Maroc: ouverture des bureaux de vote pour les élections générales

Un Marocain vote le 8 septembre 2021 à Rabat alors que les Marocains votent aux élections législatives et locales. (AFP)
Un Marocain vote le 8 septembre 2021 à Rabat alors que les Marocains votent aux élections législatives et locales. (AFP)
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Publié le Mercredi 08 septembre 2021

Maroc: ouverture des bureaux de vote pour les élections générales

  • Quels que soient les résultats du prochain scrutin, l'ensemble des partis politiques est censé adopter dans le futur une charte découlant du «nouveau modèle de développement»
  • Dans ce pays de 36 millions d'habitants, les quelque 18 millions d'électeurs éliront --pour la première fois-- les 395 députés de la Chambre des représentants et plus de 31 000 élus communaux et régionaux

RABAT: Les Marocains ont commencé à voter mercredi matin pour des élections générales qui devraient déterminer l'avenir du parti islamiste PJD au pouvoir depuis une décennie.


Les bureaux de vote ont ouvert à 08H00 locales (07H00 GMT) et fermeront à 19H00 (18H00 GMT). Les premières estimations sont attendues dans la soirée.


"Tous aux urnes !", appelle en une le quotidien L'Economiste, pour qui le taux de participation est le "véritable enjeu des scrutins d'aujourd'hui". La participation avait plafonné à 43% lors des législatives de 2016.

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Les quelque 18 millions d'électeurs éliront --pour la première fois-- les 395 députés de la Chambre des représentants et plus de 31 000 élus communaux et régionaux.


Le chef du gouvernement est issu du parti arrivé en tête du scrutin législatif. Il est nommé par le roi Mohammed VI et chargé de former son exécutif pour un mandat de cinq ans.

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Nizar Baraka vote le 8 septembre 2021 à Rabat. (AFP)


Dans ce royaume de 36 millions d'habitants, les décisions et les grandes orientations des secteurs stratégiques restent l'apanage du monarque.


Longtemps cantonné dans l'opposition, le Parti justice et développement (PJD, islamiste modéré), dirigé par le Premier ministre sortant Saad-Eddine El Othmani, espère briguer un troisième mandat consécutif à la tête du gouvernement.


Le PJD avait remporté un succès électoral historique après les protestations du "Mouvement du 20 février" --version marocaine du Printemps arabe de 2011-- qui réclamait la fin de "la corruption et du despotisme".


Durant deux semaines, la campagne électorale, marquée par l'absence de grands meetings politiques en raison de la pandémie, a été longtemps atone avant de donner lieu ces derniers jours à une vive confrontation entre le PJD et son rival libéral du Rassemblement national des indépendants (RNI), deux des favoris du scrutin. 

«Suspicions»
L'ancien chef du gouvernement et ex-secrétaire général du PJD Abdelilah Benkirane, toujours influent, est sorti de sa réserve pour tancer Aziz Akhannouch, patron du RNI et riche homme d'affaires, dans une vidéo publiée sur Facebook. "La présidence du gouvernement a besoin d'une personnalité politique intègre autour de laquelle il n'y a pas de suspicions", a estimé M. Benkirane.


Ministre de l'Agriculture depuis 2007, M. Akhannouch a rétorqué lundi, dans un média local, que les critiques des islamistes étaient "un aveu d'échec" et "ne visent qu'à semer la zizanie".


Ce dernier, à la tête d'une des plus grosses fortunes du pays et décrit comme un proche du Palais royal, a joué un rôle clé dans la formation du précédent gouvernement, contrôlant des portefeuilles comme l'économie et les finances ou l'industrie.


En l'absence de sondages d'opinion, les prédictions des médias locaux pointent également les chances du Parti authenticité et modernité (PAM, libéral) et du Parti de l'Istiqlal (centre-droit), tous les deux dans l'opposition.


La campagne, qui a pris fin mardi à minuit, a été entachée par des accusations d'achat de voix.


Si le PJD a dénoncé l'usage "massif" d'argent, sans nommer aucun parti, le numéro un du PAM, Abdellatif Ouahbi, a lui nommément accusé le RNI. Des accusations "rejetées catégoriquement" par le parti incriminé. 


En revanche, les relations longtemps conflictuelles entre le PAM, premier parti d'opposition, et les islamistes, se sont récemment apaisées.

Pas de polarisation 
C'est la première fois depuis la tenue des premières élections au Maroc en 1960 que la répartition des sièges à la Chambre des représentants sera calculée sur la base du nombre des électeurs inscrits et non des votants.


Ce nouveau mode de calcul devrait handicaper les grands partis, au profit des petites formations. Seul le PJD s'y est opposé, s'estimant "lésé".


Car s'il réalise le même score qu'en 2016, le PJD n'obtiendra cette fois, selon les estimations, que 80 à 85 sièges, contre 125 à l'époque. Ce qui compliquerait sa tâche de constituer une nouvelle coalition gouvernementale en cas de victoire.


