attente de Marocains, dont beaucoup de jeunes qui se sont déplacés aux urnes en cette journée importante pour la démocratie du pays. Les bureaux de vote ont ouvert à 8 heures et fermeront à 19 heures (heure marocaine). «Selon les informations parvenues des préfectures, provinces et préfectures d'arrondissements du Royaume, l'ouverture des bureaux de vote s'est déroulée dans des conditions normales», a précisé le ministère de l’Intérieur marocain dans un communiqué.
Cet afflux de Marocains vers les urnes a surpris certains observateurs qui avaient prévu un très faible taux de participation, à cause notamment d’une baisse de confiance continue envers la classe politique. Ce taux de participation a atteint 12 % à 12 heures (heure marocaine) au niveau national, a annoncé le ministère de l’Intérieur. Un taux qui devrait augmenter de manière sensible en fin de journée.