Des réfugiés syriens torturés et violés à leur retour au pays par les sbires du régime Assad

Dans cette photo d'archive du 28 juin 2018, des réfugiés syriens se rassemblent à proximité de leurs véhicules se préparant à rejoindre la Syrie depuis la ville frontalière d'Ersal, au Liban. (Photo, AFP)
Dans cette photo d'archive du 28 juin 2018, des réfugiés syriens se rassemblent à proximité de leurs véhicules se préparant à rejoindre la Syrie depuis la ville frontalière d'Ersal, au Liban. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 07 septembre 2021

Des réfugiés syriens torturés et violés à leur retour au pays par les sbires du régime Assad

  • Des services de sécurité «ont soumis des réfugiés à des détentions illégales et arbitraires, des tortures, des viols et des violences sexuelles», parfois contre des enfants
  • L'organisation internationale interpelle les gouvernements des pays qui accueillent des réfugiés syriens, les appelant à ne pas leur imposer un retour «forcé» vers la Syrie

BEYROUTH : Tortures, viols, arrestations arbitraires: des dizaines de réfugiés syriens ayant dû rentrer dans leur pays ont été victimes d'exactions perpétrées par les services de sécurité du régime de Bachar al-Assad, a dénoncé mardi Amnesty international.

Dans un nouveau rapport, l'organisation internationale interpelle les pays qui accueillent des réfugiés syriens, appelant les gouvernementaux occidentaux à ne pas leur imposer un retour "forcé" vers la Syrie.

L'ONG a passé en revue "d'horribles violations" perpétrées à l'encontre de 66 réfugiés --dont 13 enfants-- rentrés dans leur pays entre 2017 et le printemps 2021.

Des services de sécurité "ont soumis des femmes, des enfants et des hommes (...) à des détentions illégales et arbitraires, des tortures et autres mauvais traitements, notamment des viols et des violences sexuelles", parfois contre des enfants, résume Amnesty international dans son rapport intitulé "Tu vas à ta mort".

Parmi les cas répertoriés, cinq personnes sont mortes en détention tandis qu'on ignore le sort de 17 autres, victimes de disparitions forcées, assure Amnesty, qui évoque aussi "14 cas de violences sexuelles perpétrées par les forces de sécurité, y compris sept viols menés contre cinq femmes, un adolescent et une fillette de cinq ans".

D'après l'ONG, ces réfugiés se voient accusés de "trahison" ou de "terrorisme" par leurs tortionnaires, selon la terminologie du régime qui ne fait pas de distinction entre opposants politiques, rebelles armés et jihadistes.

Le rapport cite le témoignage d'Alaa. Avec sa fille de 25 ans, elles ont été arrêtées à la frontière avec le Liban et détenues cinq jours.

Des pays européens comme le Danemark et la Suède font aussi "pression sur les réfugiés syriens pour qu'ils rentrent", l'ONG estime que les témoignages récoltés "sont la preuve que nulle part en Syrie n'existe une sécurité (suffisante) pour rentrer".

Parmi les cas documentés par Amnesty, il y a aussi des réfugiés venant de France, Allemagne, Turquie, Jordanie ou des Emirats arabes unis, selon une liste non exhaustive dressée par Amnesty.

Avec la guerre déclenchée en 2011, 6,6 millions de Syriens se sont réfugiés à l'étranger, s'installant dans leur écrasante majorité dans les pays voisins, notamment la Turquie ou le Liban.

Après avoir enchaîné les reconquêtes grâce à l'appui militaire de Moscou et de Téhéran, et tandis que les combats ont baissé en intensité, le régime de Damas cherche à promouvoir l'image d'une Syrie sûre, encourageant le retour des réfugiés.

Plusieurs initiatives, menées avec le Liban voisin ou parrainées par l'allié russe, ont cherché à organiser ces retours, malgré les avertissements répétés des ONG.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.