La compétition électorale est caractérisée par l'absence de polarisation bien définie sur les choix politiques.


"Nous voulons des élus ayant une vision claire et non des gens qui gèrent les choses au jour le jour", a déclaré à l'AFP Abdeljalil Skaïti, 43 ans, croisé dans les rues de Rabat à la veille des élections.


Quels que soient les résultats du prochain scrutin, l'ensemble des partis politiques est censé adopter dans le futur une charte découlant du "nouveau modèle de développement", qui préfigure une "nouvelle génération de réformes et de projets", comme l'a promis récemment Mohammed VI.


Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce 1.042 morts depuis la reprise des frappes israéliennes

 Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
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  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées
  • Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars

GAZA: Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures.

Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars, et que le bilan total depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, se monte désormais à 50.399 morts dans la bande de Gaza.

 


Djibouti : nomination d'un nouveau ministre des Affaires étrangères

Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
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  • Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine
  • Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.

ADDIS ABEBA, ETHIOPIE : Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine, selon un décret présidentiel publié mardi.

Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, porte-parole du gouvernement » d'après le décret signé par le chef de l'État, Ismaïl Omar Guelleh.

« On ne parle même pas de remaniement ministériel, c'est le seul changement au sein du gouvernement », a précisé à l'AFP Alexis Mohamed, porte-parole de la présidence djiboutienne.

L'ancien titulaire du poste, Mahamoud Ali Youssouf, était resté à la tête de la diplomatie de Djibouti pendant près de 20 ans.

Le chef de l'État Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999, quittera son poste à la suite de la prochaine élection présidentielle, prévue en 2026.

Djibouti, pays parmi les moins peuplés du continent avec quelque un million d'habitants, joue un rôle central dans la région.

Îlot de stabilité prisé dans une région troublée, ce pays d'Afrique de l'Est est situé face au Yémen, à la sortie de la mer Rouge, dans le détroit de Bab-el-Mandeb où transite une grande part du commerce mondial entre Asie et Occident.

La France, ancienne puissance coloniale de plus en plus contestée sur le continent, y dispose de bases militaires en compagnie des États-Unis et de la Chine.


Une étude saoudienne sur le microbiome de l'œil humain participe au lancement de la fusée SpaceX

Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
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  • L'étude menée par Falak for Space Science and Research portera sur les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.
  • « Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak,

RIYAD : Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain s'est jointe au lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi.

L'étude menée par Falak for Space Science and Research examinera les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.

Une équipe de chercheurs a recueilli des échantillons biologiques de cultures microbiennes et a effectué des tests pour s'assurer que les échantillons pouvaient résister aux conditions de lancement et revenir de l'espace en toute sécurité.

« Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak, à l'agence de presse saoudienne avant le lancement.

L'étude du microbiome oculaire dans l'espace est un domaine de recherche émergent. Cette expérience analysera les taux de croissance des micro-organismes dans l'espace par rapport aux taux de croissance sur Terre.

Elle permettra également de suivre les changements génétiques et protéiques pouvant résulter de l'exposition à la microgravité.

L'expérience vise également à évaluer la capacité des microbes à former des biofilms, ce qui peut augmenter le risque d'infection dans l'espace, ainsi qu'à analyser les changements dans la résistance microbienne aux antibiotiques après une exposition à la microgravité.

Le Dr Wedad bint Saeed Al-Qahtani, chercheuse dans le cadre de la mission, a déclaré : « Étudier l'impact de l'environnement spatial sur la microflore naturelle de l'œil pourrait fournir des données précieuses sur la façon dont elle réagit aux conditions de microgravité. Cela pourrait aider à développer de nouvelles stratégies et de nouveaux protocoles pour préserver la santé des yeux. »

Un autre scientifique de la mission, le professeur Salwa Al-Hazza, a souligné l'importance de la recherche ophtalmologique en déclarant : « Ce que nous faisons aujourd'hui ne se limite pas à l'envoi d'une expérience scientifique dans l'espace, mais constitue une étape fondamentale pour mieux comprendre l'impact de l'environnement spatial sur la santé oculaire.

Nous espérons que les résultats contribueront au développement de futures solutions médicales qui amélioreront les soins de santé oculaire, à la fois dans l'espace et sur Terre. 

Cela permettra également de porter fièrement le drapeau saoudien et de représenter une étape importante dans l'engagement du Royaume à innover scientifiquement et à renforcer son rôle grandissant dans le secteur spatial mondial. »

Cette mission s'inscrit dans le cadre des efforts déployés à l'échelle mondiale pour étudier l'impact de l'espace sur la santé humaine. Elle a été précédée par des recherches similaires sur l'effet de la microgravité sur les microbiomes intestinaux et buccaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com